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HARD ROCK  |  STUDIO

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SWEET - Desolation Boulevard (1974)
Par JEFF KANJI le 16 Février 2013          Consultée 4221 fois

La décennie 1970 restera sociologiquement et artistiquement une période sans doute à part dans l’Histoire. À l’image de la Renaissance artistique et culturelle où les guerres faisaient rage, un renouveau et un enthousiasme que ne semblent pas entraver le premier coup d’arrêt aux Trente Glorieuses, caractérisent ce moment où va naître, sous l’impulsion des génies de la fin de la dernière décennie, le Hard Rock.

SWEET, initialement nommé The SWEET, fait partie de cette vague de formations Pop Rock anglaises qui vont progressivement suivre un peu les courants, et durcir progressivement leur musique. Considéré pendant longtemps comme un groupe de Glam Rock, SWEET commence déjà à troquer ses justaucorps rococos pour un style plus Hard Rock au moment de la sortie de "Desolation Boulevard" (déjà son troisième opus). À ce moment, SWEET vient de renoncer à sa particule sur "Sweet Fanny Adams" et s’entend de moins en moins avec le duo Nicky Chinn/Mike Chapman qui lui a fait accéder à la célébrité mondiale l’année précédente avec "Ballroom Blitz", le tube ultime, repris un nombre incalculable de fois (de Tia CARRERE à KROKUS en passant par les DAMNED). Encouragé dans le look platform-boots et look androgyne, le combo fait de l’ombre à SLADE, l’autre leader du Glam en ces années 1973/1974.

Le combo, dont les origines remontent à WAINWRIGHT’S GENTLEMEN, formation Soul dont Mitch Tucker prit la destinée en main, et qui comptait à l’époque Ian Gillan dans ses rangs, compose de meilleurs morceaux, et le premier single numéro 1 des ventes entièrement composé par le groupe, "Fox On The Run" dans une veine plus Hard Rock, donne enfin un ascendant psychologique aux quatre musiciens. Il faut dire que le style est en plein boom, et si les compositions plus Glam leur ont permis de cartonner dans la première moitié de la décennie, les plus nerveux "Set Me Free" et "Sweet F.A." sont davantage dans l’air du temps. On pourra taxer le groupe d’opportuniste, mais je dirais plutôt que l’affirmation de la personnalité des musiciens à ce moment-là tombait plutôt bien. De la même manière que son premier album anéantissait la progression artistique du combo observé avant et après sa sortie.

Car il ne faut pas dénigrer pour autant le travail précieux des deux hommes de l’ombre qui avec "The Six Teens" proposent encore un premier titre monumental, à la fois Glam comme savait l’être QUEEN, nerveux comme les WHO, que le groupe admire et avec lequel il aura eu un rendez-vous manqué, contraint d'annuler sa première partie le temps que Brian Connolly récupère de sa blessure à la gorge. Un problème qui, en sus d'une addiction progressive à la bibine, modifiera irrémédiablement les aptitudes de Brian Connolly, "Fox On The Run" permettant de s'en rendre compte. Pour l'instant le changement n'est pas hyper flagrant, mais cela lui donne un petit côté Roger Daltrey vraiment sympa. Par ailleurs la reprise du "My Generation" par SWEET peut être confondante de mimétisme avec l'original des WHO.

Cet aparté pour dire que "The Six-Teens" est un sacré porte-étendard pour le groupe Et la bande peut être, à l’instar de QUEEN et URIAH HEEP, considérée comme pionnière dans l’utilisation d’amples harmonies vocales dans le Hard Rock. Le refrain en sonnerait presque épique avant l’heure. Difficile de savoir qui a devancé qui, même si QUEEN proposait déjà des pièces ambitieuses de ce point de vue sur son premier opus. SWEET était d’ailleurs dans les années soixante-dix l’un des noms les plus reconnus en termes d’harmonies vocales avec la Reine et la formation de Ken Hensley, avec lesquels il partage ce talent hérité des BEATLES et des BEACH BOYS.

Les membres du groupe, qu’on avait pendant un moment accusé de n’être que des fantoches, remplacés par des requins de studios sur leurs albums (au moins ils peuvent être fiers de ne pas avoir participé aux pires méfaits de leur premier longue-durée), prennent ici une sacrée revanche, l’album ayant été réalisé en un temps record de six jours. Clairement une autre époque ! Et si l’on sent certains morceaux moins finis que d’autres, comme "Solid Gold Brass" empreint de psychédélisme (ultra efficace dans sa première partie mais qui part en cacahuète ensuite), que cela fait du bien quand SWEET décide de mettre le pied sur l’accélérateur (la dernière partie de "The Six-Teens" ou encore la reprise pleine d'urgence de "My Generation"), insufflant à leur musique une hargne et un Speed jouissif qu’on appréciera bientôt chez des groupes comme MOTÖRHEAD, et qui faisait déjà le sel de "Set Me Free" sur l'album sorti six mois plus tôt.

Moins ultime que son prédécesseur, "Desolation Boulevard" se pose néanmoins en parfait représentant du courant Glam Rock, avec ce mélange d'efficacité et de simplicité ("Teenage Rampage" sorti en single peu avant et intégré à la réédition en est un parfait exemple, mais bien évidemment on ne peut passer sous silence "Fox On The Run". On trouve aussi ces mélodies Pop intégrées dans une musique plus fantasmagorique (le très BOWIEesque "Lady Starlight", une influence DEEP PURPLE sur le très remarqué "Man With The Golden Arm" qui affiche, s'il était besoin, les excellentes aptitudes de Mick Tucker, qui part en freestyle complet (façon "The Mule") mais en y ajoutant cloches tubulaires, timbales et gong. SWEET sort un album peut être moins percutant que son aîné mais d'une diversité qui vient crédibiliser le groupe sur ses aptitudes.

Note réelle : 3,5/5.

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   JEFF KANJI

 
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- Brian Connolly (chant)
- Steve Priest (basse, chant)
- Andy Scott (guitare, synthétiseurs, chant)
- Mitch Tucker (batterie, timbales, cloches tubulaires, gong, chant)


1. The Six Teens
2. Solid Gold Brass
3. Turn It Down
4. Medusa
5. Lady Starlight
6. Man With The Golden Arm
7. Fox On The Run
8. Breakdown
9. My Generation
- Bonus Tracks
10. Teenage Rampage
11. Own Up, Take A Look At Yourself
12. Burn On The Flame
13. Someone Else Will
14. Medussa (demo)
15. Burn On The Flame (demo)
16. I Wanna Be Committed
17. Fox On The Run (single Version)
18. Miss Demeanor



             



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