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DOOM METAL  |  STUDIO

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2013 To Reap Heavens Apart
2017 Doom Decimation
 

- Style : Candlemass, Isole, Solstice, Doomsword, Dread Sovereign
- Membre : DestrÖyer 666, In Solitude
 

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PROCESSION - Doom Decimation (2017)
Par WËN le 18 Avril 2018          Consultée 2174 fois

Alors que PROCESSION avait damné le pion à la plupart des cadors du Doom Metal à connotation trad' et épique avec son ébouriffant et précédent effort, voilà que notre duo d'expatriés chiliens et leurs acolytes suédois reviennent sur le devant de la scène, un nouvel arrivage de shots planqué sous le perfecto, bien décidés à condaminer leur monde. Plus de quatre ans se sont écoulés depuis "To Reap Heavens Apart", mais entre les tournées décrochées (notamment avec DREAD SOVEREIGN), les rééditions de leur back-catalogue et leurs projets annexes (un album pour CAPILLA ARDIENTE, ainsi que quelques passes d'armes du côté de chez DESTRÖYER 666 et NIFELHEIM) on ne peut pas dire que le groupe se la soit coulée douce pour autant.

Fort de leur récent succès et profitant toujours de la confiance de High Roller Records, Felipe Plaza (chant, guitare) et Claudio Botarro (basse) n'hésitent pas à repartir sur les mêmes bases qu'en 2013, conservant leur line-up inchangé en poursuivant leur collaboration avec le couple Jonas Pedersen / Uno Bruniusson, tous deux ex-VEIN (qui n'aura duré qu'un EP) et ex-IN SOLITUDE pour le second. Seul changement notable alors que retentit lugubrement l’horloge de la fin du monde, la direction graphique confiée à Fernando Falcone et qui, là où son prédécesseur avait fait des miracles, manque ici d'une certaine prestance malgré l'idée sous-jacente qui ne demandait qu'à mieux être exploitée. D'aucuns aimeront, d’autres diront que le groupe a connu meilleur sort en la matière.

Bref, cet aparté passé, PROCESSION, en vue de pulvériser son monde demeure néanmoins bien décidé à user et abuser selon sa guise de ses armes de destruction massive préférées, celles qu’il maîtrise le mieux de son vaste et volatil arsenal, à savoir le chant profond et intransigeant de son charismatique leader et le riff catchy et efficace. Deux éléments qui ainsi ruminés, régurgités en compositions plus in-your-face que jamais, ne se garderont pas de nous envoyer plus d'une fois au tapis au gré de guitares furieusement accrocheuses et plutôt promptes à dégainer la grosse artillerie, chromées et rutilantes qu'elles sont. "In-your-face", donc, le maître-mot de ce cru 2017. Car tout en gardant à l'esprit que nous parlons bien évidemment de Doom, selon les plus immémoriales des traditions suédoises, le constat s'impose rapidement que PROCESSION, via ce "Doom Decimation", s'avère désireux de mettre en avant de parfaits petits brûlots ("When Doomsday Has Come", "All Descending Suns") au détriment de la grandiloquence épique et toute funèbre de son proche aîné. Le tempo s'avère généralement plus rapide, les compositions plus courtes ; le quartette s'appesantissant moins sur les longues litanies, en leur préférant ici une approche plus directe et efficace. Le disque proposé n'en est pas moins bon pour autant, cf. ce "Lonely Are The Ways Of The Stranger" qui, débaroulant comme ça, nous prouve qu'il a décidément bien de la gueule.

Ceci dit, il serait peu honnête d'asséner trop délibérément que PROCESSION change radicalement de style. Déjà, car de son sophomore de 2013, il conserve quelques plans et idées plus lourds et tourbés (l'intro plombée de "Amidst The Bowels Of Earth", "One By One They Died"), même s'il est vrai qu'à de rares exceptions près ("Amidst The Bowels Of Earth" et "Demonicide", l'instrumental hanté qui lui succède), on ne se retrouvera plus aussi souvent à enfoncer les portes de quelques sordides caveaux engoncés à flanc de coteau pour aller zigouiller de la liche revêche. Une autre constante également, c'est cette propension conservée intacte à agrémenter ses morceaux de longs passages instrumentaux de haute volée ou de parties solistes fougueuses (même dans les trois minutes qu'affiche un "When Doomsday Has Come", où l'on en arrive à se demander où trouvent-ils la place). Comme à l'accoutumée, le chant habité de Plaza vient couronner des décennies de Doom en continuant à faire des ravages et la production, toujours très bénéfique à la quatre-cordes, finit de labourer - de sa nouvelle et létale semence - les cages à miel comme il se doit.

En tout cas, force est de constater que même si sur le papier PROCESSION perd un peu de son immémoriale et tragique superbe en privilégiant un taux de testostérone maximum au détriment de compositions gravées en un antédiluvien marbre, il n'en parvient pas moins à déchaîner les passions, une fois encore. Ce léger revirement stylistique se veut si habilement bien négocié - évitant ainsi au groupe de s'enfermer trop longtemps dans une quelconque formule - qu'il devient bien difficile de ne pas admettre la supériorité actuelle du combo en la matière. Nous avions tourné "To Reap Heavens Apart" en sélection pour sa prestance et son caractère trempé ; "Doom Decimation" ne se place pas loin derrière (peut être car moins surprenant et sans cette fougue épique surannée) et s'avère néanmoins être un album rudement bien mené et sans réel titre faible !

Bref un 3,5 arrondi à 4.

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- Felipe Plaza (guitare, chant)
- Jonas Pedersen (guitare)
- Claudio Botarro Neira (basse)
- Uno Bruniusson (batterie)


1. The Warning (instrumental)
2. When Doomsday Has Come
3. Lonely Are The Ways Of The Stranger
4. Amidst The Bowels Of Earth
5. Democide (instrumental)
6. All Descending Suns
7. As They Reached The Womb
8. One By One They Died



             



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