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CROSSOVER THRASH  |  STUDIO

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2013 1 Manifest Decimation
2017 1 Nightmare Logic

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POWER TRIP - Manifest Decimation (2013)
Par T-RAY le 30 Juillet 2017          Consultée 2303 fois

POWER TRIP est un groupe de scène. Et si sans doute peu d’entre nous, en France, ont eu la chance de les avoir vu live, bien qu’ils aient ouvert pour NAPALM DEATH, notamment, leur réputation les a précédés bien avant qu’ils ne produisent leur premier album studio en 2013, le présent "Manifest Decimation". Fondée en 2008, la formation texane, en bonne héritière d’une tradition Hardcore, s’est d’abord fait les dents "on tour", profitant de trous dans ses dates pour sortir une démo, histoire de séduire un label – Double or Nothing les a signés – puis, plus tard, un E.P, intitulé "Armageddon Blues", en 2009. S’en sont suivies d’autres (nombreuses) dates de concert à travers l’Amérique du Nord, en particulier, et un deuxième E.P, éponyme cette fois-ci, comme pour marquer son territoire. Un maxi paru sur un autre label, Lockin’Out, mais qui lui a permis de se faire remarquer pour autre chose que ses prestations en public.

Ayant eu vent de la petite notoriété du groupe, le très doomeux label Southern Lord a flairé le bon coup et a donc signé la troupe du guitariste Blake "Rossover" Ibanez, futur fondateur du groupe de Heavy ETERNAL CHAMPION, pour un premier album studio longue durée. Une décision surprenante, car le label, plutôt spécialisé dans le Doom, donc, mais aussi dans le Drone, le Black et le Sludge, signe ainsi son premier, ou presque, groupe de Thrash/Crossover. Ah, mais tout s’explique : Southern Lord est aussi un label d’expérience dans le Hardcore, genre parent du Crossover que joue fort bien POWER TRIP. Oui, fort bien, et avec une urgence assez rare, finalement. L’urgence, pourtant, est l’un des fondamentaux de la revendication Hardcore. L’urgence est le fondement de l’expression live des Texans.

L’urgence, elle vous frappe dès les premières mesures de "Manifest Decimation", l’album comme le morceau-titre. POWER TRIP n’a pas de temps à perdre pour crier sa rage : contre l’oppression, contre la manipulation des masses, contre l’idéologie religieuse fondamentaliste. POWER TRIP est colère, et ça s’entend. Le Hardcore coule dans ses veines, mais le long des manches des guitares, c’est bien du Thrash qui résonne. Du Thrash au fort taux de Hardcore, donc : du Crossover au sens (presque) propre du terme. Presque car, déjà, la musique du quintette est sacrément Thrash. Pas encore autant que sur son deuxième album, "Nightmare Logic", mais tout de même. "Manifest Decimation", le morceau d’ouverture, est une explosion de Thrash/Crossover comme on n’en a plus fait depuis le milieu des années 90, au bas mot. On pourrait largement en dire autant d’un "Heretic’s Fork", d’un "Conditioned To Death" ou d’un "Crossbreaker".

Et qu’est-ce que ça riffe, POWER TRIP ! 'Manifest Decimation', l’album, est surtout un manifeste du riff. Rossover et Nick Stewart grattent dans tous les sens, produisent de quoi alimenter plus d’une demi-douzaine de vieux groupes de Thrash 80s en manque d’inspiration, et envoient le pâté sans jamais vraiment lever le pied durant près de 35 minutes. Mais dans la phrase précédente, l’élément à retenir est surtout : "près de". Car les Texans ont beau jouer vite, fort, et cracher leur colère avec toute la force dont ils disposent, ils ne parviennent pas pour autant à éviter de radoter, en à peine plus d’une demi-heure. Oui, ce premier album est bon et décolle le cérumen des oreilles, mais il n’est pas imperméable à la redite, hélas.

Trois fois hélas, même, car on aurait pu tenir là l’album de Thrash/Crossover des années 2010… Si seulement POWER TRIP ne s’était pas autant répété, ou qu’il ne s’était pas plus diversifié. Non pas qu’il n’essaie pas, non : "The Hammer Of Doubt" et ses 6 mn 30 sont l’exemple même d’une volonté de varier les plaisirs. Le morceau propose non pas un, ni deux, mais au moins trois riffs différents, et le titre s’étire comme une pièce au long cours… Mais avec la même urgence évoquée ci-dessus ! Du coup, quand le tempo se calme, l’ambiance lourde et orageuse du morceau s’apprécie d’autant plus. Mais malgré le relief du morceau, les titres qui le précèdent, en particulier "Drown" et "Power Trip", donnent une sévère impression de déjà entendu, qui ne permet pas à l’album de tenir toutes les promesses que les quinze premières minutes ne laissaient entrevoir… Et que les presque sept dernières tentaient de préserver.

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   (2 chroniques)



- Riley Gale (vocaux)
- Blake 'rossover' Ibanez (guitare lead)
- Nick Stewart (guitare rythmique)
- Chris Whetzel (basse)
- Chris Ulsh (batterie, guitare lead additionnelle)


1. Manifest Decimation
2. Heretic's Fork
3. Conditioned To Death
4. Murderer's Row
5. Crossbreaker
6. Drown
7. Power Trip
8. The Hammer Of Doubt



             



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