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SPACE ROCK  |  STUDIO

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1982 Church Of Hawkwind
  Choose Your Masques
1984 The Earth Ritual Preview
1985 The Chronicle Of The ...
1986 Live Chronicles
1988 The Xenon Codex
1990 Space Bandits
1992 Electric Tepee
1993 It Is The Business Of...
1995 White Zone (psychedel...
  Alien 4
1997 Distant Horizons
1999 In Your Area
2000 Spacebrock
2005 Take Me To Your Leade...
2006 Take Me To Your Future
2010 Blood Of The Earth
2012 Onward
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2013 Spacehawks
2014 Sonic Attack
2021 Somnia
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- Style : Emerson, Lake & Palmer, Iron Butterfly, Pink Floyd, Hällas
- Membre : MotÖrhead, Crippled Black Phoenix

HAWKWIND - All Aboard The Skylark (2019)
Par DARK BEAGLE le 5 Mars 2020          Consultée 2551 fois

En 2019, HAWKWIND fêtait ses cinquante ans de carrière, une carrière faite de dissensions, de coups de gueule, de ratés et de belles réussites, parvenant à mettre en place des concepts dantesques avec des invités de prestige, comme Michael Moorcock, un écrivain dont la présence dans le Rock et le Metal est loin d’être anecdotique. Un groupe qui a vu passer dans ses rangs Lemmy himself ou l’influent batteur que fut Ginger Baker. À près de quatre-vingt balais, Dave Brock continue à mener le vaisseau spatial envers et contre tout. En cinquante ans, le groupe aura sorti trente-deux albums studio, plus une pléiade de Lives et de compilations. Imaginez la productivité du combo : un nouvel opus studio tous les dix-neuf mois en moyenne, ça calme. Vous imaginez si toutes les formations étaient aussi productives ? Bref, pour fêter ce demi siècle d’existence, Brock aurait eu le choix entre plusieurs options : enregistrement en public, best of, le choix s’est arrêté donc sur ce fameux trente-deuxième opus, "All Aboard The Skylark".

La pochette plaira forcément aux amateurs de HAWKWIND, avec ce vaisseau spatial qui nous renvoie gentiment dans l’esprit de celle de "Hall Of The Mountain Grill" (1974), un classique intemporel du Space Rock, sous-genre dont la bande à Brock est le fer de lance. Bref, on a bien envie de monter à bord, même si on ne sait pas vraiment à quelle sauce nous allons être mangés, HAWKWIND étant tout de même un groupe sacrément inconstant, l’inspiration s’étant étiolée avec les années, quand elle n’est pas tout simplement absente. Les derniers efforts ont reçu des accueils variés, de la part des critiques comme des fans (patience, je me fixe un demi-siècle pour traiter la discographie du groupe), l’espoir que le voyage se passe bien ressemble de plus en plus à un rodéo avec les météorites.

Pourtant, se prendre un coup de boule sans être prévenu, ça fait mal. Surtout pour le nez ou pour les dents, si jamais on est très grand (genre pas moi). "Flesh Fondue" et son riff de bûcheron décape. C’est raide, ça agresse les oreilles sans prévenir vu que ça commence direct. Pour un peu, on se croirait revenu à la bonne vieille époque. Surprise, Brock en impose encore au chant et ça balance sévère. Le titre a ce côté hypnotique qui rappelle le HAWKWIND des premiers albums, ce qui est forcément un gage de qualité et la claque est sévère. C’est simple, on garde la marque du médiator sur la joue malgré un final assez étrange avec des incrustations plus électroniques qui donnent un aspect étrange à ce morceau qui a le mérite toutefois de placer la formation sur la bonne rampe de lancement.

Après, "Flesh Fondue" est un arbre. Un arbre immense qui cache une forêt assez dense, mais d’envergure moindre. Nous ne retrouvons rien d’aussi foncièrement Heavy et volontaire, mais l’aspect psyché est bien présent et le voyage s’effectue sans trop de heurts. Au menu, pas mal d’instrumentaux plus ou moins réussis, à l’instar du title track, et des titres plus ambitieux, marqués par des mélodies plus complexes, ou plus intimistes. Dans ce domaine, ce sont indiscutablement "The Fantasy Of Faldum" ainsi que "Last Man On Earth" et son saxophone, véritable marque de fabrique du groupe. Même si l’instrument n’est pas des plus envahissants, il est très présent dans la discographie de HAWKWIND et ce depuis les débuts.

"The Fantasy Of Faldum" est d’ailleurs l’outro rêvée pour l’album, une longue pièce épique qui vient clore le débat de fort jolie manière. Il s’agit typiquement du genre de composition que Brock affectionne particulièrement, ici bien épaulé par Magnus Martin qui prend de plus en plus d’importance dans l’univers d’HAWKWIND. Sans parler de renouvellement, le son d’HAWKWIND continue de progresser, de se moderniser tout en offrant une stabilité de genre rassurante pour les fans. Et ce n’est pas à ce vieux groupe que l’on demandera les plus grandes évolutions, ce n’est pas du tout son objectif, ni son propos. HAWKWIND fait du HAWKWIND et ici, il le fait plutôt bien dans l’ensemble.

Plutôt bien, parce qu’il y a quand même quelques ratés. Comme dit plus haut, les instrumentaux sont assez nombreux et certains s’avèrent complètement anecdotiques (comme "In The Beginning" par exemple, court, qui ne prend pas la peine de développer quoi que ce soit. En même temps, s’il faisait partie de "The Road To…", on reprocherait à ce titre de ne jamais décoller). Sinon, d’autres morceaux se révèlent assez vite énervants, à l’instar de "We Are Not Dead… Only Sleeping", où le texte est répété jusqu’à l’écœurement, une véritable litanie qui joue avec nos nerfs. On accroche ou non. Pour ma part, c’est non. Et c’est dommage parce que "All Aboard The Skylark" est plutôt bien ficelé dans son ensemble et donne fortement envie de prolonger l’expérience, bien que le voyage se veut assez chaotique.

Et ce n’est ni plus ni moins qu’un album tout à fait correct que nous propose HAWKWIND cinquante ans après ses débuts, aussi étonnant que cela puisse paraître. Le temps ne semble pas avoir de prise sur cette institution britannique souvent bafouée, mais qui ne rend pas les armes aussi facilement. "All Aboard The Skylark" est un disque qui aura du mal à séduire un nouveau public, mais qui ravira certainement les fans du groupe. Tous les ingrédients sont là pour passer un bon moment et même si la folie junkie des débuts n’est plus là, qu’il n’y a plus cet aspect complètement défoncé, la musique reste par moments suffisamment hypnotique ou allumée pour donner l’illusion que HAWKWIND a retrouvé toute sa grâce. Cela, ce n’est malheureusement pas le cas, mais l’effort mérite quand même d’être salué.

P.S : certaines versions de l’album proposent un second disque, intitulé "Acoustic Daze", qui propose des versions acoustiques donc de certains morceaux du groupes, comme le standard "The Watcher" (signée Lemmy) ou de choses plus récentes à l’instar de "Into The Woods" par exemple. Un joli bonus pour les fans du groupe donc.

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   DARK BEAGLE

 
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- Dave Brock (chant, guitare, claviers, harmonica)
- Magnus Martin (chant, guitare, claviers, violon)
- Niall Hone (basse)
- Richard Chadwick (batterie)


1. Flesh Fondue
2. Nets Of Space
3. Last Man On Earth
4. We Are Not Dead... Only Sleeping
5. All Aboard The Skylark
6. 65 Million Years Ago
7. In The Beginning
8. The Road To...
9. The Fantasy Of Faldum



             



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