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DAGOBA - Face The Colossus (2008)
Par JEFF KANJI le 14 Septembre 2013          Consultée 4765 fois

DAGOBA est présenté depuis le beau succès d’estime de "What Hell Is About" comme une valeur montante du Metal français. La formation marseillaise semble devoir suivre le sillage de ses voisins de ETHS et surtout de GOJIRA, groupe de la même génération que lui et tout aussi inventif. Les deux dernières formations d’ailleurs possèdent un batteur d’exception autour duquel les compositions gravitent.

Cependant les comparaisons s’arrêteront là car la musique pratiquée par DAGOBA est bien différente de celle des Landais. D’essence Groove Metal, et ne rechignant pas un habillage Indus enrichi de samples électroniques et de rythmiques robotiques héritées de FEAR FACTORY, DAGOBA peut compter sur une force de frappe maximale au service de morceaux à l’esthétique plus US qu'européenne. La production monumentale de puissance servie par Tue Madsen est une porte d’entrée vers l’album le plus abouti (avec l’éponyme) de la bande. Les samples ont pris une grosse importance et enrichissent considérablement le son DAGOBA. L’introduction "Arrival" nous met dans le bain direct : guitares ultra écrasantes et basse rondelette et grave, le tout habillé par de majestueuses orchestrations synthétiques et ma foi très personnelles. Les triggers de grosse caisse de notre ami Franky se déclenchent plus vite qu’à leur tour, ce dernier nous servant une nouvelle fois d’écrasants plans de pieds hérités d’un Raymond Herrera sans doute fier de son disciple et Shawter vocifère plus que jamais même si l’on sent que le bougre essaie de chanter de plus en plus (pas toujours avec bonheur d’ailleurs ; j’y reviendrai).

Écrasant. C’est le qualificatif le plus approprié pour mesurer la teneur de "Face The Colossus" qui porte diaboliquement bien son nom. L’album, qui avec sa pochette lovecraftienne réalisée par Cecil Kim (« God Of War ») évoque le gigantisme des grands anciens, déploie ses bras musculeux tout au long des onze titres qui savent parfois s’aérer ("Arrival", "Transylvania", le somptueux final de "The Crash"), nous permettant de nous régaler des samples de Shawter, qui effectue là un boulot bien plus poussé que par le passé. Les déflagrations mortelles ne manquent pas pour autant ("Face The Colossus", "Somebody Died Tonight" ou "Sudden Death", assez proche des débuts du groupe)) mais gagnent en hauteur grâce à la profondeur que leur apporte les samples. C’est particulièrement flagrant sur la pièce-titre mais aussi sur le très réussi "The Nightfall And All Its Mistakes" sur lequel Shawter partage les vocaux avec Brew-No.

Ce DAGOBA plus mélodique est plutôt séduisant (la réussie "The World In Between", le très efficace "Silence #3" gâchée par un Shawter souvent pas très juste) et même si écouter un album de DAGOBA d’une traite peut demeurer une véritable gageure, on perçoit davantage de relief dans la musique du groupe qui parvient par moments à s’affranchir d’influences encore bien voyantes… Mais après tout, c’est ce qui fait DAGOBA. Toutefois je tempérerai. Le trio rythmique (Izakar, Werther, Franky) abat un taf considérable, mention particulière à Izakar qui occupe sauvagement l’espace sonore avec sa seule guitare, mais les interrogations et doutes viennent une nouvelle fois de Shawter. Autant ce dernier s’est déchiré sur les samples, autant vocalement c’est pas encore ça. Tant que le marseillais beugle ou crache sa bile dans son micro, ça passe, mais quand il chante… Mamma mia… Pourtant on voit qu’il y a de l’envie, de nombreuses harmonies vocales venant entourer le chant principal ("Orphan Of You", "Silence #3"), mais si le modèle du vocaliste est Freddie Mercury, il va quand même falloir bosser encore sacrément pour que le chant clair (qui ne l’est pas vraiment, plus une vocifération à la Anselmo) arrive au niveau de la zik proposée ici par DAGOBA.

"Face The Colossus" est un album d’une grande homogénéité dont les quelques défauts ne doivent pas vous freiner pour autant car pas un seul morceau faible ne vient contrarier l’écoute de cet album qui se détache assez nettement du reste de la disco de DAGOBA. Plus qu’à espérer que le groupe saura faire fructifier ces nouveaux acquis et payer des cours de chant à ce cher Shawter.

Un 4/5 encourageant.

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   JEFF KANJI

 
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- Shawter (vocaux, machines)
- Franky Costanza (batterie)
- Werther (basse)
- Izakar (guitare)


1. Arrival
2. Face The Colossus
3. Back From Life
4. Somebody Died Tonight
5. The World In Between
6. Transylvania
7. Orphan Of You
8. The Nightfall And Its Mistakes
9. Silence #3
10. The Crash
11. Sudden Death



             



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