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BLACK/DEATH THRASHY  |  STUDIO

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VAMPIRE - Vampire (2014)
Par T-RAY le 28 Mai 2017          Consultée 1361 fois

En 2012, un groupe a créé un buzz soudain dans le Landerneau du Metal suédois en dehors de toute performance scénique et sans la moindre promotion. Juste en jouant du mystère entourant ses membres, en jouant des codes du Metal extrême et d’une imagerie horrifique rappelant l’épouvante cinématographique des bons vieux films de la Hammer. Juste en faisant tourner, par le tout aussi vieux bouche à oreille, une démo éponyme. Ce groupe, en dépit de toutes ces apparences bien trompeuses… ce n’est pas GHOST. Ce groupe, c’est VAMPIRE.

VAMPIRE. Voilà un nom original… Pourtant… le combo suédois est bel et bien le premier à l’avoir employé de manière professionnelle ! Presque incroyable, tant des centaines de groupes différents auraient déjà pu l’adopter. Mais le VAMPIRE suédois est bel et bien le premier groupe de Metal à avoir sorti un album sur un label reconnu internationalement sous ce nom-là. Mais que vaut un simple blaze quand la musique, elle, ne vaut rien ? Vous avez la réponse.

Sauf que la musique de VAMPIRE, elle, vaut beaucoup mieux que rien. Même si elle ne réinvente rien, derrière son imagerie délicieusement horrifique, nimbée d’un mystère de pacotille, au second degré assumé mais au soufre autrement plus affirmé que son compatriote GHOST. Et ce sera là la dernière référence au groupe de goules masquées. Car VAMPIRE, en dehors de sa nationalité et de sa maîtrise de l’image et du buzz, est foncièrement différent. Différent car… plus violent. Tout simplement. Là n’est pas la seule différence, bien sûr, mais si certains groupes aiment à se draper dans une identité visuelle extrême, d’autres embrassent l’identité extrême.

C’est un Black/Death fortement dosé en Thrash que propose le combo de Göteborg. Et le groupe se montre particulièrement capable de passer de l’un à l’autre sans sourciller. Tantôt Black/Death, tantôt Black/Thrash, tantôt Death/Thrash, rarement Death/Black, VAMPIRE maîtrise néanmoins tout un ensemble de combinaisons. Souvent gagnantes, car efficaces. Et souvent rapides. Dès "Orexis", un riff Black véloce, à l’ancienne, déboule. L’écho suranné sur la voix de Hand of Doom ajoute de la mystique à la musique. Puis les premiers effluves de DISSECTION se font sentir, sur une partie de guitare ou le trémolo picking est de mise. Le fantôme de Jon Nödtveidt plane. Et s’incarnera souvent sur plusieurs morceaux de cet album éponyme.

"The Bestial Abyss", morceau beaucoup plus Black/Death cette fois, est également fortement évocateur du DISSECTION de "The Somberlain". De belles ambiances de développent, dopées par le solo Heavy qui s’envole dans les brumes de la nuit. Les guitares respirent le DISSECTION des débuts, sans toutefois invoquer les mêmes ténèbres que le groupe de Jon. VAMPIRE ne convoque pas le diabolique. Il ne convoque que l’horrifique, un horrifique de foire, de série B. Et les guitares qui carillonnent sur le final du morceau renforcent l’atmosphère Hammer chère aux membres du groupe.

"The Fen" aussi est habité de l’esprit de Nödtveidt. VAMPIRE s’y fend d’une ouverture tout en arpèges avant de permettre à la guitare clean de continuer à s’exprimer par dessus la guitare saturée. Puis le morceau file, en mode Black/Death à la DISSECTION. Un air nostalgique se dégage des parties de guitares les plus mélodiques, comme le duo Nödtveidt/Zwetsloot savait si bien le faire sur "The Somberlain". Mais fi de DISSECTION, VAMPIRE puise son identité et son style auprès d’inspirateurs bien plus anciens que cela.

"Cellar Grave Vampire" est, cette fois, complètement Thrash. Malgré un plan plus Death sur le refrain, c’est comme si SLAYER et POSSESSED s'étaient invités chez VAMPIRE. "Under The Grudge" file Black/Thrash. C'est rapide, véloce, Punk dans l’esprit. Ça fait du bien par où ça passe et c'est hyper Rock'N'Roll dans l'exécution. Voyez qu’elles sont bien antérieures à 1994, les influences de VAMPIRE. Ça, c’est pour la musique. Pour l’imagerie, on s’imagine très bien un Christopher Lee sortir de son cercueil en costume de Dracula sur "Howl From The Coffin". Le morceau, entre Thrash et Death old school n’est pas bien mirobolant, mais il est direct et sans équivoque.

VAMPIRE n’oublie pas non plus ses racines Heavy, bien cachées derrière la fantasmagorie extrême. Avec "Ungodly Warlock", le groupe nous sort un Black Metal à très forte teneur en Heavy, malgré des départs Thrash sur les chapeaux de roue. La partie de guitare plus mélodique crée toute l'ambiance. Puis l’autre guitare exprime à son tour sa mélodie, en harmonie avec la première. Le meilleur morceau de l’album ? Pas loin… D’autant que VAMPIRE nous sort une outro tout en guitare sèche pour conclure. De la maîtrise. Ni le style, ni l’exécution ne sont follement originaux ni inventifs chez VAMPIRE. Mais en termes d’artisanat Metal, ces Suédois sont très performants. Et à suivre de près.

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   T-RAY

 
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- Hand Of Doom (vocaux, guitares)
- Black String (guitare)
- Command (basse)
- Ratwing (batterie)


1. Orexis
2. Howl From The Coffin
3. At Midnight I'll Possess Your Corpse
4. Ungodly Warlock
5. The Bestial Abyss
6. Black Deserts
7. Jaws Of The Unknown
8. The Fen
9. Cellar Grave Vampire
10. Under The Grudge



             



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