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BLACK MÉLODIQUE  |  STUDIO

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2011 Irreversible Decay
2013 Ritu
2014 Eldritch
2017 Gnosis
 

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SAILLE - Gnosis (2017)
Par MEFISTO le 2 Avril 2017          Consultée 2884 fois

Revoilà un des nouveaux géants du Black Mélo, le Belge SAILLE, qui avait fait écarquiller bien des yeux (sans cure-dent) avec ses trois premiers albums. Surtout le dernier, "Eldritch", bien que ma préférence aille au second effort "Ritu". "Gnosis" serait donc logiquement l'album de la maturité ?

"Gnosis", « savoir » en grec, explore les méandres et les mythes liés à la recherche et aux interprétations du savoir. Plus précisément, sur l'idéal prométhéen et sa contrepartie luciférienne. Les amateurs s'amuseront à chercher les références, je ne me suis pas aventuré plus loin dans la signification de ce « concept-album », la musique me suffit !

Petit changement au line-up d'abord : le claviériste Dries Gaerdelen a décidé de s'occuper du booking et ne joue plus en live, de sorte qu'il n'est plus considéré que comme un musicien studio sur "Gnosis". Cela veut donc dire que SAILLE est un quintette pour la première fois. Mais attention, la facette symphonique derrière ce Black Mélo n'est pas jeté aux oubliettes, loin de là, les neuf pièces de cette offrande 2017 en gardent des relents.

Cela devrait nous faire souffler d'aise, car les forces de SAILLE ont toujours été ce mélange de sourde violence mélo/sympho à la DIMMU croisé avec NAGLFAR et autres références. Donc de ce côté, pas de stress, on est en business ! Même que j'ai trouvé les Belges un peu trop intenses, comme s'ils avaient le feu au cul...

Ce qui risque toutefois de vous décevoir est cette production moins grandiloquente, plus directe, que sur les disques précédents. Le groupe aime changer de techniciens depuis l'après-"Ritu" et si on n'avait pas senti une grosse différence entre "Ritu" et "Eldritch" de ce côté, c'est le contraire sur "Gnosis", qui ressemble à un colosse habillé dans des vêtements deux fois trop petits. Une des explications les plus plausibles est qu'en faisant appel aux frères polonais Wieslawscy (BEHEMOTH, VADER), SAILLE a rapproché son Black épique du caractère plus incisif du Death. Le résultat est donc percutant, mais beaucoup trop rentre-dedans pour qu'on puisse apprécier pleinement la mélodicité et les atmosphères tragiques des sorties précédentes.

On peut tout de même profiter des avantages d'une telle production boulimique. Les instruments sont boostés au maximum, comme si on écoutait un skeud de Death ou de Thrash, de quoi vous péter les dents en deux temps trois mouvements. Le jeu inspiré à la batterie de Kevin De Leener est notamment bien mis en relief, mais est-ce que c'est l'instrument qui doit voler la vedette en Black Mélo ? Non. Alors je me demande si c'était voulu ou si c'est un tour de passe-passe des frères Wieslawscy... Ou simplement une réorientation majeure de SAILLE, qui semble pressé d'en finir en écorchant le plus de tympans possibles.

"Gnosis" est aussi un recul parce que les idées des Belges sont moins florissantes que sur leurs trois autres méfaits. Malgré le concept, il n'y a pas vraiment de direction claire et on navigue ainsi sans gouvernail pendant 45 minutes sur une mer de riffs et mélodies qu'on aurait souhaités tellement plus marquants. SAILLE est capable de bien mieux et est surtout en mesure d'éviter des trucs comme "Magnum Opus". Il a prouvé par le passé qu'on pouvait encore invoquer les esprits vengeurs avec des trames épico-cauchemardesques, comme celle de "Blôt" ou "1904 Era Vulgaris", mais il en manque quelques-unes sur "Gnosis" pour toucher les quatre étoiles. Dommage, surtout pour un quatrième album, pour lequel on est en droit de s'attendre à des coups d'éclat.

Pas un mauvais album des Belges, mais pas une réussite fulgurante non plus. "Gnosis" est pour moi en décalage un brin et fera office de vilain petit canard de la disco de SAILLE. Comme c'est rendu leur habitude, sans doute changeront-ils de producteur au prochain, alors j'ose espérer que l'album de la consécration brillera de mille feux. Car ici, on a droit à des chandelles vacillant un peu. De bons gros riffs, mais une corne de minotaure dans les parties sans docteur dans les parages, ce n'est plaisant pour personne.

Podium : (or) "Blôt", (argent) "1904 Era Vulgaris", (bronze) "Prometheus".

Indice de violence : 3/5.

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- Reinier Schenk (guitare)
- Dennie Grondelaers (chant)
- Kevin De Leener (batterie)
- Kristof Van Iseghem (basse)
- Abbadon (guitare)
- Dries Gaerdelen (synthé)


1. Benei Ha’elohim
2. Pandaemonium Gathers
3. Blôt
4. Genesis 11:1-9
5. Before The Crawling Chaos
6. Prometheus
7. Thou, My Maker
8. Magnum Opus
9. 1904 Era Vulgaris



             



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