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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

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WOLFHEART - Wolves Of Karelia (2020)
Par MEFISTO le 10 Mai 2020          Consultée 1963 fois

Wow, déjà un cinquième album depuis 2013 pour WOLFHEART, leader de la nouvelle scène Death Mélo scandinave ! Un Death Mélo direct, ravageur, de style plus classique que certaines entités plus progressives et abstraites comme AEPHANEMER, qui essaient et espèrent réinventer une formule déjà passablement éprouvée. Une musique à la production nickel, qui se fout bien de passer pour une émule de pointures scandinaves telles qu'AMON AMARTH pour le punch ou INSOMNIUM pour le lyrisme, dont il sait faire preuve dans les débâcle qu'il provoque.

WOLFHEART, c'est du béton avec de l'intuition, du riff, du trémolo à l'occaz… Et du synthé pour voyager. Ouais, c'est du KALMAH avec un peu plus de brutalité et moins d'influences BODOMiennes, dira-t-on. Mais est-ce que ça vaincra l'épreuve du temps ? En cette époque d'impatience hypocrite, peu tendre envers les secondes chances et la redite, rien n'est moins sûr !

"Constellation Of The Black Light" (j'adore ce titre) était l'album de la maturité sans conteste pour les Finlandais, qui avaient clôt cet arrêt au quai avec promesse, grâce à un "Valkyrie" bien groovy-grave et dégoulinant de partout. Eh bien, c'est avec le premier extrait et clip cinglant "Hail Of Steel" que Tuomas Saukkonen remet le couvert. Il s'est inspiré d'un épisode peu connu de la Deuxième Guerre, soit l'affrontement en 39-40 entre les Russes et les Finlandais, ces derniers étant largement désavantagés en frais de soldats et d'appareils de destruction massive... Il raconte avec son émotive férocité habituelle comment ce chapitre meurtrier a forgé sa nation et la vie de ceux qui l'ont vécu. Inutile de vous dire que le maître de piste étale sans gêne sa fierté d'être (encore) finlandais et d'habiter sur ces terres enneigées qui suscitent le respect et la curiosité.

Ce cinquième périple se termine avec, surprise, le second extrait de "Wolves Of Karelia", le rideau "Ashes", aussi bon, bien que différent de "Valkyrie". Je peux comprendre le choix de Saukkonen, car les dernières minutes de cette plage peuvent agir comme un véritable catalyseur chez les auditeurs accrocs aux envolées épiques, qui tomberaient par hasard, ou volontairement (soyons gentil) sur le bousin. Mais il est clair que je n'aurais pas choisi "Ashes" si je m'étais laissé guider par autre chose que la recherche de popularité (ne pas lire « profits », ô sacrilège !). Il apparaît que la grandeur d'un "Born From Fire" ou la montée en puissance de "Arrows Of Chaos" peuvent hérisser suffisamment de poils pour inciter les curieux à plonger...

Et dès que notre tête touche l'eau vaseuse, on est en terrain archi connu, on a presque hâte de se fendre le crâne en deux dans ces cavalcades bourrines et… Poétiques, à la rigueur. WOLFHEART est un grand charmeur, on le sait. Mais ses techniques commencent à moins nous passionner, nous déjouer… On devine plus, on redoute plus aussi, on pourrait même avancer que le chasseur-séducteur s'empêtre de plus en plus dans les racines des arbres centenaires qu'il croise chaque jour à la conquête de la forêt et de ses fruits poilus. Trop de chasse fructueuse peut faire croître une panse démesurée…

WOLFHEART réussit à pondre une suite à la hauteur de ses explosions antérieures. Oui. Mais… Après cinq skeuds à battre la même peau au-dessus du feu, se pourrait-il qu'elle durcisse ? Est-ce moi qui vieillis prématurément ou le banquet des Finlandais s'est-il simplement consolidé, au détriment d'une approche plus risquée ? La question est posée, les réponses fuseront et composeront la trame sonore des discutes sur cet album. Je ne suis pas le seul sur les rangs, des centaines de milliers d'amateurs se gratteront la tronche et picoreront à l'unisson en espérant trancher sans trop renier leur amour pour le groupe et, en même temps, conserver un minimum d'esprit critique.

Comme j'empoigne la plume en cet instant béni, j'ai l'infime honneur de vous partager mon humble avis sur ce cinquième effort des Finlandais. Eh bien, c'est à contrecœur que je me dois de sabrer une étoile à la jeune galaxie des Deatheux Mélodiques, car ce "Wolves Of Karelia" ne me renverse pas comme j'aurais été en droit de l'imaginer. La courbe d'apprentissage du combo a-t-elle été trop abrupte ? Bah, avec Tuomas aux commandes, j'en doute. Alors ? Je laisse l'univers se charger des débats.

La qualité dans la continuité. Il n'y a rien de plus précis et de plus représentatif à imprimer sur la carte de visite de WOLFHEART. Le grand carnassier fait flèche de tout bois encore une fois et montre la voie à suivre à ses homologues Death Mélodieux des quatre coins du monde.

Sauf que, pour bibi, cet énième déversement de fiel ne s'effectue pas sans quelques échancrures. Je me serais bien flagellé en écrivant cela il y a quelques années, mais bon, WOLFHEART est humain et quand on est humain, on crée… Des réactions. Et là, des oh ! et des ah !, il y en a peu, alors l'abdication est de mise, avec une légère amertume surette remontant dans la gueule…

Podium : (or) "The Hammer", (argent) "Ashes", (bronze) "Arrows Of Chaos".

Indice de violence : 2,5/5.

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- Tuomas Saukkonen (guitare, chant)
- Joonas Kauppinen (batterie)
- Lauri Silvonen (basse)


1. Hail Of Steel
2. Horizon On Fire
3. Reaper
4. The Hammer
5. Eye Of The Storm
6. Born From Fire
7. Arrows Of Chaos
8. Ashes



             



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