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DOOM METAL  |  STUDIO

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WHILE HEAVEN WEPT - Sorrow Of The Angels (1998)
Par MEFISTO le 18 Février 2010          Consultée 2495 fois

Et moi qui croyais ne jamais avoir quelque chose à redire sur WHILE HEAVEN WEPT... C'était surestimer leurs premiers balbutiements !

Il aura fallu bien des efforts aux Doomeux américains pour accoucher de deux joyaux en 2003 et 2009. Ils auront dû traverser la dure épreuve des démos et singles avant de tendre leur premier album, "Sorrow Of The Angels", à un public déjà bourré de Doom en cette bonne vieille année 1998 ; MY DYING BRIDE, KATATONIA, SKEPTICISM, IN THE WOODS, ESOTERIC et YEARNING, notamment, en menaient large et empiétaient sur la plupart des territoires mélancoliques et poignants du Doom Metal. Pas étonnant que le trio soit passé inaperçu, surtout en Europe. Comme il n'est jamais trop tard pour rattraper la tortue, voici donc les quatre premières plages composées par la bande à Tom Phillips.

WHILE HEAVEN WEPT adore commencer ses albums avec une longue pièce, ce que je ne comprends pas. Mais bon, ça peut s'avérer payant, comme on a entendu sur leur dernière et fabuleuse réussite. La première moitié de cette longue tirade qu'est "Thus With A Kiss I Die" fait très « vieux Doom romantique déchu » avec sa répétition des mêmes plans pendant près de huit minutes, avant que les Américains ne sortent de leur torpeur et sauvent leur peau. Traînées de clavier, guitare lourde et fuzzée, cavalcades pas trop ahuries mais juste assez rythmées, grattes acoustiques, mélodies éthérées, souffle angélique, la descente est vachement mieux que la montée. On demeure toutefois avec un drôle de goût dans la gueule alors que se met à tomber la pluie sur la seconde offrande, "Into The Wells Of Sorrow". Une impression de faim non assouvie.

Intro sèche sous cette humidité amère, ce "puits des peines" démarre bien calmement. Encore une fois, les atmosphères sont très « célestes » ; sans qu'on plane, les Américains assoient bien leur décollage à l'orgue et à la grasse frotte. Le chant est lent, centré autour d'un trémolo que l'on appréciera davantage sur "Of Empires Forlorn". Même les paroles sont mièvres ; on les oubliera heureusement dans le futur tellement la magie aura maturé en cinq ans. C'est ça quand on y croit, même après un premier essai plutôt moyen. C'est ça qui arrive lorsqu'on a un talent inné, une force tapie qui ne demande qu'à s'exprimer.

Ça se poursuit sur "The Death Of Love", avec sa mélodie guimauve et son chant déchire-cœur, performance un brin rigolote que l'on trouvera à foison sur le deuxième album. Sauf que ce premier essai du côté rose de la virilité n'est pas très efficace, bien que touchant à certains moments. J'imagine qu'avec un peu d'aide de la température de chiasse et vos tourments personnels, cette "mort de l'amour" vous fera verser une mince larme de courtoisie ?

This ice holds not sanctum, nor reason
For thy heart's swift change of season
With your dying, element and emotion unfold
And I, I live no longer in this cold


Si ça c'est pas du sirop doublé de crème pâtissière, je veux bien postuler pour régner sur les Chrétiens de ce monde ingrat. Y'a que le Doom pour vous infliger de telles jérémiades, même la pop ne graffigne pas les ventricules autant. Enfin, même pas près du niveau des Américains.

WHILE HEAVEN WEPT ne casse rien avec ce premier opus. Si comme moi vous avez terminé votre courte autopsie de la formation avec "Sorrow Of The Angels", la comparaison avec le Heavy/Doomesque "Vast Oceans Lachrymose" sera âpre. Mais vous conviendrez que la pesanteur et la sensibilité des Américains se faisaient déjà sentir. Quand le siècle s'est achevé, le début de l'ère dorée des Doomeux de la Virginie a débuté, laissant derrière elle d'éphémères traces de murmures enneigés.

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- Tom Phillips (chant, guitare, claviers)
- Danny Ingerson (basse, claviers)
- Jon Paquin (batterie)


1. Thus With A Kiss I Die
2. Into The Wells Of Sorrow
3. The Death Of Love
4. September



             



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