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WHILE HEAVEN WEPT - Suspended At Aphelion (2014)
Par MEFISTO le 14 Novembre 2014          Consultée 2195 fois

Les rois du Heavy épique sont de retour trois ans et demi après "Fear Of Infinity", qui nous faisait voyager dans les étoiles après que nous avons larmoyé sur Terre sur leurs trois premiers disques grâce à des odes poignantes aux senteurs romantiques et maritimes.

On replonge rapidement dans cette mer parfumée, terrestre ou astrale, qu'engraisse le combo de ses compositions héroïques. Faut dire que lorsqu'on les suit depuis nombre d'années, c'est comme marcher dans les mêmes empreintes, surtout que WHW a réussi avec "Vast Oceans Lachrymose" à estamper son style à jamais dans les esprits. Ainsi domptés, les neurones sursautent facilement lorsque le septuor déverse sa mélancolie épique dans nos conduits. Tellement, qu'on en oublie presque le Doom et le Power/Prog qui s'en échappent tellement ça nous réchauffe...

Sauf qu'il y a un léger problème de forme ici...

Le concept de ce cinquième album des Américains, tel que décrit par Tom Philips, tourne autour des symboliques associées au Soleil. La charge émotionnelle est évidemment encore au centre des motivations du groupe, « tout ce qui est inatteignable » surtout. Il décrit l'album comme « une seule chanson, une seule histoire », ce qui est une première pour WHW. Cela peut désarçonner au départ, surtout quand on mate la tracklist divisée en 11 et que les morceaux s'enchaînent parfois abruptement, nous coupant l'herbe sous le pied. Il aurait peut-être été plus artistiquement correct de ne graver qu'une seule piste de 39 minutes (trois minutes de plus que "Fear Of Infinity") pour respecter le concept, mais sans doute que le groupe a jugé que cela en effraierait plus d'un... D'ailleurs, la longueur des sorties de WHW m'a toujours fasciné ; c'est surprenant qu'en moins de 40 minutes, les Américains arrivent à tirer sur autant de cibles sensibles !

Reste qu'ici, on nous sert une espèce de casse-tête dont les morceaux se greffent parfois difficilement aux autres. Et inversement, certains auraient dû demeurer groupés, comme c'est le cas pour "Icarus And I" et "Ardor" sur certaines playlists ou les trois dernières courtes pièces qui fusionnent parfaitement. Cela risque d'en mêler quelques-uns, alors qu'il aurait été, encore une fois, sûrement préférable de nous offrir une seule et même plage à se repasser en boucle. Bon, j'ai confiance ; les fans pardonneront cette erreur de forme et se concentreront à répétition sur le fond, qui est déjà pas mal.

On a quand même droit à de sérieuses réussites, dont des pépites dorées qui se retrouvent sur le podium. Soulignons aussi l'instrumentale couillue "Indifference Turned Paralysis", du WHW classique. Le point fort de "Suspended At Ophelion" demeure enfin ce côté "Supper's Ready" de l'ensemble ; on navigue sans cesse entre d'intenses parties et des moments plus tendres, ce que plusieurs qualifient sans hésiter de « longueurs ». Je ne crois pas qu'en 39 minutes, surtout dans ce style privilégiant les montées en puissance grâce à des introductions toutes en gradation, on puisse parler de longueurs. Disons simplement que l'emballage va en faire chier plus d'un. Moi, ça me va assez bien.

La courte durée de l'album, qui ne m'avait pas trop dérangé sur "Fear Of Infinity", me laisse toutefois sur ma faim sur "Suspended At Ophelion". La seconde moitié, par exemple, passe à la vitesse de l'éclair sans qu'on ait le temps de déguster et de digérer complètement les élans des Américains. Ça me peine de l'admettre, mais c'est la première fois que mes attentes ne sont pas remplies, malgré la qualité globale du truc. Comme je l'ai écrit plus haut, WHW fait du WHW, on est en terrain ultra connu, mais est-ce suffisant ? Non.

Je crois vraiment que l'idée de l'album concept n'a pas atteint toutes les cibles sensibles... C'est comme si, sans le vouloir, WHW se payait notre gueule en dessinant à gros traits par-dessus ses exploits passés.

À quand un album de WHILE HEAVEN WEPT de plus de 42 minutes qui nous gâtera autant que "Vast Oceans Lachrymose" ?

Podium : (or) "Reminiscence Of Strangers" - "Lifelines Lost", (argent) "Icarus And I", (bronze) "Searching The Stars".

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- Tom Phillips (guitare, synthé)
- Scott Loose (guitare)
- Jim Hunter (basse)
- Michelle Schrotz (synthé, chant)
- Trevor Schrotz (batterie)
- Rain Irving (chant)
- Jason Lingle (synthé)


1. Introspectus
2. Icarus And I
3. Ardor
4. Heartburst
5. Indifference Turned Paralysis
6. The Memory Of Bleeding
7. Souls In Permafrost
8. Searching The Stars
9. Reminiscence Of Strangers
10. Lifelines Lost
11. Retrospectus



             



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