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SWEET - Funny How Sweet Co-co Can Be (1971)
Par JEFF KANJI le 11 Avril 2021          Consultée 1385 fois

SWEET ou plutôt The SWEET à ses débuts, c'est l'exemple-type de l'exploitation de l'industrie musicale de courants de mode pour toucher des adolescents voire des gamins en misant sur des chansons très simples et souvent niaises. Mike Chapman et Nicky Chinn prendront en main l'écriture Bubblegum Pop pour les premiers singles et l'album qui inaugurent la signature du groupe chez RCA.

Car revenons un peu en arrière. À une époque où Andy Scott n'a pas encore rejoint ses comparses, les WAINWRIGHT'S GENTLEMEN ont vu Ian Gillan les quitter en 1965 pour rejoindre EPISODE SIX. La rencontre avec Brian Connolly va encourager un changement de nom : The SWEETSHOP, puis plus simplement The SWEET. C'est à cette époque que Steve Priest rejoint Tucker et Connolly. La quasi intégralité du line-up classique est ainsi réuni pour un premier 45-Tours "Slow Motion" qui fait un flop retentissant. Frank Torpey, le guitariste, en profite pour quitter le groupe, et l'arrivée de Mick Stewart, un guitariste au background un peu plus Rock, correspond au moment où le groupe parvient à signer avec Parlophone. Les trois singles qui vont sortir successivement entre 1969 et 1970 vont également se planter royalement. Ils seront réunis pour réaliser un split album avec les PIPKINS, "Gimme Dat Ding", parfois considéré comme le premier longue-durée de SWEET, et en définitive bien plus intéressant que le "vrai" premier album des Anglais.

Vous vous en doutez déjà, mais effectivement le début de la discographie de ce groupe, c'est le bordel. Il convient de mettre la main sur l'édition 2CD sortie en 2015 du premier album de SWEET, "Funny How Sweet Co-Co Can Be" sorti chez RCA et supervisé par le duo de songwriters faiseur de hits Chapman/Chinn pour y voir un peu plus clair et récupérer un témoignage exhaustif de ces deux premières années. Le second disque baptisé "Early Days" reprenant les deux titres du single "Slow Motion" et les six titres compilés jadis sur "Gimme Dat Ding". Mais concernant l'album en lui-même, il aura été customisé par la suite… Et heureusement.

Car de "Co-Co" à "Done Me Wrong All Right" il n'y a vraiment rien à retenir, c'en est même ridicule comme musique, le genre de truc inécoutable en 2021, du sous-BEATLES première période, avec certes de jolies harmonies vocales, mais encore assez loin de l'ampleur que le groupe mettra en œuvre par la suite. Le changement est assez net en revanche avec la série de trois singles qui va suivre la sortie de "Funny How Sweet Co-Co Can Be". Trois singles (avec bien évidemment leurs faces-B respectives). Ce qui aura changé la donne, c'est l'arrivée d'Andy Scott, et si on est indulgent c'est sur les titres co-écrits par les membres du groupe que les résultats sont les moins catastrophiques ("Honeysucke Love", "Jeanie").

Mais les titres sortis après "Poppa Joe" montrent une facette nettement plus énervée de SWEET. Les guitares saturées sont bien plus présentes, et l'écriture des morceaux est plus efficace, et surtout un peu déchargée de cette overdose de guitares acoustiques et de paroles débiles de "Funny How Sweet Co-Co Can Be". La maison de disques ne s'y trompera d'ailleurs pas, puisque dans la foulée de ces singles sortira "The Sweet's Biggest Hits" où certes figurent "Funny Funny" et "Co-Co" les deux premiers singles sortis pour promouvoir le premier album (parce qu'il ne faut pas perdre la face, pas grave si aucun des musiciens du groupe ne joue dessus, Andy Scott y étant remplacé pour l'anecdote par un jeune Pip Williams qui allait devenir un arrangeur prisé pour les KINKS et plus récemment NIGHTWISH) mais surtout ces fameux titres nettement mieux foutus, qui préfigurent ce que sera le SWEET purement Glam Rock qui va éclore deux ans plus tard.

Il est en effet navrant de constater que la maison de disques aura préféré miser sur un tandem de songwriters extérieurs, alors même que le groupe se montre très tôt capable d'écrire des chansons intéressantes. Il faut dire que leur série d'échecs précédente appelait sans aucun doute à assurer le coup. Mais c'était surtout une histoire de timing, et d'inspiration aussi, il ne faut pas se mentir. Comment "Lollipop Man" et "The Juicer" peuvent sortir avec à peine quelques mois d'écart ? Tout comme FREE, dont le style évolue très rapidement sur sa courte première carrière discographique de deux ans et demi, SWEET cahote et trébuche, alors qu'il a, depuis l'arrivée d'Andy Scott, toutes les cartes en main pour se faire une place. Et SWEET ferait bien de confirmer rapidement, car il s'est pour le moment beaucoup plus planté qu'il n'a réussi. Mais "The Sweet's Biggest Hits", soit les bonus de "Funny How Sweet Co-Co Can Be" laissent naître l'espoir, ce qui permet à cette version roborative de 2015 de récolter une deuxième étoile, que l'album "Funny How Sweet Co-Co Can Be" en lui-même ne mérite absolument pas.

Un disque curieux, où l'écriture en progression est stoppée dans son élan pour jouer des chansonnettes niaises le temps d'un 33-tours qui singe les ARCHIES sur "Funny Funny" ou qui reprend The LOVIN' SPOONFUL et les SUPREMES sans génie, avant de révéler un visage plus attirant avec de nouvelles compositions plus Rock.

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Brian Connolly (chant)
- Steve Priest (basse, chant sur 2, chœurs)
- Andy Scott (guitare sur 2-6, 8-14, 18-20, cd 2, chant sur 13, chœurs)
- Mitch Tucker (batterie sur 2-6, 8-14, 18-20, cd 2, chœurs)
- Frank Torpey (guitare sur cd2 1-2)
- Mick Stewart (guitare sur cd2 3-8)
- -
- John Roberts (basse sur 1,7, 15-17)
- Phil Wainman (batterie, percussions sur 1,7, 15-17)
- Pip Williams (guitare sur 1,7, 15-17, arrangements sur 3)
- Fiachra Trench (arrangements sur 2,5,6,8)


1. Co-co
2. Chop Chop
3. Reflections
4. Honeysuckle Love
5. Santa Monica Sunshine
6. Daydream (cover The Lovin' Spoonful)
7. Funny Funny
8. Tom Tom Turnaround
9. Jeanie
10. Sunny Sleeps Late
11. Spotlight
- Bonus Tracks
12. Done Me Wrong All Right
13. Be With You Soon
14. You're Not Wrong For Loving Me
15. Alexander Graham Bell
16. Poppa Joe
17. Lilly Willy
18. Man From Mecca
19. Wig-wam Bam
20. New York Connection

- The Early Years
1. Slow Motion
2. It's Lonely Out There
3. Lollipop Man
4. Time
5. All You'll Ever Get From Me
6. The Juicer
7. Get On The Line
8. Mr. Mc Gallagher



             



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