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BRUTAL DEATH METAL  |  STUDIO

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- Style : Orphalis

HOUR OF PENANCE - Regicide (2014)
Par DARK MORUE le 11 Juin 2014          Consultée 2424 fois

BAH PUTAIN ENFIN.
Enfin j'ai pu assister à une prestation live convaincante des Italiens. Putain, à la 3ème fois quoi. C'est pas qu'ils y mettent pas du cœur, mais voilà, quand on pratique ce genre de musique complètement italienne jusqu'au bout, surproduite et démesurée... Faut que le son suive, sinon ça vire à la bouillie, ce qui est le cas la plupart du temps. Et là, miracle, au Neurotic Deathfest c'était parfait, surpuissant, et on pouvait enfin profiter des morceaux là où les autres performances que j'avais pu voir nous faisait déjà tendre l'oreille plusieurs minutes avec intense concentration ne serait-ce que pour reconnaître le titre joué. Allez, prends-toi enfin toute la démesure de "Sedition Through Scorn" dans la face, mortel. Et du coup, de ce que j'avais pu en entendre sur scène, ce nouvel album promettait bien, là où j'avais eu du mal avec les premiers extraits fournis à disposition du public.
Et du coup au final ? Ben au final c'est mitigé. Pas mauvais pour qui est habitué, mais décevant.

Je fais partie des rares personnes qui ont adoré "Sedition" et pas du tout "Paradogma". Parce que la mélodie était rajoutée, ce n'était plus seulement du blockbuster classieux surproduit qui déboîte, et ça tenait la route d'un bout à l'autre avec des gros hits savamment distillés tout du long. Et ce "Regicide" est donc surprenant parce qu'il marque un recul sur beaucoup de niveaux. Pochette moins belle et symbolique que les précédentes déjà, ce qui était toujours un plus appréciable. Et surtout, bizarrement, HOUR OF PENANCE s'est allégé. Le son typique reste complètement imposant et monumental, mais moins surfait, presque un peu plus... naturel. On a l'impression d'entendre un vrai groupe d'humains qui joue, avec même un vrai batteur (un petit nouveau d'ailleurs), et ça fait vraiment bizarre. Et sinon, on a aussi perdu une bonne partie de la grandeur, de la mélodie, et du talent de composition. Aoutch.

Pourtant ça commence bien tout ça. Genre une intro qui met dans l'esprit et nous montre qu'eux aussi ont pris leur claque en écoutant ce qu'a pu faire ADE, un premier titre ultra efficace qui latte la gueule à grands coups de blasts violents sans oublier le sens de la mélodie et les riffs, un second qui reprend la même formule en foutant même une fin avec des chœurs fantomatiques jouissifs, et... Et ça se casse la gueule avec une "Resurgence Of The Empire" à chier tout du long, désespérément vide. Et ça ne se rattrape pas par la suite, voyant le groupe revenir au bourrinage sans âme des pires moments de "Paradogma", mettant de côté sa grandeur pour faire du Brutal lambda sans aucune fulgurance ("Sealed Into Ecstasy" qui n'arrive même pas à nous caler le moindre instant épique malgré tous ses efforts). Et puis tout d'un coup, comme par magie, on relève la tête avec l'ouragan de violence "Redeemer Of Atrocity" qui nous renvoie carrément à "The Vile Conception" et provoque une furieuse jouissance de bout en bout, là où le titre éponyme nous fait headbanguer furieusement et renvoie en plein cœur de "Sedition". Et on reste sur notre lancée avec "The Sun Worship" qui nous fait ENFIN ressentir ce frisson grandiose et enlevé qu'on attend tous d'un groupe de cette trempe. Et voilà, terminé, on retourne au tabassage sans rien de marquant pour la fin. Diantre. Que d'éloges. Pour la moitié de l'album.

Comment dire. Cinq bons titres sur dix. Les premiers et troisièmes quarts sont terribles, le reste inutile et nous rappelle à quel point derrière tous les artifices déployés nos gentils Romains peuvent être creux. Surtout quand EN PLUS ils se permettent de baisser d'un cran la surproduction histoire qu'on ait même pas de poudre aux yeux quand c'est le plus vide et crétin. Ce qui sauvait "The Vile Conception", c'était sa classe et sa surpuissance. Ce qui sauvait "Sedition", c'était sa mélodie et ses morceaux forts en nombre. Bon et "Pageantry For The Martyrs" ce qui le sauvait c'est que c'était une tuerie intégrale, hors catégorie du coup. Ici, tout marque un net recul. Moins classieux et également moins mélodique et accrocheur, ça fait mal. Les parties uniquement constituées de pure brutalité font carrément siffler les neurones, entre ces salves de blasts crispantes et ce chant ultra linéaire qu'on tente de doubler de chœurs clairs pour faire passer la pilule mais que non, un peu ça va, stop deux secondes. Du coup on ne retient que les morceaux qui développent leur propos, arrivent presque à coller une ambiance, fournissent des riffs et ne se contentent pas de foncer droit dans le mur. Et ça fait pas tant que ça. La moitié de l'album quoi. L'ennui c'est qu'une chronique doit porter sur l'album entier, et que dans ce cas-là ça devient assez pénible tant on tape du pieds pendant des dizaines de minutes en voulant zapper littéralement la moitié de ce qu'on y entend.

Nous voilà donc face à une belle régression, après un album bleu autrement plus jouissif. Parce qu'on a paumé à la fois une partie du côté impérial et classe, et une bonne partie du sens de l'accroche mélodique qui changeait tout. En résulte un album totalement décevant, même s'il serait dommage de passer à côté de ses grosses qualités (allez chercher dans cet écrit quels morceaux écouter, ça fait un EP 5 titres franchement ultra couillu et aux reproches bien moindres). Bref, encore une fois le groupe passe à côté de son propos et retombe au niveau de "Paradogma" avec la même inégalité et des tares qui resurgissent sans le son de blockbuster Michael Bay pour les planquer.
Dommage. M'enfin bon, on va pas non plus chialer à genoux parce que ça commence à faire un moment que ça patine en Italie. Heureusement que maintenant on a BENEATH pour épancher notre soif de brutalité titanesque qui prend le monde de haut.

Il est 3 h : Une moitié de bons titres, une autre moitié à la poubelle, et un ressenti global trop mitigé pour ne pas parler de franche déception...

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   DARK MORUE

 
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- Paolo Pieri (chant, guitare)
- Giulio Moschini (guitare)
- Marco Mastrobuono (basse)
- James Payne (batterie)


1. Through The Triumphal Arch
2. Reforging The Crowns
3. Desecrated Souls
4. Resurgence Of The Empire
5. Spears Of Sacred Doom
6. Sealed Into Ecstasy
7. Redeemer Of Atrocity
8. Regicide
9. The Sun Worship
10. The Seas Of Light
11. Theogony



             



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