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2014 1 Massive Addictive
2016 Maximalism
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AMARANTHE - Maximalism (2016)
Par VOLTHORD le 25 Janvier 2017          Consultée 3871 fois

2016, l’année du commencement où l’improbable devient possible. Je ne vous referai pas le vote pro-Brexit ou la victoire de Monsieur Trump. Le retour de METALLICA avec un album décent (enfin, d’après "certains fans") était presque aussi inattendu que la mort de Georges Michael à Noël.

Une bombe retentit à Istanbul et n’émeut pas plus que la vision d’une population entière à Pékin obligée de continuer son train-train quotidien et de se fêter la bonne année occidentale en portant des masques à gaz. AMARANTHE chante sur Hollywood et nous dit qu’ils veulent tous devenir super star et qu’il faut bien croire en ses rêves. La logique MTV des écoles, avec dix ans de retard et un étrange sentiment inapproprié. Le groupe représente finalement bien le monde de la pilule bleue-rose qui a définitivement envahi et anéanti le sens de ce qui fut un des rares terrains de radicalisme musical et de marginalité. Cette constatation n’est pas triste pour autant, car "Maximalism" vaut son pesant nanardesque de cacahuètes.

Les rois du zéro honte zéro dignité metal font leur grand retour, après un "Massive Addictive" avant-gardiste jusqu’à l’extrême dans son condensé biblique de refrains mariant Beyoncé avec KAMELOT et invitant IN FLAMES dans son plan à trois des Bermudes. Earworms increvables, qui restent en tête jusqu’à la pollution de tous les neurones, c’était difficile d’assumer d’aimer ça, mais impossible de ne pas reconnaître un réel savoir-faire. AMARANTHE a sans doute créé sa propre échelle de valeur, une sorte d’émotion entre la gêne et l’orgasme, qui doit s’apparenter aux quelques fois où Donald arrive à la mettre correctement et peut être même avec audace dans le point G de Melania. J’espère que cette image vous reste en tête, cela fera une bonne métaphore pour les refrains tous millimétrés pour passer en radio de "Maximalism".

Les Suédois réussissent aujourd’hui à la fois à se débarrasser de leurs modèles metalliques principaux (le heavy à refrain et le death mélodique) pour produire un Pop Electro Metal qui trouve sa personnalité dans sa volonté de casser tous les interdits possibles et imaginables, et se complaire dans une indécence jamais atteinte.

"Hypnotize maximize me
Let's take it to eternity
Believe the will inside of me"


Comprenez "maximize me" et l’insistance sur le "inside of me" comme une invitation au sexe.
Côté chachatte, Elize n’a peut-être pas le temps pour un blog beauté aussi complet que celui de Simone Simons, mais elle est et demeure LA chanteuse de metal qui fait un doigt d’honneur au féminisme tant elle embrasse tous les clichés de la gogo-chanteuse assoiffée. En 2015, le clip de "Digital World", où on ne voyait pas un seul des atours de la demoiselle tenait à ce stade de l’erreur marketing, tant tout la comm du groupe tient sur les courbes avantageuses de la chanteuse.
Contrairement aux miaulements pénibles de Charlotte Wessels de DELAIN, la sensuo-sexualité de la voix d’Elize est d’autant plus palpable que sa maîtrise vocale est totale. Une chanteuse au top de la pop, pour sûr.

Côté bibite, il faut un peu segmenter les pulsions masculines.
Ainsi dans cet album, Henrik "voix de méchant" Englund a du mal à trouver sa place. Ses interventions sonnent comme des rugissements de quéquette au milieu d’un épisode de Martine à la plage. Comme s’il avait été le dernier prévenu qu’il n’y avait plus de place ou presque pour le melodeath dans ce nouvel opus. Assez difficile de retenir complètement ses rires sur un "Fury" qui est effectivement, le plus "violent" titre de l’album et qui, à 1:50 tombe tellement dans le nimp’ d’effets kitschissimes qu’on frise l’ulcère de bonheur nanardesque. Englund tue ardemment le concept de chant death en quelques secondes. Il manquerait seulement un coup d’autotune pour que le morceau entre au panthéon de l’insulte suprême.

Jake "Bogoss premier" E Berg, quant à lui, est une version un peu plus minaudante de ce qui s’est toujours fait chez KAMELOT et consorts. Dommage que ces mesdames ne puissent pas "objectifier" cet homme autant que la gent masculine ne le peut avec Elize, et j’espère que le prochain album évincera ce sous-produit une fois que le groupe aura trouvé l’équivalent musical de ce qu’est Tom Hiddleston pour le cinéma. Ce serait ça, aller encore plus loin que "Maximalism", pour le moment, les moments bogoss ne servent que de faire-valoir à une Elize maîtresse de cérémonie.

Côté grosse ambiance, "Boomerang", "Maximize" et "Supersonic" ("we are not ironic… we’re supersonic !") déboîtent les ondes FM dans les grandes longueurs : impossible de se décrasser de ces refrains. "Limitless" est simplement addictif, ballade KATY PERRYenne avec zéro metal et un battement de cœur devant l’éternel.

AMARANTHE assume jusqu’au bout sa prostitution totale à un système qui en plus n’a pas l’air de vouloir de lui. Donc autant l’impardonnable "That Song", qui fait l’effet d’un pétard mouillé tant il paraît générique, nous a tous bien fait peur quant au contenu de l’album, autant le reste de "Maximalism" est une déferlante d’idées "qui marchent" catapultées dans ta tête comme si tu étais une vulgaire vaginette bon marché.

Il suffit de regarder de près l’agencement des chœurs et l’aisance totale d’Elize au chant sur "Supersonic", titre electro-pop que PAIN aurait bien voulu avoir sur "Cynic Paradise", de se laisser porter par ce "21" où le déni de réalité nous rappelle cette belle époque où des acteurs de 30 piges jouaient des teenagers dans des séries abrutissantes, de se laisser engloutir par le groove de "On The Rocks" et son ambiance soirée camping pour se rendre compte qu'on tient là le summum du pop metal. Stylistiquement, NU PAGADI peut se rhabiller définitivement (oui, sauf que NU PAGADI était un peu plus… dans son temps, on dira).

Cerise sur le gâteau, on comprend difficilement comment le groupe a seulement réussi à garder son sérieux en enregistrant "Endlessly". Ce titre final, que l’on doit à mon avis comprendre comme un hommage à MARIAH CAREY est une bénédiction, et nous fait penser qu’AMARANTHE, dans sa volonté de plaire à tout le monde, a même prévu sa promo pour la session clip de KTO.
Il n’y a décidément pas de petit profit.

Impossible de dire que l’album est mal composé, bien au contraire. C’est scientifiquement impeccable à quelques écarts de goût près (je ne parle pas des titres de mauvais goûts, bien sûr, mais de ceux qui se contentent de trop peu pour anéantir toute idée de dignité humaine). "Maximalism" est un album réellement à part dans le cru de 2016 et c’est seulement par autocensure et par respect pour les autres genres que je couvre sur ce présent site que je ne monte pas la note d’une étoile de plus.

Allez, il n’y a plus que ça à faire, avale la pilule bleue !

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   VOLTHORD

 
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- Elize Ryd (chant lubrique)
- Jake E Berg (chant mignon)
- Henrik Englund (chant sauvage)
- Johan Andreassen (basse)
- Morten Løwe Sørensen (batterie)
- Olof Mörck (guitare, claviers)


1. Maximize
2. Boomerang
3. That Song
4. 21
5. On The Rocks
6. Limitless
7. Fury
8. Faster
9. Break Down And Cry
10. Supersonic
11. Fireball
12. Endlessly



             



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