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BRUTAL DEATH/GRIND  |  STUDIO

Lexique death metal
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- Membre : Holy Moses

GOREZONE - Brutalities Of Modern Domination (2009)
Par DARK MORUE le 16 Juillet 2011          Consultée 3299 fois

Ils sont allemands mais ils ont quand même des noms de Nordiques. Ils ont un nom de groupe à la con mais ils se la jouent quand même politiques. Ils existent depuis 1999 mais j'en avais quand même jamais entendu parler. Ils sont signés sur Xtreem Music, et là par contre, c'est tout à fait normal. Et je vais stopper cette intro moisie, on dirait que je tente de faire un parallèle avec un autre groupe alors qu'en fait le seul qui me vient à l'esprit, c'est justement GOREZONE, et donc la raison d'être de cet écrit.

Autant 2010 a été brutalement merdique, autant 2009 a pu être une sacrée orgie haute en nuances de rouge. Et les bouffeurs de Bretzels dont on est justement en présence peuvent se vanter d'occuper le haut du blasting panier. Parce que leur Death Brutal matiné de Grind hystérique copulant tour à tour avec toutes les scènes locales du monde rivalise avec les plus grands alors totalement en roue libre, et finit par s'imposer comme un petit bijou d'intensité, d'efficacité, d'inventivité et surtout de brutalité.

Donc on se la joue engagé façon grind dans les paroles et le livret, mais en gardant une énorme sous-couche brutale bien gratinée. Mais on a ici affaire à des professionnels particulièrement perfectionnistes et habiles, forgeant un "Brutalities Of Modern Domination" dans un alliage solide et rougeoyant. Déjà, les membres en imposent individuellement. Le chant à deux pourrait passer pour du chant à huit ! Tous les niveaux de growls plus ou moins vokillés du gruik et de hardcore blackened screaming shrieks y passent, pour un résultat détonnant (le titre d'ouverture, où la sur-variété nous fait chanter en chœur plutôt que de générer l'indigestion). On a ensuite un cogneur maouss costaud derrière les fûts. Oui, certes, il blaste vraiment comme un porc, mais pas uniquement. Jeu poulpisaure habile, accrocheur et subtil, tout en cymbales et en décalages tertiaires bluesy... En fait non, il blaste vraiment comme un porc. Mais il le fait bien. Le son de la batterie particulièrement énorme et anti-synthétique aide. On en prend des gros paquets dans les dents sans aucune subtilité ni aucune grâce, en gravity si possible, de manière plus classique et approuvée par la Confédération du Blast Européen sinon. Et défourailler sa mémé avec autant de puissance et d'endurance, ça force le respect tant le bougre est bloqué sur la cinquième tout en sachant se renouveler, sa performance se faisant du coup plus olympique que technique. Donc, entre le chant et la batterie, il y aurait de quoi oublier les guitares, mais ce serait un peu con quand même vu que c'est d'elles que viennent les riffs. Mais pas d'inquiétude à avoir, la charpente et le gras de l'album nous réservent suffisamment de surprises boostées aux hormones pour rester attentivement verrouillé sur les notes de basse fréquence s'enchaînant à grande vitesse provenant de nos enceintes.

Oui, l'album est varié et s'amuse à explorer tous les recoins du monde merveilleux du Death de bourrins. Ainsi, le très véloce "Control Us" s'impose en bombe incendiaire grind (putain de bordel of the merde le tout début, flow totalement insuivable des deux chanteurs), et si globalement le niveau de brutalité est très, très élevé, on oublie pas une alchimie avec un riffing souvent plus lent qui se veut avant tout catchy et sponsorisé par ton kiné. Avec les terribles "Waterboarding Complex" et "Archetype" comme preuves, bien que ce soit totalement arbitraire vu que j'aurais pu prendre n'importe quel morceau... Ce même riffing catchy atteint son apogée sur "The Privilege To Breath", plus rampant et directement lent, flitrant avec une alliance de la scène Slamcore déjà trop émergée pour être qualifiée de récente. Mais l'aventure ne s'arrête pas là, car, succédant à l'épuisant titre éponyme, se situe "42,7", chiffre qui représente probablement notre température corporelle à ce stade de l'album. Mais ce chiffre, c'est avant tout celui de l'interlude, qui ne calme pas vraiment le jeu mais impose une pièce instrumentale à chemin entre le Sludge gras et l'industriel boosté à la double dans un climax aussi joyeux que Vikernes découvrant ses racines juives. Le tout pour déboucher sur un morceau de bravoure de plus de 7 minutes synthétisant tout ce que le combo nous a offert gracieusement sans jamais se révéler chiant ou répétitif. Coup de grâce ? Assurément, et c'est pas moi qui vais m'en plaindre.

Et bam, un missile de 45 minutes dans ta gueule qui t'arrache la moitié du visage sans aucun signe de pitié ni d’essoufflement, voilà l'effet de cette galette qui a tout pour plaire aux fous furieux la bave aux lèvres, qui s'emmerdent depuis le dernier INTERNAL SUFFERING. Une belle leçon de brutalité que nous a offert GOREZONE ici, dans un cocktail quasi parfait avec un pouvoir de magnétisme auditif suffisant pour nous laisser concentré sur l’agression continue qui nous laissera finalement avec un sourire béat et les tympans en cendres. Merci.

SCHBAM : un beau condensé de tout ce que la scène actuelle peut offrir de mieux, totalement déraisonnable sans paraître surfait ni vain...

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   DARK MORUE

 
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- Markus Cabrera-krügel (guitare)
- Jochen Harzmann (guitare)
- Torsten Nieland (basse)
- Ole Fink (batterie)
- Karsten Schöning (chant)
- Christoph Madaräsz (chant)


1. Knee Deep In Body Bags
2. Control Us
3. Consuming The Weak
4. Driven By The Cells Of Bigotry
5. The Waterboarding Complex
6. Mass Murder By One Form
7. The Privilege To Breath
8. Archetype
9. Brutalities Of Modern Domination
10. 42,7
11. Period Of Consequences



             



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