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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

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- Style : Dark Tranquillity, Hypocrisy
- Membre : Aesmah, No Return, In Arkadia, Tenebrum Infectus, Benighted
 

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DESTINITY - In Continuum (2021)
Par JEFF KANJI le 22 Décembre 2021          Consultée 1848 fois

La séparation de DESTINITY, après l'excellent "Resolve In Crimson" a été je dois le dire du domaine de l'incompréhensible. Je crois que la dernière fois que j'ai ressenti ça, c'est quand ANOREXIA NERVOSA a décidé d'arrêter juste après son somptueux "Redemption Process" qu'il avait écoulé à trente mille exemplaires. Certes nous étions en 2004 et ces chiffres semblent vertigineux mais bon. Mick Caesare a alors choisi sa voie, il suit les légendes du Thrash/Death NO RETURN pendant quelques années, sortant avec eux deux albums de très bon niveau auxquels il a insufflé une patte bien plus Melodeath. Mais bon, faire vivre DESTINITY avec une vie à côté peut éprouver les organismes et les caractères. Si Mick Caesare et les frères Barboni (Zephiros et Morteüs) se connaissent depuis l'école primaire, cela ne les aura pas empêchés de se prendre de bec après avoir assuré des dizaines de date en première partie de DEICIDE.

Mais l'opportunité de rejouer sur une date, puis deux, puis trois, aura permis à l'effectif de se retrouver et de se remettre au turbin pour reprendre les choses là où il les avait laissées en 2013. C'est ainsi que "In Continuum" dont la sortie a été préparée avec beaucoup de minutie par les Lyonnais arrive le 15 octobre 2021, neuf ans après un enregistrement perturbé par les contraintes de 2020. Si le style de DESTINITY n'a pas changé depuis qu'il s'est débarrassé de ses derniers oripeaux black (en gros depuis "XI Reasons To See", le groupe a tout de même tenu à bousculer ses anciennes habitudes, en optant pour son propre ingé-son live pour l'enregistrement de l'album, le choix d'aller vers un son plus organique (la batterie est absolument fantastique de ce point de vue), de vraies têtes d'ampli et un chant moins traité, plus brut en quelque sorte.

Je me rends compte que ces dernières précisions pourront sembler saugrenues puisque c'est bien ainsi qu'on a gravé les classiques du genre du milieu des années 90 jusqu'à relativement récemment jusqu'à la démocratisation de la Musique Assistée par Ordinateur. Et c'est ce qui inscrit selon moi "In Continuum" dans la lignée des très bons opus du genre sortis de Suède, de DARK TRANQUILLITY à HYPOCRISY, deux influences particulièrement marquées du groupe (c'est assez flagrant dans les vocaux de Mick Caesare par ailleurs). On a un album assez profond, qui révèle du détail au fil des écoutes tout en oubliant pas de nous accrocher dès la première : l'idéal quoi ! Dès "The Sand Remains", les aficionados retrouveront leurs marques sans pouvoir hurler à la redite.

Quasi chaque titre possède son individualité, traversé par la thématique du temps, qui irrigue les textes de Mick tout au long de l'album. De "Reject The Deceit", qui pose dans un style très DARK TRANQUILLITY son art de composer des mélodies de guitare efficaces qui accompagnent très bien un chant dont le placement et le traitement sont là aussi soignés. Mick n'est pas Mikael Stanne mais c'est justement pas ce qu'on lui demande. DESTINITY ne crée pas de nouvelle tendance c'est certain, mais il a de toute évidence gardé les oreilles sur ce qui se fait actuellement, ce qui l'inscrit à la fois comme gardien de l'ancienne école du début des années 2000 et perméable aux atmosphères plus sombres d'IN MOURNING (qui l'a convaincu de travailler avec Jonas Kjellgren, producteur pour LEPROUS, MAJESTICA, SCAR SYMMETRY ou encore SABATON) ou plus technique à la MORS PRINCIPIUM EST. On retrouvera d'ailleurs Andy Gillion (fraîchement renvoyé de la formation finlandaise) pour poser un solo bien envoyé sur "Dawn Never Breaks".

Chose qui pourra surprendre, "In Continuum" est de toute évidence mélancolique, mais à un point où il reste globalement mid-tempo, gérant ses accélérations avec parcimonie, en particulier sur la première moitié d'album. Choix intelligent pour le coup car il permet de finir l'album sur les morceaux les plus enlevés avant l'ambitieux "Salvation" qui vient conclure, au milieu des guitares harmonisées, des claviers qui tapissent l'arrière-plan et des vocaux ultra travaillés et empilés de Mick Caesare, un album très digeste, et qui donne l'impression de passer relativement vite, le travail d'accroche et la qualité de l'écriture permettant un aussi bon résultat. C'est un retour gagnant pour DESTINITY avec un album capable de jouer à armes égales avec AT THE GATES pour le titre d'album Death Mélodique de 2021.

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Morteüs (batterie)
- Zephiros (guitare)
- Mick (vocaux)
- Dave (basse)
- Seb V.s. (guitare)
- -
- Andy Gillion (guitare solo sur 5)


1. The Sand Remains
2. Reject The Deceit
3. Reflections
4. Shadows
5. Dawn Never Breaks
6. Architect Of Light
7. A Lucid Strain
8. Snakepit
9. Salvation



             



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