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BLACK THRASH DEATH  |  STUDIO

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PESTILENCE - Malleus Maleficarum (1988)
Par POSSOPO le 10 Octobre 2008          Consultée 5128 fois

PESTILENCE a su séduire tous les publics de l'extrême. Fait rare qui mérite le respect. Le problème est que séduction rime parfois avec racolage et qu'en portant un œil un peu critique sur sa discographie, on s'aperçoit de la putasserie magnifique du combo. Un groupe, quatre albums, quatre styles totalement différents. Résumé anti-chronologique :

1993 – "Spheres" : PESTILENCE brise les dernières barrières du Death Metal. Cosmique, novateur à l'extrême, un suicide commercial qui recueillit pourtant les suffrages des amateurs d'expérimentations tous azimuts et des auditeurs intellos.
1991 – "Testimony Of The Ancients" : trop content d'avoir récupéré une trousse à outils complète en provenance de Floride, le quartette, équipé d'un bassiste polymorphe ayant fait ses gammes chez ATHEIST, présente son abécédaire personnel du Death Metal technique. Au programme, DEATH (et sur plusieurs périodes, joli tour de passe-passe) et ATHEIST (forcément) à peine revisités pour éviter de perdre l'auditoire. Un auditoire amateur des combos suscités.
1989 – "Consuming Impulse" : Morrisound toute (mais sans le sceau officiel venu de Tampa) ! Le Death Metal, c'est tellement bien et c'est finalement tellement facile. Aussi parfaitement bien fait que conventionnel, le disque conserve encore une foule d'adeptes nostalgiques des grandes années death.

1988 – "Malleus Maleficarum" :

Thrash, Black, Death, préhistorique. Avant la déferlante orchestrée par MORBID ANGEL, DEATH, DEICIDE, OBITUARY et les autres, il n'y a rien. Du moins le croit-on. Car tous, les deux premiers notamment fourbissent leurs armes depuis déjà longtemps. Mais ça, Patrick Mameli, Randy Meinhard, Martin Van Drunen et Marco Foddis ne le savent pas. Ils connaissent par contre parfaitement toute la scène Black Thrash underground, les Brésiliens bien sûr, les Suisses et tous les autres. Et comment, quand on désire faire du bruit, ne pas calquer ses envies sur celles d'un SEPULTURA, d'un SARCÓFAGO ou d'un HELLHAMMER ? Et puis, j'ai bien exagéré. Pas totalement sourds, les quatre gamins ont entendu parler de MANTRA et de ce qui deviendra en 1991 "Abominations Of Desolation". Résultat, les oreilles gavées de Death préhistorique et de Black Thrash sorti des égouts, nos apprentis musiciens bataves se mettent à pratiquer exactement ça, un mélange équilibré de Death préhistorique et de Black Thrash sorti des égouts. On joue, on compose, on enregistre, on sort un album, on se fait des amis chez les garagistes partisans du sale. Oui, "Malleus Maleficarum", comme ses trois successeurs comporte ses adeptes, des gens prêts à soutenir cette galette quoi qu'il leur en coûte.

Et pourquoi un tel following (qui, vous l'avez compris, se renouvelle presque en totalité d'album en album) pour celui qui n'est jamais devenu aussi gros que les géants dont je n'ai de cesse de parler ici ? Une raison, la compétence. Quand on joue chez PESTILENCE, on possède un certain savoir-faire et on évite de tomber dans le n'importe quoi sonore prôné, faute de disposer des armes adéquates pour dépasser le stade du "areuh areuh", par d'autres pseudo-artistes. Même brouillons car adolescents dans la pratique de leurs instruments, Patrick, Martin, Marco et Randy (bientôt remplacé par un autre Patrick) respectent leurs influences et construisent un ouvrage solide. On ne peut que les en féliciter.

Mais après, qu'y a-t-il sinon une leçon récitée proprement ? Rien, en tout cas (presque) rien qu'on ne trouve ailleurs. Et c'est là que PESTILENCE m'agace. Jamais premier, toujours suiveur de mode et bon élève car il copie sur son voisin.

Ne noircissons pas le tableau, ce parcours multidirectionnel est également le fruit d'une volonté de tout essayer. Tout essayer et s'en sortir à chaque devoir avec une note supérieure à la moyenne. En tout objectivité, "Malleus Maleficarum" vaut bien un 12/20 et porte sa petite touche d'originalité, des solos sincèrement maîtrisés et personnels. Et le disque me plaît plus qu'un "Consuming Impulse" trop formaté par son époque. Mais ses qualités n'ont pas empêché Patrick Mameli de désavouer son propre enregistrement des années plus tard. Alors pourquoi s'embêter à écouter cette pauvre rondelle de plastique ?

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- Martin Van Drunen (chant, basse)
- Patrick Mameli (guitare)
- Randy Meinhard (guitare)
- Marco Foddis (batterie)


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