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ILL NIÑO - Epidemia (2012)
Par CHAPOUK le 21 Juillet 2015          Consultée 1465 fois

Malheureusement quand je chronique du ILL NIÑO j'ai souvent l'impression de rabâcher les mêmes choses.
Alors on ne va pas changer les bonnes habitudes : voilà encore un disque moyen !

Pourquoi ? Parce qu'une partie de l'album fonctionne bien : on trouve de bons morceaux Néo groovy, avec des accents Thrashouille parfois et cette petite touche latino agréable, lorsqu'elle est utilisée à bon escient. Mais sur l'autre partie on est face à des titres bateaux, pas forcément très inspirés, et surtout, surtout il y a ces lignes de chant qui sonnent… Allez ! Devinez la fin de la phrase ! Les lignes de chant sonnent … Elles sonnent ? Elles sonnent trop … Niais ! Oui !!!

Donc les lignes de chant sonnent trop niais encore une fois. Et c'est pénible… Enfin j'admets que dans le Néo ça peut arriver, c'est autorisé on va dire, mais bon… Je n'ai jamais pu avec ça, vraiment, avoir une zik de bourrinos et par-dessus un chant tout mignonnet (accompagné par quelques screams de temps en temps, quand même) ça me gonfle car ça décrédibilise le titre en entier. Soyons d'accord, le chant clair n'est pas à bannir du Néo mais à utiliser… Hmm… Un peu plus virilement je dirais ! Et vous l'aurez compris, ce n'est pas vraiment le cas chez ILL NIÑO… Pour vous donner une idée de titres gâchés par ce détail vous pouvez jeter une oreille sur le refrain de "Only The Unloved", dont les paroles valent du "point victime", sois-dit en passant… Vous pouvez aussi écouter "Death Wants More", qui malgré son intro se ramollit très très rapidement, même sur le refrain qui reprend le thème d'introduction on retrouve ce chant clair mielleux.
Allez, on va dire que le seul endroit où ce type de chant passe, c'est sur "Forgive Me Father", parce qu'on sent une certaine émotion qui inconsciemment rend la voix de Machado un peu plus rauque et éraillée dans certaines intonations ce qui rend l'ensemble un peu moins Pop que les morceaux cités précédemment.

Le deuxième problème de cet album c'est les morceaux sans grand intérêt. Du style"Demi-God" où les percus tribales sont utilisées de façon bien triste : elles servent à meubler et n'apportent pas grand-chose d'intéressant. Le seul moment où elles sont plutôt agréables c'est sur le break précédent le premier couplet. Après ça elles auraient très bien pu disparaître qu'on ne s'en serait absolument pas rendu compte. Même soucis sur "Invisible People" un titre moyen, ni bon ni mauvais qui aurait pu être supprimé sans soucis. L'exercice risqué de "Time Won't Save You" n'est pas un succès non plus. Cette "power ballade" est d'une nullité effrayante. Aucun feeling, juste des screams et des growls qui côtoient une ligne de chant fade et Pop, sur fond de Néo entendu 1000 fois auparavant.

Mais alors qu'est ce qui peut bien sauver cet album de la nullité absolue ? Déjà le son de cette galette qui s'est considérablement durci. Puis certains morceaux comme "The Depression", qui dès le départ tatane dans un style entre SLIPKNOT et SOULFLY, ou "Escape" avec son Néo pur et dur qui est soutenu de façon subtile par une guitare acoustique très Flammenco. Même "Eva" est plutôt bon, il y a une certaine progression dans ce titre, et pour une fois le refrain est intéressant et convaincant.
Et puis surtout, surtout, on a le titre éponyme ! Pas de chant clair ici ! Youpi !!!!! Voilà une pure bombe mi Néo mi Thrash qui renvoie directement à l'époque "Revolution Revoluçion" ! Voilà, c'est ça que j'aimerai entendre plus souvent chez ILL NIÑO. C'est mieux, et en faisant un petit effort sur les arrangements à base de percus ça pourrait être encore meilleur !

Enfin dans l'ensemble c'est quand même triste de ne pas apprécier les trois-quarts de l'album… Une certaine routine s'est installée chez ILL NIÑO et les membres semblent peiner à en sortir, eux qui avaient annoncé à la sortie de ce skeud qu'ils allaient "revisiter le Metal latino" et "explorer de nouveaux rythmes tribaux et latins comme ils ne l'avaient jamais fait". Je cherche encore ces éléments novateurs personnellement. Un album qui laissera donc dubitatifs ceux qui ont espéré quelques fantaisies nouvelles, et s'écoutera d'une oreille pour ceux qui sont déjà convaincus par le groupe.

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   CHAPOUK

 
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- Cristian Machado (chant)
- Dave Chavarri (batterie)
- Ahrue Luster (guitare)
- Diego Verduzco (guitare)
- Lazaro Pina (basse)
- Daniel Couto (percussions)


1. The Depression
2. Only The Unloved
3. La Epidemia
4. Eva
5. Demi-god
6. Death Wants More
7. Escape
8. Time Won't Save You
9. Forgive Me Father
10. Invisible People



             



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