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THRASH PROG  |  STUDIO

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2009 1 Black Future
2011 Outer Isolation
2016 1 Terminal Redux
 

- Membre : Crypt Sermon
 

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VEKTOR - Terminal Redux (2016)
Par MEFISTO le 20 Juin 2016          Consultée 9915 fois

Il y a des groupes corrects, de bons groupes, de très bons, d’excellents, des géniaux et des formations à part, leaders de leur genre de par leurs capacités techniques, l’étendue de leur créativité et la magie qu’ils créent à chaque écoute. VEKTOR, en un album, a renversé la planète Thrash Metal, alliant la furie des pionniers, le côté savant des progueux et la puissance moderne amenée par une production solide et une manie fort appréciable chez les jeunes groupes de repousser les frontières.

"Outer Isolation" n'arrivait pas à la cheville de "Black Future", skeud hors-normes, un des tremplins les plus bluffants des 20 dernières années. Il ouvrait toutefois bien grande cette porte que les Américains avaient entrebâillée sur "Black Future" : celle du Thrash Metal spatial, pour ne pas dire spécial, tellement fouillé et complexe qu'on pouvait le comparer à ces formations de Black Sympho qui en ont fait leur pain et leur beurre (DARKSPACE, LIMBONIC ART, MARE COGNITUM, etc.). Bon, ça c'est si on étire l'élastique des comparaisons au maximum, car ça demeure du Thrash de ruelle, mais tellement bien enveloppé par des couches de papier, qu'il est malaisé de déballer le cadeau en un tournemain. VEKTOR, le vaurien doué vêtu d'un sarrau, ne nous rend jamais la tâche facile.

Bon, lorsqu'on a établi que VEKTOR est un quatuor déjà majeur malgré son jeune âge, la question qui se pose n'est pas de savoir si "Terminal Redux" sera à la hauteur, mais bien : va-t-il se retrouver en Sélection nimienne. On m'a interpellé sur le forum chroniqueur à ce sujet, me suggérant fortement d'auréoler ce troisième méfait des Américains de toutes les louanges possibles, sous le prétexte que la formule disjonctée, et en même temps maîtrisée des zicos, fonctionnait plus que jamais. La raison principale ? On trouve "Terminal Redux" plus accessible, moins brouillon, moins juvénile, plus mature, bref, on est à deux doigts de l'album de la maturité, soit le quatrième chez toute formation capable de se tenir droite sur ses pattes.

J'ai longtemps hésité, dévoilant mes intentions à la dernière minute. Car quelques pièces me tombaient sur les nerfs, dont la surprenante ballade "Collapse", qui vient nous donner un break après une seconde moitié endiablée, entamée après la courte instrumentale "Mountains Above The Sun", et surtout avant la magnifique clôture "Recharging The Void". C'est grâce à cette longue pépite, suite logique de la première et tout aussi réussie "Charging The Void", que "Terminal Redux" se mérite la Sélection. Un duo à se repasser en boucle, un magnifique testament (déjà !) signé VEKTOR, qui, avec le recul, apporte un caractère épique et émotionnel au concept.

Justement, le concept de l’album tourne autour d’un général-astronaute qui devient une vedette politique dans le régime Cygnus après avoir découvert un minerai interstellaire qui serait la clé de l’immortalité. Bon, vous en ferez ce que vous voudrez, mais quand on sait, on comprend mieux toutes les richesses et variations que cet album recèle.

Le danger avec un premier morceau aussi viandé et parfait sur la longueur que "Charging The Void" est que non seulement les attentes sont élevées, mais on se dit que le groupe a peut-être dévoilé toutes ses cartes. Or, avec VEKTOR, nous n'en sommes pas à un ahurissement près… C'est ainsi que la mélodicité, la vélocité, les solos excités, les chœurs désarçonnant qui viennent jeter une lumière éclatante sur ce dépucelage de fou, on les retrouvera un peu partout sur la galette, comme des étoiles de constellations si éloignées et proches à la fois. "Terminal Redux" a le chic de poursuivre le trip cosmique des Américains en lui faisant éviter les astéroïdes stéréotypés, tout en nourrissant les thrasheurs plus classiques, amateurs de riffs incendiaires, nonobstant le flash et les enrobages que nous envoie VEKTOR dans la gueule. La voix criarde de David DiSanto en fait fièrement partie.

Oui, le groupe est plus accessible avec ce troisième opus, des morceaux comme "Cygnus Terminal", "LCD (Liquid Crystal Disease)", "Ultimate Artificer", "Pteropticon" et "Psychotropia" vont mettre tout le monde d'accord. Il est moins crasseux et violent, tel que je l'aime, mais il a désormais trouvé le bon chemin pour se rendre au Panthéon. VEKTOR a inventé un style et il est le seul à savoir le pratiquer. Isolé et heureux, il nous inonde de son génial don, celui de divertir tout en passionnant.

Note : 4,5/5. Un sérieux prétendant à l'album de l'année… comme prévu !

Podium : (or) "Recharging The Void", (argent) "Charging The Void", (bronze) "Psychotropia".

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Par MEFISTO, DARK BEAGLE




 
   MEFISTO

 
   POSITRON

 
   (2 chroniques)



- David Disanto (guitare, chant)
- Erik Nelson (guitare)
- Blake Anderson (batterie)
- Frank Chin (basse)


1. Charging The Void
2. Cygnus Terminal
3. Lcd (liquid Crystal Disease)
4. Mountains Above The Sun
5. Ultimate Artificer
6. Pteropticon
7. Psychotropia
8. Pillars Of Sand
9. Collapse
10. Recharging The Void



             



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