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THRASH-DEATH-PUNK  |  STUDIO

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1996 Hangok
2014 Retribution
2015 Aggressor
2018 Fury
 

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EKTOMORF - Hangok (1996)
Par CHAPOUK le 20 Décembre 2014          Consultée 2207 fois

Vous connaissez EKTOMORF ?

-« Ah on pas ce plagiat de SEPUSOULFY ! »
-« C’est quoi ce nom barbare ? Une marque de débouche WC ultra performant ? »

Perdu pour la deuxième réponse ! Ce sont des Hongrois élevés à grand coups de KREATOR, de SLAYER et de VENOM ! Pour la première c’est pas totalement faux, mais pas totalement vrai non plus à l’époque où est sorti "Hangok". Les frères Farkas ne se prenaient pas encore pour les sosies des Cavalera.

Non en 1996 EKTOMORF c’était juste un groupe qui distillait un Thrash brutal à la manière de KREATOR mais avec un côté brouillon piqué chez VENOM, une attirance pour les beats Punk et des vocaux parfois proches du Death. Il faut reconnaître que le hongrois hurlé c’est tout de même assez efficace pour se la jouer gros méchant. Mais ce qui fait l’originalité de ce groupe, c’est que l’on trouve par-ci par-là quelques sonorités tribales, comme est censée l’évoquer la pochette (moche) du skeud.

Pas très original me direz-vous, chaque pays comporte dans sa scène Metal son lot d’EKTOMORF après tout. Ouais c’est vrai mais combien percent réellement comme ce groupe-là ? Je reconnais que leurs débuts sont loin d’être exceptionnels, mais ils plairont sûrement à tous les amateurs de Thrash crado underground, et puis comme je vous disais un peu plus haut certains sons tribaux/tziganes viennent nuancer un peu le tout. Comme sur "Engedélyezett Gyilkosság" et son solo oriental, ou "A Világszenvéd".

Dès les premières minutes on se fait agresser par un gloubiboulga Crossover Death où le batteur maltraite ses fûtes à vitesse grand V pendant que les grattes créent un grésillement compact et que Zoltan nous beugle dessus ses paroles anti-raciste. On se rapproche carrément du D-Beat et du Crust avec des titres comme "Engedélyezett Gyilkosság", "Üvöltö Félelem" même si celui-ci comporte quelques passages groovy. Ou encore avec "Jovatehetetlen", qui a quand même la particularité de comporter quelques breaks (dont un qui arrive comme un poil de cul sur la soupe juste après l’intro), et "Háború Szindroma" qui se rapproche limite du Grind avec ce cris monstrueux poussé au début du titre et sa longueur faramineuse de 42 secondes.

Le reste du temps on a droit sur la première partie à un Thrash-Death un peu brouillon qui n’arrive pas vraiment à impressionner malgré tous les efforts des hongrois. Tandis que la deuxième partie est légèrement plus variée, du moins elle essaye tant bien que mal de l’être… C’est pendant la conception de cet album, on a la confirmation, qu’EKTOMORF a découvert SEPULTURA, car c’est sur cette seconde partie qu’on retrouve le plus de similitudes entre les deux formations ! Beaucoup de morceaux possèdent une ambiance "Roots" indéniable : "Terror", "Statiszitka" même s’il est très pauvre en riffs, et "Ellenálás". Malheureusement c’est nettement moins bien fait que chez SEPU' et le côté tribal, il faut quand même bien chercher pour le trouver !

En gros EKTOMORF a commencé sa carrière en cherchant son identité, puis le groupe a compris qu’il serait pas mal d’officier en tant que sosie de l’Est du groupe Brésilien. La preuve sur cette galette : on s’emmerde pas mal les 20 premières minutes, c’est-à-dire lorsque le groupe nous sert sa bouillie compacte de Metal underground à la sauce Punk. Et bizarrement lorsque les hongrois s’inspirent de "Roots" pour pondre leurs compos, le résultat est un chouïa plus convaincant et digeste.

Conclusion, on va se foutre de la gueule d’EKTOMORF toute sa carrière (surtout en France) puisque ce groupe deviendra une copie de SEPULTURA et de SOULFLY réunis. Mais il faut reconnaître que là, en 1996, copier c’est ce qui lui a permis de décoller. Et puis à cette époque on n’en est pas encore à parler de plagiat. Il est vrai que par la suite, la formation aura tendance à pédaler dans la semoule et s’embourber dans son « Cavalera style », sauf que pour le moment ça marche. On verra plus tard à partir de quand ça s’est mis à déconner !

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   CHAPOUK

 
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- Zoltán Farkas (chant, guitare)
- Mihály Jano (guitare)
- Csaba Farkas (basse)
- Csaba Ternova (batterie)


1. Nekem Ne Mond Meg
2. Shalom
3. Engedélyezett Gyilkosság
4. Hangok
5. Üvöltö Félelem
6. Kivülröl Nézve
7. Jovatehetetlen
8. Terror
9. A Romok Alatt
10. Jázus Vár
11. Statisztika
12. Belülröl
13. Ellenálás
14. A Világszenvéd
15. Háború Szindroma



             



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