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BRUTAL GRAISSE METAL  |  STUDIO

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Lexique death metal
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- Style : Dying Fetus

SKINLESS - Trample The Weak, Hurdle The Dead (2007)
Par DARK MORUE le 25 Septembre 2014          Consultée 2746 fois

Le gras, c'est quand même vachement cool.
Certains trouvent ça sexy en mode poignées d'amour, pour ma part je le préfère en cuisine. Pour que ce que tu prépare bute, si c'est pas sucré, il faut que ce soit trop gras. Que ça dégouline, qu'il y ait trop de sauce, trop de fromage, beaucoup de beurre. Luisant, lustré. Que ça saigne du Saindoux. Que ça fasse prendre du poids, que ça bouche les artères.
Et du coup aujourd'hui c'est SKINLESS qui va nous apprendre la cuisine. Avec son putain d'album final qui donne du cholestérol. Celui qu'on doit commander un Coca Light avec pour notre bonne conscience et faire un régime aux carottes et au céleri après chaque écoute. Le menu Maxi Best Of de la musique, le Triple Whopper supplément fromage en plus de la barbaque.
C'est bon, vous commencez à comprendre où je veux en venir ?
SKINLESS, C'EST TELLEMENT ÉPAIS QUE MAINTENANT JE VAIS ÉCRIRE LA CHRONIQUE EN GRAS, BORDEL DE BEURRE.

Après le terrible "From Sacrifice To Survival", qui se montrait plus recherché et presque technique, arrêtant de foncer dans le tas comme un gros bovin et complexifiant le tout pour le meilleur avec une variété de jeu surprenante malgré la surpuissance, il fallait décomplexer un peu. Surtout qu'il y a eu du remaniement de line-up : le batteur d'origine est revenu et on a aussi le chanteur d'ORIGIN. Walala cette blague. Oui, Sherwood a fichu le camp (mais est revenu depuis) pour laisser place au jeune et talentueux Jason Keyser, actuel beugleur des furies stellaires du Kansas et frère du bassiste.
Et c'est pour nous donner un album vilain de chez vilain, qui revient aux sources tout en gardant les acquis précédents. La couenne certes, mais c'est toujours bien musclé en dessous, et à force de composer le combo commence à savoir où frapper. On sort les masques à gaz, les poings américains, le saucisson et on tranche dans le vif sans cautériser.

Certes ça mise surtout sur la production. Mais alors merde, quelle production, rarement on aura vu un truc aussi épais et dense tout en étant si peu chargé. Dés que ça ralentit un peu, vas-y que ça te bourre la gueule jusqu'à en vomir. En témoigne le jouissif "Deviation Won't Be Tolerated", et son intro dominatrice qui te prend, te retourne et te met à genoux le flingue sur la tempe, avant que ça enchaîne et que ça arrache. Jason est également impérial au chant, certes moins guttural et imposant que Webber, mais pur, puissant et varié avec des hurlements arrivant toujours à point, sonnant comme bodybuildé et à l’œil perçant. Par dessous, ça cogne, ça déploie toute la puissance des infrabasses, avec les gros breakdowns qui vont bien et remettent sur le devant l'influence Hardcore qui a toujours été présente dans la musique du groupe, pour des passages groovies incroyablement écrasants bandants à souhaits.

Tout est à l'image de cette pochette splendide et inoubliable : tu ouvres la bouche et tu t'écrases sinon c'est du plomb qui va y passer. Comme un DYING FETUS obèse qui arpenterait un champ de bataille dévasté, on a d'énormes passages blastés qui font mal (vas-y le titre éponyme qui réveille la morgue, ou alors ce "Overlord" introductif dont on risque de garder des marques un bon moment) et moult séquences d'une intensité à faire peur. Certes le gros son change tout. Certes ça fait très très blockbuster dans l'idée en en mettant plein les mirettes par des artifices gros comme ta maman, mais on va pas faire nos sales cons et bouder notre plaisir. Bah oui la bouffe de Fast-Food trop grasse c'est pas de la haute gastronomie. Mais merde, quand on aime ça faut l'assumer. Surtout quand elle se permet un petit délire Blues/Rock mixé au Brutal Death en dernière piste, juste pour le fun. Hein de quoi ? Une reprise de BLACK SABBATH ? Bah oui c'est ce que je disais non ?

BREF. Du coup vous l'aurez compris. Je reconnais que c'est peut-être le moins bon album de SKINLESS. Parce que le plus brut, le plus facile, le moins travaillé. Mais merde, c'est tellement bon, c'est juste mon préféré de tous. Parce que c'est un putain de pur défouloir, parce qu'un morceau comme "Endvisioned" je pourrais me le passer en boucle, parce qu'une énorme baffe primaire comme ça ça fait juste tellement de bien qu'on peut pas résister.
Faut savoir céder aux petits plaisirs, et un débordement de violence qui fait dégouliner les enceintes en fait partie. Voilà.
Du coup, toi derrière ton écran qui en chie à lire ma chronique trop épaisse, tu t'en vas tout de suite te passer des extraits de cet opus. Que tu le connaisses déjà ou pas c'est pas mon problème. Sinon des grands monsieurs comme sur la pochette vont venir chez toi pour mettre leurs zizis dans ta bouche et te faire sauter la crâne à la barre à mine.
Je t'aurai prévenu.

Carlos : un album primitif, gras comme pas permis, à écouter en débranchant son cerveau et en défonçant tout le mobilier à la masse.

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   DARK MORUE

 
  N/A



- Jason Keyser (chant)
- Noah Carpenter (guitare)
- Joe Keyser (basse)
- Bob Beaulac (batterie)


1. Overlord
2. A Unilateral Disgust
3. Deviation Will Not Be Tolerated
4. Trample The Weak, Hurdle The Dead
5. Spoils Of The Sycophant
6. Endvisioned
7. Execution Of Reason
8. Wicked World (cover Black Sabbath)



             



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