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DOOM METAL  |  E.P

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AVATARIUM - All I Want (2014)
Par WËN le 28 Mars 2015          Consultée 2008 fois

Pour peu que vous suiviez un tant soit peu nos actus, vous vous rappellerez donc sans doute que nous vous avons déjà parlé du cas AVATARIUM l'année passée. A la base pressenti pour vous toucher quelques mots à propos de l'excellent premier jet éponyme de la 'jeune' formation suédoise, j'ai du, pour cause d'emploi du temps chargé, passer le relai à notre terreur des bassecours de palmipède. C'est pourquoi, si vous êtes désireux de glaner quelques informations quant à la genèse du LP, ou de simplement vous farcir un avis autre que celui d'un gros con de misogyne manowarien (sic), je me contenterai donc de vous rediriger nonchalamment vers ma kro express et ses 4 étoiles pas volées.

Ceci étant considéré, outre cette bonne surprise, que retenir de l'album passé ? Déjà, un sacré bol d'air frais pour cette scène parfois sclérosée du souédiche Doom-Trad' et ce, principalement grâce à l'apport vocal de la miss Jennie-Ann Smith qui, nouvelle venue sur la scène Metal, ne subit encore aucune influence extérieure dans sa manière de développer son chant, ample, parfois rock voire bluesy, mais toujours généreux et touchant … très touchant, même. Ajoutez à cela quelques compositions "à tiroir" (comme l'emblématique "Moonhorse") se permettant des écarts acoustiques en se jouant allègrement de certains codes antédiluviens propres au genre, et vous obtiendrez donc l'une des révélations Doom de 2013, ni plus ni moins. Associé aux patronymes de Leif Edling (basse, CANDLEMASS, KRUX, ABSTRAKT ALGEBRA) et de Marcus Jidell (guitare, ex-EVERGREY, ex-ROYAL HUNT, THE RING), c'est sans surprise que le groupe s'est même vu offrir quelques belles opportunités scéniques, à commencer par une participation à l'édition 2014 du mythique Roadburn Festival de Tilburg (Pays-Bas).

Décidé à battre le fer tant qu'il est encore chaud, Nuclear Blast, en avisé précepteur (ou avide percepteur ?), mise donc logiquement sur le buzz dont bénéficie actuellement son poulain pour nous remettre une nouvelle avoinée via ce nouvel EP aux reflets mordorés. Un disque divisé en deux parties, la première face nous révélant deux compositions inédites, tandis qu'à la seconde échoit le rôle de nous donner un aperçu "live" via trois morceaux issus de l'album éponyme et enregistrés lors de, je vous le donne en mille, ce fameux Roadburn 2014, gagné (vous êtes tellement futés, amis lecteurs) !

Avec cette paire de nouveaux titres, AVATARIUM, va à l'essentiel. N'espérez pas de compos de la trempe d'un "Moonhorse" qui avait su créer la surprise générale en son temps (Septembre 2013). Concis, "All I Want" est plutôt à classer aux côtés d'un "Boneflower", pour son riffing enjoué, notamment. Plus Rock/Doom-psyché que pachydermiquement Metal, ce titre surprendra néanmoins par son break atmosphérique expérimental (pour ne pas dire totalement space), plein d'effets où surnage l'organe de la miss Smith en pleine crise d'épilepsie (Ian Gillan, sors de ce corps). S'en suivra un ultime retour au thème principal, qui renverra le groupe dans ses pénates après un dernier solo où la gratte, triturée à foison, sera mise à rude épreuve. C'est dans un puits sans fond que plonge ensuite la bande à Jidell avec le bien nommé "Deep Well", un titre qui s'ajoute à la liste des morceaux "typiques" que sait nous proposer AVATARIUM (cf. refrain). Tout en nuance sur son intro avant que des riffs plus appuyés ne fassent leur apparition, nous naviguerons ici en terrain connu, retrouvant avec plaisir cette dualité Doom/chant féminin aérien (toujours très classieux). J'aurais tendance à avouer que, malgré ses claviers 70s très présents, cette compo manque un peu de caractère, bien qu'elle demeure en tout point agréable à l'écoute. Un morceau plutôt pausé, sans autre débordement spécifique que cet enrobage de guitares délicates qui lui confèrent néanmoins, là encore, un côté planant pas dégueux du tout. Voilà pour les nouveautés.

Sur la face B, donc, sont pressés trois titres live, où d'emblée, nous noterons que l'adjonction d'une seconde guitare lors des prestations scéniques ne serait pas inutile, afin de donner plus de puissance au tout lorsque la six cordes se lâche dans ses envolées solistes débridées (qui ne sont pas rares). Ceci-dit, alors qu'il livre seulement le second show de sa courte carrière (à noter que Leif Edling y est d'ailleurs remplacé par Anders Iwers de TIAMAT), il est important de noter que nous avons affaire là à un groupe qui ose, et qui ne craindra pas de remanier déjà un peu son répertoire (intro à fleur de peau de "Pandora's Egg", le craquage psychédélique total, toute réverb' dehors, sur le final de "Tides Of Telepathy"). Le choix de ce trio de chansons pourrait s'avérer de prime abord discutable puisque, même si elles sont typiques de ce que sait nous proposer le quintet, il y manque des morceaux plus symboliques qui, justement, éloigneraient l'auditeur de ce terrain peut être trop balisé. Néanmoins le rendu et l'homogénéité de cet aperçu y est tout à fait plaisante, la délicatesse de la voix et de certaines ambiances feutrées y côtoyant la lourdeur des riffs et les claviers dramatiques environnants ("Bird Of Prey") sans le moindre accro. Le public donne ce qu'il faut de voix pour créer un climax intimiste et chaleureux. Bon rendu.

Nous sentons bien, sur cet EP, que les musiciens s'accordent une petite récréation, un petit moment de détente tout en sachant rester cohérent avec ce qu'ils ont su nous proposer par le passé. En revanche, nous ne pourrons nous empêcher de noter ce désir d'évolution qui perce déjà, autant au sein des nouveaux titres que des interprétations live des anciens, par l'approche foncièrement psychédélique que AVATARIUM tente ici. Il en ressort un côté occult-doom seventies plutôt prononcé, que le premier LP ne laissait pas (ou peu) supposer. Même si mes préférences vont généralement aux formations ne lésinant pas sur l'expérimentation (d’où peuvent naitre de très bonnes choses), je me permettrai néanmoins de m'interroger sur ce que le groupe nous laisse entrevoir ici. Non pas que le rendu ne soit pas à la hauteur, mais de là à quitter ce créneau original et assez unique qui est le sien et où il nous a prouvé qu'il maitrisait son sujet, pour une voie déjà très fréquentée par des formations aux assises solides et familières de l'exercice … Je ne suis pas certain que le pari puisse s'avérer gagnant. Wait 'n see …

En attendant, considérons cet EP pour ce qu'il est : une agréable en-cas en attendant une prochaine livraison.

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- Jennie-ann Smith (chant)
- Marcus Jidell (guitare)
- Carl Westholm (claviers)
- Leif Edling (basse - studio)
- Anders Iwers (basse - live)
- Lars Sköld (batterie)
- Michael Blair (invité - percussions, #1)
- Mats Valentin (invité - percussions, #2)


1. All I Want
2. Deep Well
3. Pandora’s Egg (live)
4. Tides Of Telepathy (live)
5. Bird Of Prey (live)



             



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