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DEATHCORE  |  STUDIO

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- Style : Gojira, Ingested, Orbit Culture, Betraying The Martyrs

FIT FOR AN AUTOPSY - Oh What The Future Holds (2022)
Par FENRYL le 14 Février 2022          Consultée 4482 fois

"The Sea Of Tragic Beast" : ce morceau est phénoménal et je pèse mes mots…
Titre extrait du précédent opus dont il porte le nom, il constitue l’ADN de FIT FOR AN AUTOPSY qui a clairement décidé de signer avec classe son Deathcore. Ce titre, je ne cesse de l’écouter depuis, défouloir et exutoire assumés dans un monde de plus en plus fou et poussant au nihilisme. Ce rappel pour vous faire ressentir toute la fébrilité qui était mienne au moment de découvrir le retour du combo américain.

Évidemment, difficile de le nier : l’artwork est raté, je vous le concède… Moi qui suis inévitablement attiré par les œuvres gratifiées d’un travail artistique qui frappe la rétine, c’est un coup à passer son chemin (surtout quelques semaines après avoir découvert par exemple LILVØS grâce à Jeff Kanji), alors qu’il s’agit du travail d’Adam Burke, pourtant aux manettes de MARE COGNITUM (one-man band éblouissant à ne surtout pas rater)… Mais je vous assure, ce ne sera là que l’unique épreuve à surmonter…

Car pour le reste, FFAA franchit une nouvelle fois un palier. Et pour vous/nous en convaincre, il suffit de faire le bilan des dix morceaux hautement qualitatifs sur ces 45 minutes. Le monstre de Will Putney (guitariste, producteur, ingénieur du son et tête pensante du groupe) est désormais sûr de sa force et déploie son talent à la face du monde Metal.

Voici une liste la plus exhaustive de ce que vous allez savourer en dégustant ce "Oh What The Future Holds" :

- Vous cherchez un GOJIRA qui va plus loin ? Vous êtes au bon endroit ! "Far From Heaven" vous placera immédiatement dans le registre des Français (dès l’intro, c’est impossible de ne pas y faire référence !), "In Shadows" et ses chœurs, "Two Tower" avec cette voie planante puis saccadée (comme Joe) et ses soli… mais en évitant clairement de singer les natifs d’Ondres. Encore plus haut, encore plus fort comme dirait l’autre.
- Justement, des soli, vous en vouliez davantage ? Et bien ils sont effectivement davantage à l’ordre du jour mais toujours avec cette spécificité d’être exclusivement au service du titre et non de son auteur. Ils sont toujours distillés avec logique et sans traîner en longueur ("Pandora", "Far From Heaven"…). Le plus classe ? Celui de "Two Towers" à mon sens, avec cette touche de douceur.

- Vous voulez une force de frappe de mammouth ? Le riffing dantesque est poussé à son climax : entre les murs de grattes et le jeu hallucinant de Josean (encore plus éblouissant en live) à la batterie. Sa vitesse d’exécution est stratosphérique ("Collateral Damage"). La section rythmique s’impose même franchement sur des breaks classieux ("A Higher Level Of Hate") en complément de ces guitares lancinantes, marque de fabrique du groupe. Vous savez, ces leads en arrière-plan, en complément des murs de décibels ("Conditional Healing").
À ce grand jeu, "Pandora" est le titre qui met tout le monde d’accord. J’y retrouve par moments des aspects d’un The OCEAN pour mon plus grand bonheur (le bridge avec voix claires et lancinantes doit y être pour quelque chose, clairement).

- Vous voulez vibrer au son de la voix du meilleur chanteur du genre ? Oui, c’est pour moi une évidence : Joe Badolato est une référence absolue au chant. Je suis émerveillé par la qualité de ses growls et sa capacité à alterner (moins ici) avec un chant clair agressif à souhait. C’est l’immense bonhomme de cet album où, clairement, il se libère totalement et trouve une place évidente. On sent véritablement que Putney a mis en valeur son frontman et d’une manière incroyable. Ce grain éraillé et sombre que lui seul est capable de maintenir sur une telle durée est tout simplement ébouriffant. "Two Towers", "A Higher Level Of Hate" mais également le monstrueux et féroce "Pandora" ou "Collateral Damage" pour ne citer que ces titres illustrent tout le talent de Joe qui n’en finit plus de m’impressionner. Et l’intro de "The Man That I Was Not", tout en mesure et calme voire douceur n’est évidemment qu’un leurre avant le déluge de furie qui suit… Mais j’y reviendrai un peu plus bas ! Avant cela, "Two Towers" vous aura déjà convaincu, je n’en doute pas.
"Pandora" lui permet d’étaler toute sa palette de performance : rupture, rage, growls titanesques, c’est bien simple, il est de tous les combats. Le meilleur, je vous l’écris ici encore une fois.

- Et si on parlait refrain marquant ? "Savages" n’est pas en reste et poussera loin la notion de chœurs à s’époumoner de rage : c’est bien simple, on penserait avec un bataillon tout entier qui hurle d’une seule et même voix !

- Vous voulez une fois encore être frappé par un titre ? Soyez rassuré, c’est encore le cas : après "Swing The Axe" sur "Absolute Hope Absolute Hell", "Black Mammoth" sur "The Great Collapse", le monument déjà cité du précédent opus, vous allez maintenant vous faire défoncer avec "The Man That I Was Not". Ni plus, ni moins. 6 min 54 qui s’ouvre avec douceur donc avant un cataclysme (bordel, cette guitare lead sur le refrain !), un bridge qui ouvre un final envoûtant avec comme paroles répétées à l’infini "There will never be a light for the black hearts"...

45 minutes pour frapper les esprits… encore une fois. FIT FOR AN AUTOPSY est un groupe enthousiasmant et entêtant. Si, évidemment, il nécessite une oreille d’adepte au Metal Extrême en général, au Death(core) en particulier, il ne pourra que contenter de plaisir chaque auditeur soucieux de savourer l’oeuvre d’un combo bourré de personnalité, dont la stabilité du line-up aura clairement permis aux musiciens de ne faire qu’un. Cette entité, à l’image de The OCEAN, est un collectif porté par le travail exigeant et perfectionniste d’un seul homme, certes, mais lequel sait sublimer chaque membre pour en extraire le meilleur. Les premières notes aux claviers du titre qui porte le nom de l’album ne doivent pas vous induire en erreur : "Oh What The Future Holds" est un album grandiose qui contient dix morceaux tous aussi bons les uns que les autres. De sa première piste où la voix de Badolato sature tout sur son passage jusqu’à sa dernière seconde, FIT FOR AN AUTOPSY n’aura cessé de vous envoûter...

Note réelle : un très gros 4,5/5, faute d’un monument.

Top : "The Man That I Was Not", "Far From Heaven", "Two Towers", "Pandora".

N.B : Pat Sheridan, le sympa guitariste chauve et tatoué de partout qui fait peur sur les autoroutes mais qui porte secours à une femme en panne… une histoire qui vient tordre le cou aux idées préconçues.

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   FENRYL

 
   KOL

 
   (2 chroniques)



- Joe Badolato (chant)
- Will Putney (guitare)
- Patrick Sheridan (guitare)
- Tim Howley (guitare)
- Josean Orta (batterie)
- Peter Spinazola (basse)


1. Oh What The Future Holds
2. Pandora
3. Far From Heaven
4. In Shadows
5. Two Towers
6. A Higher Level Of Hate
7. Collateral Damage
8. Savages
9. Conditionnal Healing
10. The Man That I Was Not.



             



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