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SPACE ROCK  |  STUDIO

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1970 Hawkwind
1971 In Search Of Space
1972 Doremi Fasol Latido
1973 Space Ritual
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1979 Pxr5
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1981 Sonic Attack
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1982 Church Of Hawkwind
  Choose Your Masques
1984 The Earth Ritual Preview
1985 The Chronicle Of The ...
1986 Live Chronicles
1988 The Xenon Codex
1990 Space Bandits
1992 Electric Tepee
1993 It Is The Business Of...
1995 White Zone (psychedel...
  Alien 4
1997 Distant Horizons
1999 In Your Area
2000 Spacebrock
2005 Take Me To Your Leade...
2006 Take Me To Your Future
2010 Blood Of The Earth
2012 Onward
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2013 Spacehawks
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- Style : Emerson, Lake & Palmer, Iron Butterfly, Pink Floyd, Hällas
- Membre : MotÖrhead, Crippled Black Phoenix

HAWKWIND - Hawkwind (1970)
Par DARK BEAGLE le 23 Novembre 2019          Consultée 2473 fois

Parmi tous les genres de Rock, il y en a un qui se veut un petit peu plus confidentiel, bien que souvent synonyme de drogues à outrance : le Space Rock. S’il est difficile d’écarter le PINK FLOYD des débuts du genre, il y a un groupe qui se veut vraiment représentatif de cette scène, tout en déviant légèrement dans sa folle course aux étoiles. Son nom ? HAWKWIND. La raison principale pour laquelle tout le monde s’en souvient ? Un certain Lemmy y a officié un temps à la basse, avant de se faire virer suite à un problème de stupéfiants. Selon le futur leader de MOTÖRHEAD, c’est surtout parce qu’il s’est fait choper qu’il a été foutu dehors, vu que ses comparses étaient tous des petits chimistes en herbe. HAWKWIND, ce n’est pas que le groupe qui a hébergé Lemmy avant MOTÖRHEAD, c’est également tout un pan du Rock britannique, qui perdure avec des hauts et des bas depuis 1969 et qui aura jalonné son parcours de petites pépites, souvent méconnues.

À la base, HAWKWIND, c’est avant tout Dave Brock, guitariste un peu limité qui ne conçoit ses riffs que comme des assauts furibards et répétitifs, chanteur un brin quelconque, facilement interchangeable. Il est cependant le seul musicien à être présent à chaque incarnation de la bête, de SA bête. Et il convient d’admettre que malgré tous ses défauts, certains diront ses carences, il a toujours su mener la barque et surtout, à donner un certain charme à ce groupe totalement iconique et culte. En 1969, la formation va passer de GROUP X (il n’y avait alors aucun nom officiel) à HAWKWIND et enregistrer un premier album éponyme sous la houlette de Dick Taylor, le guitariste des PRETTY THINGS, qui va faire ressortir tout l’aspect Heavy développé par HAWKWIND.

Tous n’ont pas la même vision de l’espace. Même au cinéma. Il suffit de comparer 2001 l’Odyssée de l’Espace, Star Wars et Alien pour s’en rendre compte ; les écrivains aussi amenaient chacun leurs idées, des concepts, qui seront repris et adaptés par la suite, modernisés à mesure des évolutions scientifiques. En musique, c’est pareil. Si PINK FLOYD s’attachait plus au côté aérien, définitivement planant, HAWKWIND, lui, voyage à bord d’un vaisseau cargo plutôt lourd, un Nostromo musical si vous voulez. C’est plombé, mais il se dégage quelque chose de lancinant, hypnotique, né de la répétition des riffs. Cela va être un défaut pour certains, mais le Folk "Hurry On Sundown" qui sert de propulseur à cet album en joue parfaitement. Ici, tout va reposer sur ces effets de répétition, avec ce riff qui revient tout le temps, comme une boucle temporelle. Le chant de Brock, comme possédé, parachève l’œuvre.

Mais HAWKWIND, c’est également de longs morceaux où le chant ne tient que peu de place, comme sur "Be Yourself" ou "Seeing It As You Really Are", véritables pièces de bravoure sur lesquelles le saxophone dissonant de Nik Turner se fait entendre, résonne comme une sentence sur les puissantes rythmiques assurées par John Harrisson (basse) et Terry Ollis (batterie), ponctué d’effets de synthés de Dik Mik – Michael Davis de son vrai nom – qui répondent aux assauts de Brock et de Huw Lloyd aux guitares. Le groupe s’inspire beaucoup du Rock Psychédélique, mais également du Blues et du Folk, pour produire une tambouille sous acide, aux relents Progressifs et qui offre une vision particulière du Rock sous trip.

Pour le moment, l’univers dépeint par Michael Moorcock – qui se produira avec HAWKWIND pour un résultat simplement sidéral – n’est pas encore de mise. L’univers Dark Fantasy de Elric est encore loin, mais déjà la formation commence à partir dans des essais spatiaux et grandioses, auxquels la pochette, recto et verso, tente de rendre hommage. Rien que sur l’aspect visuel, le groupe va dégager quelque chose, qui s’amplifiera avec les années, devenant des invitations à entrer dans un monde étrange, qui servira à la musique développée par HAWKWIND avec son lot de qualités et ses défauts inhérents à lui-même, à savoir une tendance à répéter ses plans inlassablement.

Ce premier essai ne déroge pas à la règle et il en devient paradoxal. L’ensemble est vraiment costaud, très monolithique dans l’idée et la forme, mais qui malgré tout va développer un aspect planant pas désagréable du tout. À force de proposer quelque chose de lancinant, les musiciens parviennent à nous embarquer dans leur voyage sous stupéfiants vers les étoiles pendant près de quarante minutes pour sept morceaux et autant d’aventures cosmiques. Entre les instrumentaux, les titres qui deviennent évaporés en raison de ce chant erratique qui intervient comme une psalmodie enfiévrée, le groupe réussit à nous emporter. L’ensemble, bien qu’un peu bancal encore, permet d’apprécier les bases du style déjà bien posées ainsi que "Hurry On Sundown", qui sera un classique du groupe, bien que mineur par rapport à ce que HAWKWIND proposera par la suite.

Comme carte de visite, il y a déjà eu mieux, il y a déjà eu bien pire. Si le groupe est fortement intrigant, il n’en demeure pas moins fédérateur, si l’on en croit les membres de UFO qui se sont essayés au genre sur leur second album, avec pertes et fracas. Une légende est née, anglaise comme bien souvent à cette époque et si elle ne brillera jamais tout à fait au firmament de l’univers Rock et Hard Rock, restera indéniablement culte pour bon nombre de personnes qui se seront laissées happer par leur cosmologie. HAWKWIND, sur ce premier essai, est avant tout une aventure sonore, qui s’apprivoise plutôt facilement – ce qui ne sera pas le cas de tous ses albums et ils sont nombreux ! Alors, vous êtes prêts ? Le vaisseau décolle dans quelques minutes.

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   DARK BEAGLE

 
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- Dave Brock (guitare)
- Huw Lloyd (guitare)
- John Harrisson (basse)
- Terry Ollis (batterie)
- Nik Turner (saxophone)
- Dik Mik (claviers)


1. Hurry On Sundown
2. The Reason Is ?
3. Be Yourself
4. Paranoia Part 1
5. Paranoia Part 2
6. Seeing It You Really Are
7. Mirror Of Illusion



             



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