Voici le dernier album des PEPPERMINT CREEPS, qui date quand même de 2009…
Le groupe n'a pas annoncé de split réel après ça, il a juste mystérieusement disparu dans la nature, surement bien secoué par la mort de Traci Michaelz durant une tournée en 2008…
Cependant la formation a tout de même gardé les enregistrements de leur batteur pour la réalisation de ce dernier opus.

Mais musicalement les bonhommes sont restés inébranlables : c'est toujours ce mélange de Glam et de Pop Punk qui nous est servi.

L'intro avec bruits de flammes et âmes tourmentées qui hurlent ou nous susurrent des trucs à l'oreille pendant que le diable en personne nous souhaite la bienvenue en enfer est juste là pour rappeler le lien entre le titre du skeud et l'album en lui-même, car dès la seconde piste on retrouve cette bonne humeur Punkoïde à la RAMONES sur … "In Hell" justement. Comme quoi ça doit pas être si terrible d'aller en enfer…
"Just Another Day" garde cette atmosphère en lui rajoutant des petits zestes de Pop Punk à la BLINK 182 avec ces "Fuck" hurlés en chœurs et ce refrain très adolescent. Recette quasi identique pour "A&R Song" qui se pare de riffs qu'on dirait empruntés aux SEX PISTOLS en ajoutant un petit côté Rock'N'Roll dans la rythmique et toujours en restant sur cette lignée joyeusement stupide, un peu à la manière de "Together (Rock & Roll)".
"Suburbia Angel" tire tout de même son jeu épingle du jeu, malgré sa longueur, en proposant quelque chose de très Pop Punk et très ensoleillé à la SUM 41 avec un solo bien typé Hard Rock et un break de percussions bien sympa. De la même manière, "From Despair To Where" est un titre Punk un peu plus burné et comporte un refrain vraiment entêtant, ce qui le place facilement comme le tube de cet album puisqu'il représente assez bien l'ensemble de ce que l'on peut trouver sur ce skeud.

Le Glam reprend un peu ses droits sur "Glamour & Dispair", malgré une ligne de chant un peu différente des autres puisqu'elle semble rappée par endroits, tandis que le fond musical est résolument Glam. Tout comme les paroles de "One Kiss" mais qui malheureusement se révèle affreusement chiante car très pauvre musicalement (ok les gars vous faites du Punk et du Glam, on vous demande pas d'être des virtuoses mais juste le minimum syndical quand même), même le solo à l'air de sortir de nulle part… On note aussi quelques ratés sur "Light My Way" qui est d'un ennui ! Quel horreur ! Le titre tourne en boucle tout du long et sans se renouveler à aucun moment, de plus la ligne de chant est horripilante! Non vraiment ça c'était dispensable. Heureusement que "Love Never Dies" vient relever le niveau avec "Cool For Now" et son côté plus Hard Rock.

Et étonnamment au milieu de tout ce bazar on a quand même droit à un morceau musicalement "sérieux". J'entends par là qu'il n'y a aucun bruitage bizarre et que la mélodie n'a pas ce penchant niais comme la plupart des autres titres. Non vraiment "She Sells Sanctuary" est un morceau de Glam/Hard FM vraiment sympa pour tous ceux qui supportent la voix de Malone. Et ben ! Même quand les PEPPERMINT CREEPS se prennent un peu au sérieux ça peut donner quelque chose de convaincant !

On notera aussi les efforts fait sur "Galaxy Girl" pour créer une sorte d'ambiance futuriste en rajoutant des bruitages de lasers bien cheap et quelques samples de voix qui semblent s'exprimer dans des talkies-walkies. Par contre ce titre a beau être court c'est le bordel le plus complet : on comprend absolument rien au début car tous les éléments sont mis en avant et se superposent, le changement de rythmique est parfois brutal quand on s'est habitué à la ritournelle jouée à la guitare et le final est légèrement chaotique. Par contre on retrouve bien l'esprit PEPPERMINT CREEPS, avec ce petit solo qui divague et finit par inclure en son sein une version accélérée de la Marche Impériale et du thème de Star Wars.

Et la reprise de John LENNON, "Imagine", qui vient clôturer cette galette, bien que légèrement surprenante est relativement fidèle à l'originale, on sent juste la patte PEPPERMINT CREEPS dans le rythme qui est un peu plus rapide que la version de LENNON et dans ce passage grandiloquent assez ironique qui précède le final.

Bref les PEPPERMINT CREEPS sont ce qu'ils sont et le restent apparemment. C'est embêtant surtout si on s'attend à quelque chose de réellement novateur de leur part, mais dans l'ensemble ce style leur va si bien qu'il est difficile de vouloir autre chose d'eux. On peut peut-être simplement espérer qu'ils s'appliquent un peu plus sur leurs compos à l'avenir (si un jour un nouvel album sort) et qu'ils raccourcissent leurs compos ou qu'ils en mettent moins sur un même skeud quand elles ne sont pas indispensables... Mais surtout qu'ils n'arrêtent jamais d'incorporer dans leurs morceaux ces petites touches d'humour si rafraichissantes et bienvenues !

2,5/5.