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DEATH METAL  |  STUDIO

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PESTILENCE - Obsideo (2013)
Par DARK MORUE le 27 Janvier 2014          Consultée 3989 fois

Aaaaah PESTILENCE... Groupe surestimé s'il en est. Allez les fans, lapidez-moi.
J'aurai toujours un peu de mal à vraiment saisir l'engouement autour de ce groupe. Tout le monde en parle comme une formation culte alors que même leurs premiers albums sont quand même un peu bancals et ont franchement du mal à tenir la comparaison avec tout ce qui pouvait se faire ailleurs, que ce soit en Hollande ou à l'international. Au final, le groupe n'a jamais été vraiment bon que quand il sortait de son carcan Death Metal, avec le Techno Thrash de "Testimony Of The Ancient" ou la perle d'inventivité bien qu'assez hésitante "Spheres".
Du coup, l'idée d'un comeback purement Death Metal bas du front fait très peu bander... Et d'ailleurs pour le moment, c'est pas la joie, avec deux albums au mieux moyens. Et BIM, voilà que Mameli nous revient pour la 3ème fois avec encore un album dans la droite lignée des deux précédents. À savoir un Death surproduit, moderne, mais peu inspiré.
Voilà c'est dit, dès l'intro "Obsideo" est complètement fichu, mais bon, va falloir développer un peu tout ça.

Parce que là comme ça, on pourrait croire en surface que le groupe rattrape les très peu intéressants deux derniers albums. On est heureux de retrouver la voix très caractéristique de Mameli, entre Van Drunen et John Tardy, et surtout une production plus que convaincante, certes très moderne mais puissante. Et surtout, David Haley aux fûts. Oui vous avez bien lu. DAVID HALEY PUTAIN. Le fou furieux de chez PSYCROPTIC. Rargh. Alors ça pour de la bonne nouvelle...
Cependant on déchante assez vite, vu que bien que ce dernier nous déballe tous ses talents en concassage de crânes et en cymbales improbables dans tous les sens dès que l'occasion se présente, tout reste sous le diktat de Mameli qui s'est chargé de l'essentiel de la composition. Et là pour le coup on sait pas trop ce qui lui a pris.

Bon, on l'avoue, les premières pistes rassurent. Si "Aura Negative" est assez chiante, il faut avouer que le très très brutal titre éponyme s'en sort avec les honneurs. Tant de fougue fait plaisir à voir, Mameli hurle avec ses tripes, et on a notre dose de violence gratuite. Petit mot sur "Displaced" qui sort les meilleurs riffs de l'opus, et "Necromorph" est également pour le coup assez bien fichue, linéaire mais basée sur des riffs efficaces dans une veine Groove Metal qui passe bien. Par contre la seconde moitié de l'album est une catastrophe à la limite du soutenable par moments. Au bout de 14 min on peut stopper la lecture et repartir avec un EP sympa noté 3/5. Parce que l'inspiration a totalement foutu le camp et que notre Patrick en est presque réduit à faire du Crabcore en faisant tournoyer sa mèche.
Parce que désolé mon Patrick, mais quand on a aucun bon riff, ça se voit. Peu importe la quantité de blasts qu'on met dessus, les riffs restent les mêmes, et vu que la production est bonne, on les entend quand même. Si les soli restent toujours bien exécutés, avec un toucher particulier et fournissent une ambiance astrale bienvenue, le reste est tout simplement calamiteux.

Sérieusement, qu'on m'explique "Distress" et "Saturation". Je ne sais juste pas qui écoute du PESTILENCE en voulant délibérément se retrouver face à du mauvais Djent. Et je n'ai rien contre cette scène qui sait globalement bien se démerder avec ses thématiques futuristes, mais là, c'est juste mauvais et d'une pauvreté à couper le souffle. Et quand les riffs se mettent à sonner Deathcore bas de gamme sur une "Laniatus" juste bonne à faire du breakdance, d'une mollesse incroyable, on dit juste NON.
Moi qui pensais que la règle du "3 premiers morceaux qui défoncent et après c'est du remplissage" ne s'appliquait qu'aux artistes mainstream et donc que la scène Death Metal tendait à y échapper, je viens de m'en prendre un exemple cinglant. Cramer toutes ses cartouches à ce point je veux bien, mais... Bon sang, qu'ils prennent leur temps et arrêtent de nous sortir des albums aussi inutiles. Revoir un peu ses ambitions à la hausse. C'est quoi l’intérêt d'embaucher Haley si c'est pour lui faire jouer sur du riff mid-tempo vide de toute substance ? Lui qui a l'habitude de défoncer le mur du son chez PSYCROPTIC doit bien se faire chier, pas étonnant qu'il passe la moitié de l'album à jouer deux fois plus vite que le reste du groupe. Avec le titre final "Super Conscious" pour exemple, totalement miteux et -corisé à n'en plus finir. Venant d'un pionnier du Death Old School pareil, bien qu'ils n'aient jamais fait de véritables étincelles, ça fout tout simplement la gerbe.

Alors du coup on retient quoi ? On retient un album non pas en demi-teinte, mais partagé entre une première partie pas éclatante mais efficace, et une suite exécrable, n'ayant strictement rien pour elle et sombrant dans tous les travers possibles. Riffs monocordes et non-inspirés, plastifiés, vidés de toute imagination et éculés par même les pires groupes de la scène actuelle. Et du coup, les quatre premiers titres franchement sympas sont totalement oubliés sitôt l'écoute terminée.
Non franchement, c'est dur à excuser. On sait que le nouveau visage de PESTILENCE n'a pas vraiment de potentiel, mais on ne les pensait pas capables de tomber aussi bas. Reste toujours un début d'album solide parvenant à maintenir l'illusion pendant plus d'un tiers de la galette, et rien que pour ça je leur accorde un 2/5 qui fait davantage office de moyenne globale que de plaisir ressenti à l'écoute tant l'envie de me percer les tympans en fin d'album est forte.
Au moins maintenant on est fixé et on sait qu'on a vraiment plus rien à attendre d'eux.

Pesticore : un démarrage tonitruant, quelques titres qui maintiennent l'illusion, puis un viandage en bonne et due forme comme on en fait plus de nos jours.

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   DARK MORUE

 
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- Patrick Mameli (chant, guitare)
- Patrick Uterwijk (guitare)
- Georg Maier (basse)
- David Haley (batterie)


1. Obsideo
2. Displaced
3. Aura Negative
4. Necromorph
5. Laniatus
6. Distress
7. Soulrot
8. Saturation
9. Transition
10. Super Conscious



             



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