Ces Ricains n’ont que peu d’albums à leur actif, mais qu’est-ce qu’ils ont du se marrer quand ils les ont composés ! On retrouve toujours leur savant mélange de Glam et de Punk sauce californienne, avec une bonne dose d’humour, de petits bruits comiques qui viennent égayer leurs titres et donner un côté complètement loufoque à leur univers !

Dès l’intro ça commence, une sorte de voix futuriste nous annonce ceci, avant de démarrer avec "Pop Culture" :

« Code Name: Animatron X
Mission: Infiltrate Music Industry
Mission Completed!
New Mission: Destroy Pop Culture »

Le nom de code qui fait référence au premier album des glamsters, le but de l’album qui était « d’infiltrer le monde l’industrie musicale » et qui a été atteint, la nouvelle mission en conséquence qui est de détruire « la culture populaire », et cet enchaînement sur le titre "Pop Culture" qui tape sauvagement sur MTV, la culture de supermarché, la télé réalité… Non franchement c’est tellement ironique que ça en devient génial, surtout quand on sait que ce groupe ne se prendra décidément jamais au sérieux ! Rien que ça, ça met de bonne humeur.

Surtout que "Pop Culture" est un morceau relativement spécial, avec abus de vocodeur, mélodie légère jouée par un énorme riff de gratte bien gras, comme si PANTERA reprenait les BEATLES, et une saloperie de bruit de batterie (j’imagine) qui ressemble à s’y méprendre au bruit de la conversation instantanée de Facebook lorsque l'on reçoit un message. Même s’il reste très entraînant, il y a trop de choses qui font qu’il est quasi impossible de l’apprécier directement à la première écoute.

À choisir si on découvre le groupe avec cet album, il est préférable d’écouter directement le titre éponyme. Dès le début une intro très TWISTED SISTERienne, avec des chœurs et une ambiance festive à la "We’re Not Gonna Take It" sont en place, et cette ligne de synthé à la fois futuriste et tellement débile rend le morceau super fun. Si "We R The Weirdoz" a plu il faut directement se tourner vers "Planetary Control" qui, sous ses airs plus graves, son mid-tempo, et ses riffs lourds, comporte sur le refrain quelques passages au synthé totalement futuristes qui rendent ce dernier très entêtant. On peut aussi se tourner vers "Broken Dollz" encore une bizarrerie, dont le thème principal sonne très Hip Hop à la CYPRESS HILL (je pense direct à la chanson "Rock Superstar") avant d’enchaîner sur un break où les riffs de guitares saccadés rappellent cette fois The KINKS. Le refrain quant à lui se voit affublé de cuivres grossiers qui n’ont rien à faire là à part apporter une dimension comique au tout. Et si tous ces trucs chelous ne vous ont toujours pas fait fuir, autant se jeter directement sur "Turning Japanese" qui débute de façon stéréotypée vu son titre, c’est-à-dire en reprenant à la guitare un thème traditionnel japonais. Embarquez-vous dans un morceau qui tourne en boucle, sans pour autant devenir pénible, faites juste gaffe aux soli dissonants qui apparaissent de temps en temps, ça surprend !

Le reste est malheureusement un peu moins passionnant "Let Your Voice Be Heard", "Unreliable", "15 Minutes Of Fame" sonnent comme du BLINK 182. C’est sympa, ça s’écoute, mais ça tourne très vite en rond et ça devient chiant ! Seule "Never" est un peu plus couillue, et termine ce skeud de façon énergique. Néanmoins les morceaux plus typés Glam comme "Heartbleed" ou "Life", qui sont des sortes power ballades un peu bancales sur les bords, où le chant est parfois approximatif (surtout sur "Life") sont beaucoup plus réussis.

Un album tout à fait réjouissant, qui lorsqu’on l’écoute seul chez soi nous pousse à tenter des chorégraphies qui défient le bon goût, mais qui surtout nous donne le smile pour toute la journée. Malgré quelques passages un peu poussifs c’est un concentré de bonne humeur !

3,5/5.