Recherche avancée       Liste groupes



      
TECHNICO-DEATHCORE  |  STUDIO

Commentaires (3)
Lexique death metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2010 Embryonic Anomaly
2013 Dingir
2017 Ultu Ulla
 

- Style : Infant Annihilator

RINGS OF SATURN - Dingir (2013)
Par DARK MORUE le 6 Mars 2013          Consultée 3378 fois

Dans la catégorie des trucs bizarres et totalement débiles qui font le buzz, RINGS OF SATURN en impose bien comme il faut.
Attendez, suffit de résumer le groupe pour comprendre : des petits jeunes encore au lycée qui nous sortent un album de Death Technique ultra brutal, méga rapide et truffé de gimmicks techniques à en crever sonnant comme un condensé de sons de jeux vidéos de l'espace en 8-Bit sous acides. Bien, d'accord. Au moins ça change un peu même si c'est pas super agréable à écouter, et en plus le tout est diffusé gratuitement pour tout le monde.
Et, voilà qu'ils nous ressortent un second album ! Comme quoi c'est un vrai groupe qui existe vraiment. Et même que maintenant c'est du sérieux vu qu'ils ont fini leurs études et y'a eu du gros clivage dans le line-up (avec même Ron Casey, le faux batteur de BRAIN DRILL, qui nous fait un petit passage éclair). L'album est sorti digitalement et à disposition de tout le monde en novembre dernier, et depuis récupéré par Unique Leader qui se charge de la sortie physique le 5 février de cette année 2013 qui commence beaucoup moins bien que celle d'avant.

Bref, et ce "Dingir", c'est comme avant mais en plus maîtrisé peut-être. Toujours les mêmes points positifs et les mêmes défauts, un son digital comme il le fallait pour ce genre d'album et une pochette juste fantastiquement belle à mes yeux (et fourmillant de détails géniaux) et souffrant d'une dualité de ses facettes franchement plus que prononcée et frustrante.
Alors on va commencer par ce qui est pas bien : le côté Deathcore encore bien trop présent. Un petit peu de recul, mais c'est toujours méchamment atroce par moments.
En effet, le Deathcore autant c'est cool quand c'est bien fait, autant là on a QUE les travers les plus crétins du sous-genre. Le groupe enchaîne les breakdowns pour abrutis, en truffant pratiquement chaque morceau, tant et si bien que ces immondices vont remplir environ un tiers de la durée de l'album total. De quoi décrocher vite fait tant par moments c'est d'une nullité crasse et franche, tout comme la batterie qui tape vite sur le système par son surmixage abominable et son jeu épuisant (et qu'on me fasse pas croire que c'est un vrai batteur derrière ça, un fichier Guitar Pro 5 sonne plus naturel merde). Et aussi un vocaliste aux growls propres et puissants (très très WHITECHAPEL dans l'esprit) mais au chant criard omniprésent et super casse-couilles.
Voilà, 1/5 tout est à jeter, dit comme ça c'est assez pourri hein ? Poubelle album suivant ?
Nope nope, les deux étoiles de plus sont pas là par hasard, vous en faites pas vous pouvez vous rasseoir.

"Dingir", c'est un peu un album 50% consternant et 50% énormissime. On alterne entre Death Moderne bas du front et déchaînement de tornades de vents stellaires ultra-techniques bourrés de notes bluffants, avec un sens de la mélodie hors du commun et des leads uniques qu'on risque d'avoir du mal à retrouver ailleurs. C'est un peu ce qu'auraientt fait BRAIN DRILL s'ils avaient eu envie de faire de la musique, ou un FALLUJAH en multipliant par trois la vitesse d’exécution. Et du coup on se retrouve avec pas mal de leads, passages guitaristiques cristallins juste incroyables (purée "Shards Of Scorched Flesh", ou encore tout le dernier tiers de "Faces Imploding" juste après le passage saccadé le plus à chier de l'album...). Et voilà que ça s’arrête pas de nous catapulter dans la stratosphère avec ces sons de guitare si purs, si techniques et virevoltants, prenants, en somme toute géniaux et confinant à ce que DECREPIT BIRTH sait faire de mieux. Et même si c'est bien sûr souvent plombé au breakdown miteux qui sent pas bon ("Galactic Cleansing" même si son ambiance de kaléidoscope sous acide sauve les meubles, "Hyperforms" bien plate), on a suffisamment de bonnes idées pour rester toujours accroché.

Que ce soit quelques petites notes de clavier perdu, des passages plus jazzy qui groovent à la pelle ou à l'opposé le gros blast supersonique surproduit et surnaturel mais tellement bon... La fin de "Fruitless Existence" est purement cosmique, mélodique et magnifique, un des moments forts de l'opus pour sûr. Et évidement le meilleur pour finir : deux derniers titres de toute beauté, qui nous sortent le grand jeu et nous prouvent que RINGS OF SATURN, s'ils virent la mèche et les Van's à damier, ils sont capable d'être grands. Le premier pour son riff absolument glorieux et entêtant, ainsi que l'absence relative d’éléments -core débiles pour se concentrer sur un Death Technique magnifiquement bien branlé et aux soli surprenants. Bon d'accord y'a bien une grosse moshpart qui tombe comme un cheveu sur la soupe mais on va faire genre.
Et surtout, "Utopia", le titre instrumental final, qui nous déverse sans jamais discontinuer des flots de guitares scintillantes, beaucoup beaucoup plus porté sur le mélodique que le reste de l'album et diablement prenant, nous faisant cette fois voir pour la première fois les influences évidentes de chez CYNIC et autres trucs de Ron Jarzombek. 5min31 de pur bonheur sans cesse renouvelé, pas une seule fausse note, variant les ambiances et contrastant au maximum.
La tuerie ultime de l'album est donc l'unique morceau qui ne ressemble pas du tout au reste, et se débarrasse donc des conneries jumpy qui gâchent un peu le reste...

Donc voilà, que penser de ce truc... Toujours ce groupe de petits jeunes qui s'amusent à faire des bêtises avec leurs guitares, impressionnent à mort, font un travail monstrueux, avec des mélodies incroyables, un titre final à couper le souffle et plusieurs passages véritablement anthologiques comme on aimerait en entendre plus souvent. Et ils plombent tout avec cette fichue modernité à outrance, qui rend l'album surproduit à un point assourdissant (cette batterie purée...) et parasite l'espace sonore avec énormément de riffs saccadés monocordes complètement abrutissants et hors sujet, tirant hélas le tout vers le bas...
Alors, disons qu'avec une durée constituée à 30% de pourritude et 70% de passages cool voir carrément géniaux, on va faire pareil avec la note, et arrondir à l'inférieur parce que c'est leur deuxième album et qu'ils ont pas appris de leurs erreurs. Fin.

Boboing : voilà un superbe album de Brutal Death Technique truffé de leads et mélodies géniales et qui aurait été parfait sans ces putain de breakdowns foireux partout. Voilà.

3,5/5.

A lire aussi en DEATH METAL par DARK MORUE :


MASTER
Master (1990)
Essentiel




REQUIEM [SUI]
Within Darkened Disorder (2011)
Mouarf, on a raté la sélection...


Marquez et partagez




 
   DARK MORUE

 
  N/A



- Ian Bearer (chant)
- Joel Omans (guitare)
- Lucas Mann (guitare)
- Sean Martinze (basse)
- Ian Baker (batterie)


1. Objective To Harvest
2. Galactic Cleansing
3. Shards Of Scorched Flesh
4. Dingir
5. Faces Imploding
6. Peeling Arteries
7. Hyperforms
8. Fruitless Existence
9. Immaculate Order
10. Utopia



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod