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THRASH METAL  |  STUDIO

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- Style : Kreator, Arch Enemy, Slayer
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- Style + Membre : Reckless Tide, Living Death, Assassin, Brutal Truth, Violent Force, Nuclear Assault, Mekong Delta, Reckless Love, Sodom

HOLY MOSES - Queen Of Siam (1986)
Par DARK BEAGLE le 15 Octobre 2017          Consultée 4470 fois

1986 aura été un cru magnifique pour le Thrash. À la frontière du genre, HELLOWEEN redéfinissait ce qu’était le Speed avec le puissant "Walls Of Jericho" tandis que DESTRUCTION dévastait tout sur son passage. Si SODOM, tapi dans l’ombre, attendait son heure, KREATOR offrait une réponse digne de ce nom au "Reign In Blood" de SLAYER. Forcément, pour les mecs bien imbibés de TANKARD et pour HOLY MOSES, difficile de se faire une place au soleil, surtout qu’outre-Atlantique, la concurrence est sévère également. Pourtant, HOLY MOSES dégage un petit charme suranné qui mérite que l’on se penche sur son cas.

Si aujourd’hui, tout le monde garde à l’esprit les prestations d’Angela Gossow, puis de Alissa White-Gluz au sein d’ARCH ENEMY, ou même de Rachel Kloosterwaard-Heyzer chez SINISTER, il ne faut pas oublier que le modèle en ce domaine réside en la personne de Sabina Classen, un petit brin de femme tout menu qui envoyait le pâté façon pitbull en colère. Si bien sûr à cette époque il y avait déjà des chanteuses confirmées, comme Doro Pesch chez WARLOCK pour ne citer qu’elle, Sabina allait donner un sacré coup de pied dans la fourmilière en adoptant une démarche extrême, alors loin de faire école.

Signé sur un petit label du nom de AARRG Records (non, le mec n’est pas mort en rentrant les données au registre du travail Teuton, sinon il n’aurait pas pris la peine d’écrire AARRG), HOLY MOSES, mené par Sabina et fort d’une démo apocalyptique ("Walpurgisnight"), va sortir son premier effort, intitulé "Queen Of Siam" donc, en pleine déferlante Thrash et va se retrouver de ce fait sous-exposé par rapport aux ténors du genre que sont DESTRUCTION et KREATOR de ce côté-là du Rhin et que la concurrence d’un METALLICA, d’un MEGADETH, d’un SLAYER voire d’un VOIVOD est trop importante pour simplement espérer rivaliser.

D’ailleurs, HOLY MOSES n’en a pas vraiment les moyens. L’album n’est pas mauvais en soi, il est juste bien dégueulasse dans le son et l’approche (certains magazines Allemands parlaient du groupe comme étant du Black Metal). "Queen Of Siam" va proposer une vision étriquée du Thrash primaire et linéaire qui l’empêche de voir plus haut, plus loin. On est dans l’école teutonne, très directe, sans fioriture, pesant et véloce à la fois. On notera toutefois la forte influence qu’a eu VENOM sur le groupe et par extension, MOTÖRHEAD.

Le groupe ne va pas tout jouer sur la vitesse. "Necropolis", le titre d’ouverture, est un mid tempo efficace, où l’on devine tout l’attrait qu’exerce le Heavy Metal chez les musiciens. Puis Sabina vient poser sa voix, rude, très gutturale et la sauce commence à prendre même s’il faut un moment d’adaptation pour bien l’appréhender, la dompter. HOLY MOSES va alterner les plaisirs, "Walpurgisnight", dans une nouvelle formule, plus compacte, est une ode à l’agressivité, tandis que le title track est un hymne en puissance. Quant à "Roadcrew", cela ressemble à un hommage à peine déguisé à MOTÖRHEAD, tant la voix du guitariste Andy Classen, qui prend ici le micro, fait irrémédiablement songer à celle de Lemmy.

Bien que bordélique, la musique de HOLY MOSES n’est pas ridicule. L’agressivité dont elle fait montre est jouissive et permettra au groupe de se faire remarquer. Cependant, il y a une espèce de paradoxe avec ce groupe : son originalité, né du chant atypique de Sabina Classen, se fait absorber par la banalité de l’ensemble. Attention, il ne faut pas prendre le terme banalité comme quelque chose d’entièrement rédhibitoire, mais le fait est que HOLY MOSES n’exploite pas au mieux les capacités de sa chanteuse quand il y aurait certainement eu mieux à faire. L’ensemble manque d’une certaine profondeur qui l’empêche de passer certains paliers qualitatifs et se démarquer des petits camarades plus que le groupe n'aurait pu.

Finalement, HOLY MOSES est presque attendrissant dans ses approximations. On sent la passion qui anime les musiciens et quelque part, c’est le plus important. Le galop d’essai n’est pas tout à fait transformé, mais "Queen Of Siam" demeure un album de Thrash primaire sympathique pour tous les amoureux du genre. Mais voilà, la concurrence est trop lourde et HOLY MOSES ne se fera pas un nom avec cet opus. Mais ce ne sera que partie remise, l’heure du groupe sonnera avec "Finished With The Dogs", le disque suivant.

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Par DARK BEAGLE




 
   DARK BEAGLE

 
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- Sabina Classen (chant)
- Andy Classen (guitare, chant)
- Ramon Brüsseler (basse)
- Herbert Dreger (batterie)


1. Necropolis
2. Don't Mess Around With The Bitch
3. Devils Dancer
4. Queen Of Siam
5. Roadcrew
6. Walpurgisnight
7. Bursting Rest
8. Dear Little Friend
9. Torches Of Hire



             



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