Recherche avancée       Liste groupes



      
METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

Lexique metal gothique
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

1997 Komödia
1999 Masquerade
2000 1 The Game
 

- Style : Dark Sarah
- Membre : Siegfried
- Style + Membre : Elis, On Thorns I Lay

DREAMS OF SANITY - Masquerade (1999)
Par DARK BEAGLE le 13 Avril 2021          Consultée 1198 fois

DREAMS OF SANITY est un nom qui appartient aujourd’hui au passé. Le groupe a splitté depuis 2002 et il n’y a quasiment aucune chance qu’il se reforme un jour, soyons réalistes. Il ne suscite pas assez d’intérêt pour cela, la faute à des disques trop moyens parce que parfois trop ambitieux, ce qui est le cas de ce "Masquerade" qui essaye de taper fort dans le domaine du Metal Gothique à chanteuse, avec ce que cela comporte de clichés en tous genres. Nous sommes donc en 1999 et la formation autrichienne s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire.

À ce moment, Sandra Schleret est devenue la seule chanteuse à bord et c’est donc sur ses épaules que reposent beaucoup de choses, à commencer par la stature de l’album. La jeune femme chante plutôt bien, mais elle peut se montrer relativement agaçante sur certains morceaux, notamment les plus calmes comme "Masquerade Act IV" par exemple. Et alors qu’elle n’en utilisait quasiment pas tout du long sauf pour un passage obligé, il faut qu’elle vienne placer quelques vocalises inutiles sur "Within (The Dragon)", alors que le morceau n’en demandait pas expressément. Une case à cocher pour répondre à un cahier des charges imaginaire ? Peut-être. Heureusement, globalement, elle fait le boulot plutôt bien et sa voix a un petit truc assez agréable quand même. Elle a un « truc », un peu comme sa comparse Alexandra Pittracher de DARKWELL.

Derrière elle, les musiciens ont affiné le propos. La musique se veut plus fluide que sur "Komödia", un énorme travail a été fait au niveau des claviers qui sont une part assez importante de l’ensemble. Frédéric Heil, un nouveau venu, vient donner un souffle que le groupe n’avait pas forcément sur l’opus précédent. Pas vraiment épique, mais plus grandiose. Il accompagne très bien les lignes de guitare et vient apporter des orchestrations qui ne sont pas sans rappeler LACRIMOSA, mais faites ici avec les moyens du bord, d’où un son nettement plus synthétique et qui, petit à petit, vieillit, même si en 1999 il était parfaitement dans la norme.

D’ailleurs, de LACRIMOSA il va en être question à plusieurs reprises. Déjà, c’est JP Genkel, grand complice de toujours de Tilo Wolff qui produit l’album et forcément, cela tire du côté de l’Allemand aux cheveux bicolores. Le groupe est d’ailleurs signé sur Hall Of Sermon, sa maison de disques. Après, DREAMS OF SANITY ne va pas libérer le même romantisme que LACRIMOSA, les Autrichiens ne fouillent pas la profondeur de la tristesse et des amours impossibles, ils sont ainsi moins mélancoliques, mais leur vision des orchestrations est donc proche de celle de Wolff. D’ailleurs, le groupe avait abandonné le chant en allemand après les premières démos.

Ensuite, nous retrouvons Tilo Wolff au micro pour un duo qui aura une répercussion plus tard au sein de NIGHTWISH. Si l’idée d’entamer les débats par une reprise peut paraître incongrue, cette dernière est joliment mise en place par une courte introduction qui en reprend les thèmes. Ainsi, "The Phantom Of The Opera" se veut très respectueuse de l’originale, la dépoussiérant juste ce qu’il faut pour éviter un côté trop rétro. Le travail du clavier est précis, la guitare se fait plus discrète et les deux protagonistes se donnent la réplique avec beaucoup de justesse. Wolff n’est pas dans la performance comme il pourra l’être à côté de Mille Petrozza sur "Endorama", il laisse véhiculer les émotions et c’est ce qu’il fallait. D’ailleurs, je me demande si Tuomas ne s’est pas inspiré de cette version pour celle qu’il proposera en 2002 sur "Century Child". En même temps, y a pas mille façons d’interpréter ce morceau culte, passage presque obligé pour tous les groupes du genre.

Il s’agit d’une bonne mise en jambes, qui ouvre une belle voie pour le reste. Cependant, les dix minutes et quelques de "Masquerade Act 1" laissent déjà entrevoir le défaut majeur du disque. DREAMS OF SANITY est dans une recherche mélodique qui vient plomber certaines des fulgurances dont les titres auraient parfois besoin pour exploser, pour passer à « ouais, sympa ça ! » à « putain c’est booooon ce truc ! ». Et là, qu’on ne vienne pas parler du surcroît d’âme qui manquerait à l’ensemble, c’est bien un problème de dosage entre les mélodies et l’agressivité que l’on est en droit d’attendre des guitares. Cela pêche et finalement, on arrive à quelque chose d’un peu lisse, à la façon de WITHIN TEMPTATION, pas désagréable pour autant, mais qui manque un peu de punch, Sandra restant assez posée dans son chant.

Et forcément, ce qui pouvait être franchement canon ne l’est pas alors que l’on sent toute la bonne volonté des musiciens derrière, au point où cela en devient frustrant. C’est adorable de contourner certains clichés du genre (pas de duels chant masculin/chant féminin excepté la reprise qui ne pouvait pas s’en passer, pas de growl à faner les fleurs…), mais parfois certains choix sont étranges, comme ce "Masquerade Act 3" où l’on assiste à un dialogue entre les deux protagonistes du mini concept, mais qui sont tous deux joués par Sandra, alors que l’ensemble aurait pu sonner de façon intéressante avec une voix d’homme en plus.

Bref, "Masquerade" est un album ni fait ni à faire. Pétri de bonnes idées et de bonnes intentions, mais qui ne va pas au bout des choses, ce qui est franchement dommage parce que de tous les disques de DREAMS OF SANITY, c’est certainement celui-ci qui avait le plus de potentiel. Là, nous avons juste un bon album, quand nous aurions pu avoir un excellent album de Metal Gothique, un genre qui a trop souvent tendance à sombrer dans la caricature. Donc oui, les Autrichiens, malgré toute leur bonne volonté manifeste, sont passé quelque peu à côté de leur sujet, ils n’ont pas su poser les bons jalons pour espérer mieux qu’un petit succès d’estime.

A lire aussi en METAL GOTHIQUE par DARK BEAGLE :


LACRIMOSA
Revolution (2012)
Ceci. est. une. révolution.




TIAMAT
The Scarred People (2012)
Death is not the end ?


Marquez et partagez




 
   DARK BEAGLE

 
  N/A



- Sandra Schleret (chant)
- Andreas Wildauer (guitare)
- Christian K. Marx (guitare)
- Michael Knoflach (basse)
- Harald Obexer (batterie)
- Frédéric Heil (claviers)


1. Opera
2. The Phantom Of The Opera
3. Masquerade Act 1
4. Masquerade Act 2
5. Masquerade Interlude
6. Masquerade Act 3
7. Masquerade Act 4
8. Within (the Dragon)
9. The Maiden And The River
10. Lost Paradise '99



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod