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SWEET - Isolation Boulevard (2020)
Par JEFF KANJI le 9 Avril 2021          Consultée 1478 fois

SWEET existe toujours en 2021. Rien que ça. Ça paraît d'autant plus dingue que du quartette historique de Brian Connolly, Mick Tucker, Steve Priest et Andy Scott, seul le dernier est encore en vie, Steve Priest ayant rendu les armes en juin 2020 après des années de santé fragile, Brian Connolly nous ayant quitté depuis longtemps après des années d'abus (1997), et Mick Tucker, qui avait dû quitter le groupe en 1991 pour cause de leucémie, a finalement été vaincu par cette saleté en 2002. Sachant que temporairement, deux versions de SWEET, celle de Steve Priest, basée aux US, où il vivait depuis les années 80, et la entre guillemets canonique version d'Andy Scott, qui comprenait les membres originaux après le départ de Connolly.

Le groupe repose depuis le départ de Mick Tucker sur la longévité et la solidité de son remplaçant Bruce Bisland qui fait la paire avec Andy Scott. Il se trouve que ce projet de disque s'est retrouvé largement perturbé par les mesures de confinement de 2020, ce qui a demandé un travail de recherche important pour trouver des prises de batterie récentes à partir desquelles partir. Et c'est ce qui s'est passé. Andy Scott a trouvé une très belle version de "Love Is Like Oxygen" qui a servi de base pour construire ce projet, qu'il a pour le fun appelé "Isolation Boulevard", ce qui a visiblement beaucoup amusé les autres membres du groupe… À tel point que la blague est restée.

L'idée était de réenregistrer le dernier single sorti par le groupe, à savoir l'efficace "Still Got The Rock" qui, s'il ne peut prétendre se hisser au niveau des classiques du groupe, montre un groupe pas trop fatigué après quarante-cinq ans de carrière. Et une brochette des plus grands classiques du groupe se voient revitalisée par ces nouveaux enregistrements, l'occasion de sortir "Set Me Free" en single, ce qui n'a étonnamment jamais été le cas à l'époque. Donc un "nouveau titre" et onze nouvelles versions de tubes incontournables.

On peut légitimement être rassuré par ce best of qui mélange allègrement titres d'albums et singles à succès. La sélection n'est bien sûr pas complète (j'aurais pas craché sur un petit "Lost Angels"), mais il ne manque aucun des grands classiques, de "Set Me Free" à "Ballroom Blitz" en passant par "Hellraiser", "Teenage Rampage" ou encore ce surprenant "New York Groove" plus récent, repris de Russ BALLARD (puis Ace FREHLEY) et augmenté d'un passage du "Empire State Of Mind" d'Alicia KEYS ; et le mélange fonctionne extrêmement bien !

Que donnent ces nouvelles versions ? Je craignais un groupe fatigué, qui rame, alors même que SWEET combinait à merveille le sens de la mélodie Pop, des harmonies vocales très caractéristiques, et une section rythmique extrêmement dynamique, menée par l'un des batteurs les plus sous-estimés de sa génération. Et puis il y avait aussi le chant. La combinaison du timbre chaleureux de Brian Connolly et des voix complémentaires de Steve Priest (qui assurait grave de ce côté, c'est d'ailleurs lui qui avait repris le chant principal après le départ du chanteur) et d'Andy Scott. Andy a vieilli c'est clair mais il sait toujours sonner comme le gamin qu'il était. Et il y a des morceaux pour lesquels ça fonctionne mieux que d'autres ("New York Groove" c'est bluffant pour un papy de soixante et onze balais, sur "Ballroom Blitz" ça grince nettement plus). La couleur générale est plus live, moins produite pour les vocaux, mais le rendu reste toujours aussi bon, surtout que Paul Manzi, le vocaliste, présente tous les avantages, il possède cette voix devenue quelque peu rocailleuse du Connolly post 1974 sans la perte d'amplitude qui allait avec.

Certains choix ont été faits, comme d'attaquer par "Fox On The Run" revu selon sa version single que j'ai toujours trouvée plus percutante que celle de "Desolation Boulevard" et idem pour "Love Is Like Oxygen" qui durait à l'origine près de sept minutes. Le résultat n'est pas transcendant, mais largement à la hauteur de la légende. J'en viens à regretter que le groupe n'ait pas concrétisé ce projet dix ans plus tôt, ou au début des années 2000 comme l'avait fait TWISTED SISTER pour bénéficier à la fois de la réelle plus-value qu'apportent l'expérience et les moyens matériels et d'une énergie et d'une niaque pas encore trop émoussée par l'âge. Parce qu'hélas c'est ce qui ressort un peu de "Isolation Boulevard", un SWEET toujours solide, mais fatigué (sur "Ballroom Blitz" ça le fait pas des masses), un peu comme le SCORPIONS d'aujourd'hui dans un sens.

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   JEFF KANJI

 
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- Paul Manzi (chant)
- Lee Small (basse, chant)
- Andy Scott (guitare, synthétiseurs, chant, chœurs)
- Brue Bisland (batterie, chœurs)


1. Fox On The Run
2. Still Got The Rock
3. Action
4. Love Is Like Oxygen
5. Hellraiser
6. The Six-teens
7. Blockbuster
8. Set Me Free
9. Teenage Rampage
10. Turn It On
11. New York Groove
12. Ballroom Blitz



             



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