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OMNIUM GATHERUM - Grey Heavens (2016)
Par MEFISTO le 13 Mars 2016          Consultée 3296 fois

Les Finlandais d'OMNIUM GATHERUM fêtent deux décennies en sortant leur septième album, en espérant que celui-ci leur porte chance en leur permettant de prendre leur place parmi les grands au Panthéon du Death Mélo. En tout cas, il s'est classé 2e au billboard finlandais à sa sortie, devant Coldplay et Adele, ce qui nous renseigne sur sa popularité…

Un Death qui à travers les années a su évoluer, évidemment, se solidifier grâce à une recherche du son parfait, élément que le groupe a trouvé en 2011 avec "New World Shadows", un album monolithique et sombre comme son titre l'indique. Avant, OMNIUM GATHERUM souffrait un brin du manque de financement comme toutes les autres formations, mais il a toujours su manier ses armes avec talent. La qualité des compos sur "Spirits And August Light" et "Years In Waste" est remarquable, mais entachée un peu par la présence de l'ex-chantre Antti Filppu. C'est sur le disque suivant, en 2007, que le monstrueux Jukka Pelkonen arrive et injecte ce qui manquait dans cette recette efficace. Même si les détracteurs d'OG prétendront que le timbre de Pelkonen est trop caverneux pour une musique aussi gorgée de lumière, il est désormais indissociable du succès des Finlandais.

On se retrouve ainsi en 2016 avec un sextette au sommet de son art, qui a sorti son meilleur album trois ans plus tôt, "Beyond", qui nous faisait bourlinguer sur les berges de notre subconscient et sur les mers vertes les plus agitées. Il était intéressant dès lors de voir dans quelle direction artistique OG se dirigerait, car après avoir imagé avec brio la froideur moderne et exploré les océans avec virile poésie, son spectre conceptuel commençait à rapetisser…

La réponse est complexe. Certes, les ambiances mi horrifiques mi étincelantes des débuts ont depuis longtemps foutu le camp, OG est une formation mature jouant du Metal "positif", dois-je le rappeler. Alors pour les frissons d'épouvante, on repassera. J'exagère certes, car le groupe est niché à l'autre extrême, avec ses guitares hyper mélodiques qui semblent hurler leur bonheur sur les nappes de synthé éthérées toujours aussi jouissives de Aapo Koivisto. Pelkonen hurle encore et la batterie, super bien enregistrée comme d'hab', suit le rythme imposé par les riffs. Bref, on est en terrain connu, on est confortable, sans dire sur le pilote automatique, et on a droit à un son aussi cristallin et immense avec Dan Swäno de retour aux manettes.

Le concept de "Grey Heavens" est un peu moins évident à cerner que sur les deux réussites précédentes. En tout logique, on peut avancer qu'après avoir analysé notre planète, les Finlandais s'attaquent à l'immensité grise la surplombant, ce qui s'entend et se ressent suffisamment. On plane, on traverse des tempêtes (le ton est plus sombre que sur "Beyond", mais moins rigide que sur "NWS"), notre imaginaire palpite encore sous les assauts lyriques et musclés du vétéran OG, qui sait comment nous tirer de notre sommeil. De la volée de bois sur "The Pit" jusqu'aux derniers soubresauts de la magnifique "Storm Front", on a l'impression de voler à travers une météo changeante, constamment sur le point de nous électrocuter, mais qui au final nous fait plus de peur que de mal. Disons que l'odyssée est plus épique que menaçante, le style maîtrisé par les Finlandais est encore une fois huilé à la perfection. Bien sûr, c'est assez poli pour être taxé de consensuel, mais je pense que la transition après un "Beyond" ensoleillé vers un album plus gris, mais aussi empli d'espoir, est un véritable tour de force.

Plus que tout, la musique d'OMNIUM GATHERUM est riche, bien produite et savamment placée dans une tracklist finement étudiée. Le voyage n'en est que moins turbulent, sur les ailes d'un transporteur qui n'a plus rien à prouver. Mais par excès de passion, d'orgueil et de professionnalisme, il se fait un devoir de nous offrir dix titres qui ont chacun leur petit moment de gloire, que ce soit grâce à une osmose impeccable entre les guitares et le synthé ou une légère prise de risques, comme sur "The Great Liberation".

Un peu moins marquante qu'un "Beyond" selon moi indétrônable, mais une très, très bonne sortie de la part d'un groupe majeur. C'est déjà ça.

Un très gros 4 avec lequel vous vous ferez éclater la panse ! Une valeur sûre qui devrait figurer parmi la majorité des tops 20 de l'année.

Podium : (or) "Storm Front", (argent) "Majesty And Silence", (bronze) "The Pit".

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   MEFISTO

 
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- Markus Vanhala (guitare)
- Jarmo Pikka (batterie)
- Aapo Koivisto (synthé)
- Jukka Pelkonen (chant)
- Joonas Koto (guitare)
- Erkki Silvennoinen (basse)


1. The Pit
2. Skyline
3. Frontiers
4. Majesty And Silence
5. Rejuvenate!
6. Foundation
7. The Great Liberation
8. Ophidian Sunrise
9. These Grey Heavens
10. Storm Front



             



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