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BRUTAL DEATH TECHNIQUE  |  STUDIO

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2002 Informis Infinitas Inhumanitas
2008 1 Antithesis
2011 1 Entity
2014 1 Omnipresent
2017 1 Unparalleled Universe
 

- Style : The Infinite Within , Archspire, Cytotoxin

ORIGIN - Unparalleled Universe (2017)
Par MEFISTO le 23 Juillet 2017          Consultée 5200 fois

Les non officiellement couronnés rois du Death Technique américains sont de retour en cette sacrée année 2017 avec leur septième album en vingt ans, comme quoi les maniaques de nombres décèleront peut-être un signe ici…

Ce que les fans et les critiques du monde entier savent par contre, c'est que le quartette avait une tonne de briques à se faire pardonner après un "Omnipresent" très moyen, indigne successeur de deux albums de feu, soit "Antithesis", considéré comme plusieurs comme le meilleur du groupe et la trame sonore du parfait « horror cosmic movie », ainsi que "Entity", encensé par bibi avec moult raisons. Ça ne me surprend pas, car ces deux skeuds confirment pour la énième fois ma théorie que les quatrième et cinquième albums d'un groupe « normalement doué » sont qualifiés de pré-mature et mature.

Faites juste imaginer comment Paul, John, Mike et Jason ont dû se sentir en lisant les critiques pas du tout dithyrambiques après "Omnipresent". Si j'avais été à leur place, je ne me serais pas apitoyé sur mon sort. Après tout, les erreurs de parcours surviennent même chez les meilleurs ! Je suis égoïstement content que les Américains aient choisi cette voie, car c'est logiquement la route de la guérison, dans le cas d'ORIGIN. Car avec une telle déferlante, inutile de réfléchir trop longtemps à l'avenir de ce skeud ; il est assuré.

Vous saviez que plusieurs critiques supposément sérieux osent écrire et avouer qu'ils sont incapables de digérer la bouillie difforme que bouffe ORIGIN au déjeuner ? Pire, celle que les Américains nous servent au petit-déjeuner, question de commencer la journée avec un repas survitaminé digne d'une méga canette de Red Bull que tout ado digne saura s'envoyer avant 9h, au lieu du traditionnel café-croissant. Eh ouais, pépé, faut être de son époque ! Et ORIGIN répond à ce besoin de « petite vite », genre promotion canapé, mais sans sexe. La seule excitation, le seul orgasme que vous ressentirez ici, est la fougue que les Américains déploient pour que "Omnipresent" ne nuise pas éternellement à leur curriculum.

La grosse différence entre les deux skeuds est simple, même si cet énoncé risque de m'attirer les grondements des inconditionnels du groupe. Sur "Omnipresent", ORIGIN a misé sur les courts coups de foudre, comme s'il avait besoin uniquement de se défouler. Bon, oui, la bête n'a jamais été du genre à s'étaler en vaines expérimentations ou en pertes de temps expliquées par des envies soudaines de peindre des ambiances fédérales. Non, les Américains ont toujours été rentre-dedans et si leur formule cosmico-scientifique ne fonctionnait pas, ils auraient sûrement tiré leur révérence depuis longtemps. Surtout avec leurs premiers efforts à 29-30 minutes.

Sauf que… ORIGIN n'est pas à l'abri des pièges guettant les vétérans d'une scène qu'ils domineraient, selon les rumeurs…

Cela n'a rien à voir avec l'exécution, au contraire, car ORIGIN pourrait en montrer un rayon aux jeunots sortant de leur cocon. Il n'y a qu'à regarder le quartette en action sur YouTube sur cette vidéo de "Accident And Error" pour apprécier son savoir-faire à tous les niveaux. Y a pas à geindre ni crâner, ORIGIN est foutrement balèze. Et il a si peu de cheveux gris que ça doit effrayer la concurrence !

Non, cela a à voir avec le contenant de ce "Unparalleled Universe". Comme sur ses albums précédents à partir de sa « vraie » carrière, outre "Omnipresent", le quartette a pondu une pièce-fleuve pour trancher avec la collection de brûlots de deux-trois minutes constellant ses tracklists. Comme ça, il s'affranchit presque des critiques sur sa capacité à forger autre chose que des trips pour décomprimer, en gueulant et en tissant des pièces hyper complexes techniquement. Car oui, de mauvaises langues et de tordus esprits ne verront jamais rien d'autre que de la masturbation technique chez ORIGIN. Une envie de choquer, d'imposer sa facilité à composer des bombes paralysantes.

Sauf que, quand on est le moindrement sensé, on arrive à relativiser. L'argument suprême chez ORIGIN repose souvent, trop souvent, sur un morceau-fleuve ou plus viandé qui vole la vedette et qui fait presque oublier la seule soi-disant envie d'en découdre sur les autres. Sur "Antithesis", c'était la pièce-titre, sur "Entity", "Saligia" s'est imposée comme une des meilleures réussites des Américains, alors que sur "Unparalleled Universe", c'est "Unequivocal" qui retient l'attention. Ce mastodonte débute avec le même genre de riff dément que "Saligia" et se meut vers une composition en deux temps absolument bluffante et épique, qui agit encore une fois comme un catalyseur contre tous les petits prédateurs qui nous ont mordu précédemment. L'auditeur averti comprendra alors la stratégie des Américains et les louangera sans fin, tandis que les sceptiques les foudroieront sans hésiter en les qualifiant de prétentieux.

Sauf que s'ils étaient si nombrilistes, je ne pense pas qu'ils auraient rendu hommage à BRUJERIA avec le morceau bonus "Revolución". Belle pointe anti-américaine de la part de ces neveux de l'Oncle Sam !

À vous de choisir votre camp. Après sept albums, j'ose espérer que vous avez adopté votre version de la créature… Car c'est bien de cela qu'il s'agit ici : peu importe ce que les Américains vomiront d'ici la fin de leur parcours, le même scénario s'appliquera… Vous faites la tête ou la fête ?

Podium : (or) "Unequivocal", (argent) "Cascading Failures, Diminishing Returns", (bronze) "Accident And Error".

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   REMISSA

 
   (2 chroniques)



- Paul Ryan (guitare, chant)
- John Longstreth (batterie)
- Mike Flores (basse)
- Jason Keyser (chant)


1. Infinitesimal To The Infinite
2. Accident And Error
3. Cascading Failures, Diminishing Returns
4. Mithridatic
5. Truthslayer
6. Invariance Under Transformation
7. Dajjal
8. A Burden Of Prescience
9. Unequivocal
10. Revolucion (brujeria Cover)



             



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