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EMPYRIUM - The Turn Of The Tides (2014)
Par VOLTHORD le 23 Septembre 2014          Consultée 6527 fois

Dix ans après "Weiland" et une hibernation bien longue, EMPYRIUM avait déjà montré de nouveau son plumage. La sublime compilation "Whom The Moon A Nightsong Sings" regroupant tous les artistes du label Prophecy autour d’un feu de bois de pleine lune avait révélé la perle "The Days Before The Fall", titre à la splendeur spectrale et évanescente. On réentendait alors, après douze ans de retenue, la voix opératique de Thomas Elm nous servir un refrain grandiose et saisissant pour un titre qui ne l’était pas moins.

C’est dans cette atmosphère religieuse qu’EMPYRIUM envisageait sa résurrection. Il ne s’agit cependant pas seulement de rassembler les cendres et de donner au public un faux vieil album du EMPYRIUM de "Songs Of Moors And Misty Fields" ou une suite logique à "Weiland". Ce qu’a fait le duo allemand est sans doute bien plus simple à dire qu’à faire : rendre hommage à son passé tout en développant une nouvelle palette de couleurs. Si "The Turn Of The Tides" pioche des éléments de chacun de ces albums-clés - des arpèges de guitare sèche du précédent opus aux claviers menaçants qui ont fait ses premières lettres de noblesse -, c’est pour mieux se démarquer de son passé. Il minimise cependant la partie vraiment Metal, mais insuffle une réelle grâce atmosphérique à ses guitares électriques.

Et à aucun moment ce nouveau EMPYRIUM n’est réellement triste. Automnal sans être chialant, tragique sans être fataliste, funèbre sans être sinistre, le ton de voix est si unique qu’il nous fait oublier ses longueurs – ces mêmes longueurs perçues par d'autres comme d’autant plus handicapantes et soporifiques que l’album demeure assez court. Sa légèreté tend vers le grandiose ; pas celui qui fait péter l’orchestre symphonique, les roulements de grosses caisses emplies de tonnerre. Ce grandiose plein de retenue émanant d’un bon poème.

Au passage, le Phoenix allemand a emprunté des plumes à DEAD CAN DANCE (influence réelle ou perçue, peu importe), surtout lorsqu’on en vient à "In The Gutter Of This Spring" qui provoque le même calme frémissant, la même sérénité béate que la dernière offrande des maîtres du New Age.
Difficile de ne pas se repasser à foison les atmosphères aussi languissantes et contemplatives que riches de "Saviour" et "With The Current Into Grey" dont le refrain final semble agir comme le bouquet final qu’on avait tant attendu. Difficile pour le minimaliste titre éponyme de réellement laisser sa trace. Étiré sur huit minutes, il laisserait même un goût de frustration alors même qu’on en voulait plus. On aurait même oublié les trois minutes de tristesse pianotée tout à fait conventionnelles de "We Are Alone" si une autre pièce majeure avait été ajoutée à l’édifice.
L’absence de l’allemand reste notable sans être dommageable (après tout, seul "Weiland" était entièrement chanté dans cette langue), mais aurait rendu l’opus d’autant plus intimiste.

Cet album n’est pas fait pour tout le monde, et même les fans des plus simples "Weiland" et "Where At Night The Wood Grouse Plays" trouveront peut-être cet album largement trop contemplatif et restreint dans ses idées. EMPYRIUM joue toujours sur les mêmes cordes sensibles tout en proposant une diversité musicale pas forcément des plus sélectives. Si ce que vous en entendez sur YouTube vous paraît soporifique et inintéressant, rien ne vous fera aimer le reste.

On est loin de la perfection… Et pourtant.
Je ne me résoudrai pas à dire que cet album est en demi-teinte. Il n’est pas l’album que le non-initié au groupe devra écouter en premier. Il n’est pas non plus celui qui réconciliera le groupe avec ceux qui ne l’appréciaient pas auparavant. Il ne sera même pas réellement un pont entre les fans de DEAD CAN DANCE et le Metal Atmosphérique. Il est avant tout destiné à ceux qui voulaient une suite solide mais pas trop évidente à "Weiland", et seulement ceux-là.
Outre cette niche de fans n’ayant pas l’attente d’un nouveau chef d’œuvre (de mon point de vue, "Weiland" était très bon, pas tellement plus), "The Turn Of The Tides" décevra au moins un tout petit peu. Il laissera cependant une réelle ouverture vers des idées qu’il reste au groupe de perfectionner et d’explorer.

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   VOLTHORD

 
   FREDOUILLE

 
   (2 chroniques)



- Thomas Helm (chant, claviers)
- Ulf Theodor Schwadorf (chant, guitare, basse, batterie)


1. Saviour
2. Dead Winter Ways
3. In The Gutter Of This Spring
4. The Days Before The Fall
5. We Are Alone
6. With The Current Into Grey
7. The Turn Of The Tides



             



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