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BLACK MÉLO/SYMPHO  |  STUDIO

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SAILLE - Eldritch (2014)
Par MEFISTO le 13 Décembre 2014          Consultée 3029 fois

Je me demandais dernièrement, après plus de vingt ans à écouter de la musique Rock, Prog et Metal y compris, ce qui pour moi représentait le summum de l'adjectif « épique ». Bien sûr, nos premiers réflexes sont de penser aux péplums, aux batailles et aux peuples guerriers disparus... Mais si on considère tous les éléments de ce qu'évoque « épique », musicalement parlant, avec le recul et l'expérience, il n'y a rien qui remplacera la puissance d'une émotion. Car lorsqu'on regarde un péplum, une bataille ou qu'on voit des brutes se déchirer à coups d'épée, on ressent quoi ? Oui, une force, une « fierté », on se sent plus grand, plus fort que nature. Eh bien, quand on est touché, transpercé par une musique, qu'elle nous rend aussi grand et fort, on peut prétendre avoir trouvé ce qui, pour nous, représente le summum de l'adjectif « épique ».

Chez moi, c'est le Black. Celui qui me fait rêver est le Black Atmo, celui qui me fournit ma dose « épique » est le Black Mélodique. Encore plus que le Folk/Viking ou que le Black Sympho, qui arrive deuxième. Chez SAILLE, mes désirs sont amplement rassasiés, car leur Black Mélo est incrusté d'arrangements symphoniques et de passages classiques (violoncelle, hobo, trompette), de quoi me gâter comme un pacha avachi sur une montagne d'or et de déesses...

Donc, après la tuerie intégrale qu'était "Ritu", les Belges, et selon moi futurs rois du Black Mélo, remettent le couvert avec ce troisième et splendide album. Déjà, la pochette donne vachement envie de pénétrer dans cet univers que l'on devine brumeux et intimidant. Et c'est quand on descend le pont levis que la marée de boucliers nous renverse...

"Eldritch", autre chapitre obscur inspiré de la mythologie, déborde de moments épiques de la trempe de ceux constellant "Ritu". Mais loin d'être un deuxième "Ritu", ce monolithe possède sa propre personnalité ; plus étincelant, plus lourd, ses agressions font encore plus mal. Or, il est aussi mélodique que son prédécesseur, aussi poignant, juste un peu surproduit. Et c'est sans doute pour cela que, dans la forme, je préfère "Ritu". Dans le fond par contre, d'un point de vue strictement harmonieux, les deux sont de violentes tempêtes de riffs faisant passer les belles années de NAGLFAR pour des essais cliniques. Bon, j'exagère un peu, rien ne battra jamais un album comme "Sheol", sauf peut-être le futur joyau de SAILLE... Malgré que faire mieux que "Ritu" et "Eldritch" risque de relever du petit miracle, car il y a tant d'idées géniales imprimées sur ces deux disques que je me demande si le coffre ne sera pas vide à la prochaine virée en studio.

Car bon, il n'y a pratiquement rien à jeter ici. Près d'une heure de Metal hurlant et mélodique qui passionne à chaque tournant. Il y a sans doute "Cold War" et "Dagon" qui accrochent moins, mais merde, c'est déjà de la top qualité, alors... Le moins bien du très bien, c'est plutôt pas mal ! C'est vous dire le niveau qu'ont rapidement atteint ces types.

La plus grande propriété de ce Black Mélo belge rejoint toutefois la prémisse de cette chro : son caractère épique. Dans le sens qu'il me transporte et dans le sens que la majorité d'entre vous donnerez d'instinct à l'adjectif ; SAILLE invoque autant le Diable que les guerriers sanglants, il bâtit son empire riff après riff et deviendra bientôt un conquérant. Et son Metal si implacable et versatile à la fois se métamorphose tranquillement en une poésie brutale qui, encore une fois, transgresse les stéréotypes des péplums de ce monde.

SAILLE devrait véritablement décoller avec ce "Eldritch", car avec "Ritu", il empoigne dorénavant deux lames bien affutées sous lesquelles aucune colonne, aucune nuque, ne devrait résister. Aucune tête surtout, car les Belges vous la rempliront de vaillantes fresques.

Podium : (or) "Eater Of Worlds", (argent) "The Great God Pan", (bronze) "Red Death" et "Aklo".

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   MEFISTO

 
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- Kevin De Leener (batterie)
- Dennie Grondelaers (chant)
- Reinier Schenk (guitare)
- Dries Gaerdelen (synthé)
- Jonathan Vanderwal (guitare)


1. Emerald
2. Walpurgis
3. The Great God Pan
4. Aklo
5. Cold War
6. Eater Of Worlds
7. Red Death
8. Dagon
9. Carcosa



             



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