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1983 1 Attentat Rock
1984 1 Le Gang Des Saigneurs
1985 1 Strike
 

- Style : Warning

ATTENTAT ROCK - Strike (1985)
Par CITIZEN le 20 Novembre 2020          Consultée 2146 fois

L’équipe ATTENTAT ROCK rempile. L'équipe solide qui avait concocté "Le Gang Des Saigneurs" se renforce avec l'arrivée pour la première fois d'un second guitariste, et, surprise, se débarrasse de son chanteur au profit du suédo-argentin Marc Quee et en profite pour signer chez Virgin : une transformation des plus indolores qui soit puisqu’on ne peut pas dire que le nouveau tenancier du micro apporte de gros changements à l’identité sonore du groupe, pas plus que la signature chez un major ne les conduit à trahir la cause du Heavy Metal dans laquelle ils se sont totalement fondus depuis "Le Gang Des Saigneurs". Et donc de sortir rapidement ce troisième et ultime album.

ATTENTAT ROCK redécolle même en force puisque son style est maintenant encore plus fonceur, plus agressif. Ce sont peut-être devenus des bourrins après un premier album plein de circonvolutions et un second album plein de hits, mais la transformation leur réussit, retranscrire autant d'envie comme ça c'est fort. Le changement important sur cet album c'est le passage à l'anglais, ce qui ne veut pas dire grand-chose à part que l’album ne peut plus être casé dans le cercle select des groupes français aux paroles délirantes qui pouvaient parfois apporter un énorme plus à l’expérience. Ici, il faudra faire sans ce petit plus, et la musique évolue de manière insensible vers un truc plus allemand et encore plus cadré que l’album précédent, comprendre qui se prête moins à des paroles fantaisistes et c’est sans frustration particulière que l’on se prend à rentrer dans ces morceaux comme un poisson dans l’eau et à les apprécier sans anicroche bien que les morceaux de bravoure s’y fassent plus rares.

Une nouvelle fois, le groupe a la bonne idée de commencer l’album par l’un des meilleurs morceaux. "Forces Of The Dark", avec son riff repris d’un groupe dont je ne citerai pas le nom, d’une part parce que les règles typographiques de Nightfall m’imposent de l’écrire en capitales et que ça casse la lecture naturelle et agréable de la chronique, de deux parce que voilà (tips : c’est le groupe d’un danois tennisman milliardaire et néanmoins qui trouve le temps de faire un peu de batterie) ; "Forces Of The Dark", donc, est une excellente première bouffée, avec son ambiance tendue, effrénée, qui communique un véritable sentiment d’urgence (on ne refait pas l’Histoire mais rétrospectivement ATTENTAT ROCK paraît d'autant plus légitime à utiliser ce riff, je mets donc cette réappropriation d'un riff parfaitement bon à leur crédit et je les félicite d’avoir eu l’intelligence d’avoir utilisé ce riff là où les nécessités de la chanson l’exigeaient, j’irai même jusqu’à dire que c’est probablement Lars Ulrich qui a entendu ce riff en faisant ses compiles dans lesquelles il a pioché, la version démo de cette chanson étant d’une manière ou d’une autre passée dans une faille de l’espace-temps pour atterrir droit dans sa poche en 1982, tiens tiens comme c’est bizarre, ce qui est de toute façon plus plausible que d’imaginer que ce groupe ait pu avoir l’idée d’un bon riff de lui-même. Fin de la parenthèse pour ceux qui n’ont pas remarqué qu’on était toujours dans une parenthèse (*)).

À part ça, il y a une reprise de Gary GLITTER qui fait très chanson de Noël, j’allais dire que c’est de mauvais goût mais je suis rendu compte qu’ACID a une chanson dans le même délire sur son troisième album donc je vais seulement dire que c’est tolérable, quoique absolument hors sujet. Bouh à eux. Pour le reste, les morceaux se suivent sans démériter quoique le son, plus propre et plus lisse complètement typé Speed Metal allemand, ne contribue pas à faire émerger les morceaux de bravoure. Il y a l’extrêmement sucré "Open Your Eyes" qui n’hésite pourtant pas à décocher un solo super bien senti sur fond d’une batterie qui ne flanche pas à une seule seconde ; il y a un titre qui commence une power-ballade, c’est là que je place la limite en général, mais qui s’avère n’être qu’un morceau speedé tout ce qu’il y a de plus commun. Mine de rien j’ai déjà parlé d’un certain nombre de morceaux et la suite ne dépareille pas du tout : peut-être puis-je citer "Heroes Never Die" beaucoup plus Rock'N'Roll que le reste.

De manière générale l’album est tiraillé entre des tendances énervées et thrashy complètement bridées par le son et qui dérivent immédiatement dans des tendances sirupeuses, ce qui est souvent déroutant tant l’envie que suscitent certaines intros sont peu raccord avec la suite des titres, même si, pris pour ce qu’ils sont, aucun n’est faible et certains soli s’apprivoisent même très bien, les guitaristes se montrant très inspirés. La frustration vient donc de ces morceaux qui ne défoncent pas tout alors que le groupe démontre une capacité certaine à envoyer la purée, il aurait juste fallu qu'ils se lâchent un peu ! Sinon, il y a un morceau intitulé "Heavy Metal" qui fait dire qu'aucun morceau ayant ce titre ne peut être décevant.

À la différence de beaucoup d’albums de Heavy français pour lesquels je peine à trouver un morceau qui se distingue, c’est sans peine qu’il faut ici citer le titre dantesque qui clôt l’album, le type de morceau concert de Heavy Metal dans les années 80 avec le batteur à 200% sur l’estrade surélevée qui atomise tout comme un forgeron maniaque, les fumigènes, les étincelles, les lights dans tous les sens, les guitaristes qui courent en rebondissant sur les murs, en se cognant, en faisant n’importe quoi et en finissant le morceau à genou en branlant leur guitare d’une manière aussi coordonnée qu’un punk à chien essayant d’ouvrir sa cinquième 8.6, bref, une pure chanson de Speed Metal qui arrache et qui tire pleinement parti de la prod de cet album, le morceau le plus rentre-dedans de toute leur discographie et une excellente manière de boucler l’écoute de cet album qui conclue la carrière de la troupe d’Avignon.

* Directed by M. Night Shyamalan

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   (2 chroniques)



- Pierre Brémond (basse)
- Thierry Gaulme (batterie)
- Hervé Raynal (guitare)
- Fabrice Fourgeaud (guitare)
- Marc Quee (chant)


1. Ouverture
2. Forces Of The Dark
3. Open Your Eyes
4. Sandy
5. Lord Tell Me
6. On The Highway
7. I Want Uou
8. Heroes Never Die
9. Rock'n'roll (gary Glitter Cover)
10. Loneliness
11. Heavy Metal
12. Damned Witch



             



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