Après quatre ans d’absence, MACABRE fait son grand retour. Juste avant de publier ce qui est considéré comme son chef d’œuvre, "Sinister Slaughter", le trio va sortir un EP histoire de faire monter la mayonnaise. La pochette est à la fois sobre et sinistre puisqu’elle présente Richard Ramirez souriant, dans un pentagramme. Encore une fois, le groupe va nous raconter l’horreur quotidienne, qui n’a vraiment rien à envier à un roman de Stephen King. Avec toujours cet humour très noir caractéristique.

Cet EP présente des versions différentes de titres à paraître sur "Sinister Slaughter", ainsi qu’un inédit, "What The Hell Did You Do?!", centré sur James Edward Pough. Encore un enfant de chœur. Au menu, du meurtre, du meurtre, encore du meurtre, oh ! Un brin de cannibalisme et de quoi se taper la tête contre les murs. Sept minutes au compteur, mais sept minutes d’une intensité terrible, vu que MACABRE ne fait pas dans la dentelle une seule seconde (bien qu’un ralentissement est à noter sur "Sniper In The Sky", qui se voit même affublé d’un solo mémorable).

Ce qui apparaît rapidement, c’est que les musiciens sont plus précis, plus réfléchis dans leur approche. Les morceaux restent très courts, moins de deux minutes, mais ils sont globalement mieux amenés, mieux maîtrisés que par le passé. Cependant, la durée très courte de ce disque (Wën serait horrifié de constater qu’il est plus court qu’un single de Funeral Doom) ne permet pas d’en apprécier toutes les subtilités. C’est quand on entre réellement dedans qu’il s’arrête, ce qui vient provoquer une certaine frustration. Lâche cette hache, toi !

Ah ! Petit aparté. L’affaire du "Nightstalker" a eu des répercussions sur notre genre de prédilection. C'est donc une séquence Tonton Beagle raconte ! Attendez un instant, vous pouvez me passer les accessoires ? Merci Chapouk ! Ah ! La pipe. Mmmmf ?!? Mais… Il n’y a pas que du tabac là-dedans ! Bref, *kof, kof*, Richard Ramirez, surnommé le Night Stalker, avait pour habite de rouler la nuit en ville avec la chanson "Night Prowler" de AC/DC qui tournait en boucle. Il se croyait possédé et cette chanson devenait un leitmotiv. Et quand il a été arrêté, un sacré torrent de merde s’est abattu sur la bande des frères Young, qui durent annuler pas mal de concerts aux USA à cause de pressions de certains groupuscules. Angus ne cachait d’ailleurs pas son désarroi face à cette affaire à l’époque.

Entre versions alternatives et mises en bouche (les 25 secondes de "Zodiac" qui ne sont là que comme un teaser pour le morceau complet sur album), "Nightsalker" intéressera surtout les fans du groupe et les collectionneurs compulsifs, surtout que le disque est difficilement trouvable à un prix raisonnable de nos jours (qui est prêt à mettre 38 dollars pour 7 minutes de musique ?). Intéressant, mais pas franchement indispensable.