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SPACE ROCK  |  STUDIO

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1970 Hawkwind
1971 In Search Of Space
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1984 The Earth Ritual Preview
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1986 Live Chronicles
1988 The Xenon Codex
1990 Space Bandits
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1995 White Zone (psychedel...
  Alien 4
1997 Distant Horizons
1999 In Your Area
2000 Spacebrock
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2006 Take Me To Your Future
2010 Blood Of The Earth
2012 Onward
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2013 Spacehawks
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2021 Somnia
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- Style : Emerson, Lake & Palmer, Iron Butterfly, Pink Floyd, Hällas
- Membre : MotÖrhead, Crippled Black Phoenix

HAWKWIND - In Search Of Space (1971)
Par DARK BEAGLE le 7 Mars 2021          Consultée 1634 fois

Il n’est pas vraiment difficile d’estimer que la carrière de HAWKWIND a décollé avec ce deuxième album, soit avant l’arrivée de Lemmy Kilmister (beaucoup jugent qu’il a été l’élément déclencheur du succès, ce qui n’est pas tout à fait juste). Dave Brock a viré ou a vécu le départ d'une partie des musiciens qui l’accompagnaient sur le premier opus. Si Huw Lloyd, malade, ne sera pas remplacé, c’est Dave Anderson qui héritera de la basse et ce dernier a un son lourd, imposant, qui va donner un coup de fouet à l’ensemble. Mais nous n’en sommes pas encore là. Accrochez vos ceintures, le voyage s’annonce mouvementé !

Avant toute chose, la pochette originale était un petit bijou du genre. L’illustration est très simple, mais la jaquette s’ouvrait pour dévoiler des photos intérieures ainsi qu’un texte de Robert Calver, qui deviendra parolier et chanteur du groupe par la suite, artiste maudit dont la bipolarité ne l’aidera pas beaucoup à pérenniser son travail au sein de HAWKWIND. On en reparlera ailleurs. Le verso présentait Stacia, nue, comme rappel de la dimension psychédélique du groupe sur scène. Stacia dansait lors des shows du groupe et à mesure que le temps passait, elle se retrouvait toujours un peu plus dévêtue, tandis que la musique virait à la transe.

Justement, voilà le terme intéressant concernant HAWKWIND : la transe. La musique de Brock semble devoir être écoutée sous influence pour la vivre pleinement. Prenez le titre d’ouverture, "You Shouldn’t Do That". Quinze minutes avec très peu de paroles, mais un riff répété à l’infini, auquel se mêle un saxo débridé et des sonorités somme toute spatiales. La section rythmique va influer son développement, en accélérant ou en ralentissant tandis que le sax’ continue de hurler et un effet hypnotique commence à se faire ressentir et l’expérience HAWKWIND peut alors commencer et l’auditeur entre dans une espèce de transe. Écouter pareil titre sous LSD doit être une aventure trippante ou flippante, selon le buzz du moment. Mais cela ne doit pas laisser indifférent.

Et ce style sera très présent sur l’album, cette attaque de riffs qui ne prennent pas le temps de se développer, qui sont répétés, inlassablement, avec derrière un groupe qui va moduler, qui va construire un environnement qui va donner vie à ce dit riff et qui va propulser l’auditeur vers les étoiles. Écouter les premiers albums de HAWKWIND relève aussi bien de l’expérience que d’une espèce de délire psychédélique : il faut suivre le groupe dans son développement, lancinant, ce n’est pas le genre de disque que l’on passe en soirée entre amis, à moins que le but de la rencontre n’est que de faire tourner des joints. Il faut avoir un certain état d’esprit avant de se frotter à la musique de HAWKWIND.

La formation et principalement Dave Brock étaient particulièrement barrés. Ils construisaient un univers SF qui virait à une espèce d’érotisme sous-jacent. Si le groupe est lié au nom de Michael Moorcock, il m’aura toujours plus évoqué dans le fond Phillip José Farmer, certainement dû à la présence scénique de Stacia qui alimentait le show et qui apportait une espèce de sensualité perverse par sa nudité, communément acceptée parce que la musique l’y entraînait. En revanche, la pulsion électrique n’est pas la seule de mise, HAWKWIND propose également fréquemment des morceaux où la guitare acoustique se trouve au premier plan et qui apportent des îlots de paix bienvenue.

Ici, c’est principalement "We Took The Wrong Step Years Ago" qui tient ce rôle. Une ballade aux accents Folk qui n’ont rien de déconnant dans l’ensemble. Le groupe fait une pause, ou plutôt une escale et tout le monde peut se reposer avant un final assez échevelé et surtout, après le point d’orgue de cet album. Le classique des classiques, celui qui sera joué maintes et maintes fois sur scène et qui contribuera à forger la légende de HAWKWIND : "Master Of The Universe". Et pourtant, là encore cela semble assez simple, mais il se dégage quelque chose d’épique, auquel on ne peut résister. En version CD, le titre perd légèrement de son impact car il est dans la continuité des deux premiers morceaux, mais en version vinyle, il ouvrait la face B et là, c’était la baffe assurée.

Difficile de sortir indemne de l’écoute de cet album, qui va imposer les grandes lignes du Space Rock tel que le conçoit HAWKWIND. C’est en effet cosmique, les effets de synthétiseur nous envoient forcément ailleurs, loin, là-haut, dans les étoiles. Cela peut paraître absolument kitsch aujourd’hui, peut-être que ça l’était d’ailleurs déjà à l’époque, mais il y a une identité forte qui se dégage de l’ensemble. En fait, à l’écoute de cet album, nous devenons soit complètement hermétique à la musique de HAWKWIND, soit on y adhère et là, c’est le tapis rouge déroulé pour une discographie à qualité variable, mais foisonnante et étrangement bariolée.

Pour en revenir à Lemmy. Ce dernier fera son apparition quelques mois plus tard, sur le single "Silver Machine", une autre tuerie absolue de la formation, qui présentait un line-up complètement modifié et qui allait accoucher fin 1972 de "Doremi Fasol Latido". Ce titre, que l’on trouve en bonus live sur le remasters de 1996, indique déjà le durcissement de ton qui allait intervenir dans le groupe et fait figure de classique du genre, qui sera également un incontournable des concerts même s’il ne trouvera sa place sur aucun opus studio.

HAWKWIND a su sublimer sa musique, la rendre plus intrigante et plus folle que ce qu’il proposait sur le premier album. Les premiers grands classiques se mettent en place, la mythologie autour du groupe également. Expérience sonore chez soi, sonore et visuelle à cette époque en concert, le groupe se créait son propre univers, qui virait un peu à la secte dans la forme et qui se trouvait de nouveaux adeptes à chaque show. "In Search Of Space", c’est une invitation au voyage. Y embarquer n’est pas sans danger et devenir accroc est le risque majeur de cet album, qui laisse entrevoir un futur monstrueux.

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   DARK BEAGLE

 
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- Dave Brock (chant, guitare, générateur de sons)
- Dave Anderson (basse)
- Terry Ollis (batterie)
- Del Dettmar (claviers)
- Dik Mik (générateur de sons)
- Nik Turner (saxo, flûte, chant)


1. You Shouldn't Do That
2. You Know You're Only Dreaming
3. Master Of The Universe
4. We Took The Wrong Step Years Ago
5. Adjust Me
6. Children Of The Sun



             



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