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DEVIL SOLD HIS SOUL - Loss (2021)
Par FENRYL le 20 Mai 2021          Consultée 1287 fois

"Bienvenue Paul, mais maintenant la récré est finie, il faut se remettre au boulot les mecs !"

C'est sur ces mots que je terminais ma dernière chronique de DEVIL SOLD HIS SOUL en 2014… Nous sommes en 2021 et ce n'est que sept ans plus tard que les Anglais sont de retour avec un LP.

Comment expliquer ce si long hiatus ?

Les hypothèses et raisons avancées sont multiples mais je ne peux que savourer l'une d'elles : le retour en 2017 de Ed Gibbs ! Oui, vous imaginez mon bonheur/plaisir à cette annonce (je ne cesserai jamais de vous écrire à quel point sa prestation sur le monumental "Blessed & Cursed" n'a de cesse de me hanter) : en janvier 2017 DSHS avait ainsi prévu de rejouer en live "Fragile Hope" en compagnie de Ed, de retour derrière le micro. De là à imaginer qu'il y prendrait goût de nouveau, il ne fallait pas aller trop loin (on pourra pudiquement indiquer que sa carrière solo n'aura jamais fonctionné) ! Nous étions en droit de nous inquiéter pour Paul Green (ex- The ARUSHA ACCORD) et c'est là que le groupe va surprendre tout son petit monde en décidant de poursuivre l'aventure avec deux chanteurs ! Ce duo prend donc place en lieu et place d'un Paul Kittney qui n'est plus crédité aux samples.

Fébrile, il faut avouer que je l'ai été durant des mois…
Attentif, tout autant… Les Anglais ont rapidement publié des extraits puis des clips.

"Loss" est un album hybride du groupe : il capte l'essence même du DSHS d'antan, tout en y incorporant des éléments plus Pop. Ce qui frappe ici rapidement c'est tout le travail autour de la production : batterie étouffée et omniprésente ("Witness Mark"), des éléments Emo/Pop très/trop présents incorporés tout au long de l'album. Les tempi sont lents globalement et les ambiances évoluent : le calme "Witness Mark" s'achève dans une forme de tempête soudainement évincée par un rayon de soleil.

Si le Screamo retrouve quelques couleurs avec le retour d'Ed, il est indéniable que l'opposition entre les deux chanteurs est une analyse constante. Prenez l'ouverture chant clair de "Burdened" : Paul ouvre les hostilités avec une voix gentillette mais c'est toujours celle d'Ed qui reviendra vous hanter. Dès "Ardour", le combo a voulu rassurer ses fans : oui, pas question de changer une caractéristique de DSHS avec cette formidable curiosité que représente la doublette derrière les micros ! En outre, ses cris déchirants n'ont pas leur équivalent dans le genre : on retrouve son niveau de "Blessed & Cursed". C'est d'ailleurs avec "Tadeishi" que la nostalgie sera le plus à l'ordre du jour : puissance, riffs mélodieux et planants, breaks agressifs…

DSHS reprend ses thèmes de prédilection : dépression, troubles psychiques, influence du monde, perte d'êtres chers, mort, deuil et variations d'humeur. La musique est ainsi le support illustrant tout ces états en alternant comme de coutume lenteur et vitesse, douceur et agressivité,… Attention toutefois, cette ambivalence est bien moins marquée que par le passé, mais sur un "The Narcissist", vous allez en avoir pour votre argent.

Mais, car il faut évidemment être objectif et cohérent, ce "Loss" gagne beaucoup trop en accessibilité et en approche Pop : "But Not Forgotten" est presque une erreur de casting, "Beyond Reach" en deviendra plus simple d'approche pour des néophytes qui voudraient vraiment briser le plafond de verre, notamment en lien avec la voix hurlée et déchirante propre à ce genre. "Signal Fire" permet d'inévitablement penser à LINKIN PARK et donc à son regretté chanteur Chester Bennington. À ce titre, les claviers présents sur le titre éponyme renforcent encore et encore ce sentiment : morceau qui s'électrise après quatre minutes presque pénibles… avant de se terminer par un vrai scream dont Ed à la secret...

DEVIL SOLD HIS SOUL illustre avec ce grand retour son talent et sa richesse mélodique. Ed Gibbs est clairement le frontman fondamental de ce groupe. "Loss" est un virage qui dévie le groupe vers des sonorités plus Rock Alternatif, Metalcore teintées de spleen et d'ambiances planantes. Torturée comme toujours, expiatoire par essence, la musique des Anglais trouve avec ce "Loss" un écrin beau mais sans doute au final trop lisse et déstructuré pour en saisir toute l’organisation. Et c'est finalement un certain ennui qui laisse un goût désagréable en bouche conduisant à cette déception globale d'un groupe qui n'a pas osé lâcher les chevaux et desserrer le frein à main ("Acrimony"). Un comble…

Note réelle : 2,5/5.

Top : "Tateishi", "Ardour", "The Narcissist".

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   FENRYL

 
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- Ed Gibbs (chant)
- Paul Green (chant)
- Jonny Renshaw (guitare)
- Richard Chapple (guitare)
- Jozef Norocky (basse)
- Alex 'leks' Wood (batterie)


1. Ardour
2. Witness Marks
3. Burdened
4. Tateishi
5. The Narcissist
6. Beyond Reach
7. Signal Fire
8. Acrimony
9. But Not Forgotten
10. Loss



             



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