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Judas Priest
Nostradamus
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le 12 Juillet 2008 par FEELGOOD


Après un sympathique Angel Of Retribution, certes pas génial mais tout à fait écoutable, surgit du fond des âges cet imposant Nostradamus qui s'avère être le premier concept-album du groupe (consacré à la vie du célèbre prophète du XVIe siècle), exercice risqué et casse-gueule s'il en est, tout le monde n'étant pas Alice Cooper ou les Kinks...
Pour apprécier cet ambitieux programme, il faut réaliser une bonne fois pour toute que:
- les années 90 sont bel et bien terminées (tant mieux) et le Priest n'a que faire de battre des records de vélocité et de rivaliser avec les jeunes loups énervés, tendance Pantera ("Qui donc?", s'exclame le jeune lecteur fan de Slipknot.) Nostradamus ne sera donc pas un Painkiller II ou une resucée du premier Fight .
- les années 80 sont elles aussi révolues (dommage) et le Judas heavy metal pur et dur aussi.
- Rob Halford est devenu un vieux sage et le sage est celui qui connaît ses limites: il ne poussera donc plus sa voix vers ces hauteurs vertigineuses d'antan qui lui sont maintenant inaccessibles... Pertinente décision.
-le groupe semble reprendre les choses là où il les avait laissées après ses trois premiers albums, en revient à une certaine complexité au détriment des hymnes concis et efficaces de la fin des années 70 et du début des années 80, cette démarche lui permettant de soigner davantage les atmosphères (" Atmosphère, atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? " déclare feu Michel de Nostredame, en contemplant la pochette du dernier chef-d'œuvre des fameux métallurgistes anglais...).
Le Priest 2008 est ainsi plus cérébral que rentre-dedans (c'est le thème qui veut cela).Vingt-trois morceaux (23!), voilà qui demande un certain temps de digestion (et de réflexion) avant d'émettre un avis définitif...
L'album peut se diviser grosso modo en deux:
- des morceaux brefs qui font figure d'intermèdes atmosphériques: "Dawn Of Creation", "Awakening", "The Four Horsemen", "Sands Of Time", "Peace", "Lost Love", "Solitude", "Exiled", "Shadows In The Flame", "Hope", "Calm Before The Storm".
"Dawn Of Creation" est une intro instrumentale, belle et envoûtante, Awakening" rappelle le début magique de certains titres du Black Sabbath période Dio, "The Four Horsemen "distille une atmosphère empreinte de religiosité et de beauté mystique... Quant à "Sands Of Time", la mélodie me rappelle le Zeppelin sophistiqué de "No Quarter" (Houses Of The Holy, 1973). Il y a pire comme référence... Halford est un chanteur extraordinaire, capable de véhiculer de véritables émotions, le seul vocaliste vivant susceptible d'être comparé à feu Freddie Mercury (que les mauvaises langues se taisent!).
J'aurais aussi pu vous vanter les splendeurs de "Peace", tenter de vous décrire l'ambiance romantique de "Lost Love", tenter de vous persuader que l'intro moderniste de "New Beginnings" évoque tout à la fois le Bowie de Outside et le Blue Öyster Cult de Revolution By Night, mais qu'importe... En tout cas, ce "New Beginnings" suggère parfaitement l'idée de nouveau départ, de nouvel espoir...
-des compos longues et offensives, plus spécifiquement heavy metal: "Prophecy", "Revelations", "War", "Pestilence And Plague", "Death", "Conquest", "Persecution", "Alone", "Visions", "Nostradamus", "Future Of Mankind", sur lesquelles la paire Tipton/Downing fait merveille, tous deux développant ici un style résolument "iommiesque".

Mais ne faisons pas la fine bouche. Quoi qu'il en soit, ce Nostradamus est incontestablement l'un des albums les plus intéressants de cette année 2008, et peut-être même de cette consternante décennie.
Qui aurait prédit, il y a seulement dix ans, que Judas Priest sortirait un album d'une telle qualité en cette fin des années 2000?
Certainement pas moi, mais il est vrai que je ne suis ni Nostradamus, ni Paco Rabanne...

le 12 Juillet 2008 par FRED99


Histoire de compléter le commentaire de BLACKSHEEP, je cite

" D'autres groupes classés en catégorie "Métal" ont déjà parlé de Nostradamus, personnellement j'en connais deux:
1)Stratovarius: album Visions (surtout la plage 10 de l'album) chroniqué par powersylv himself
2) Nikolo Kotzev's Nostadamus: Opéra Métal avec invités prestigieux, retraçant précisément la vie du personnage ( double album concept et symphonique) chroniqué par BAST ( recherche rapide, par album, tape: Nostadamus)"

je rajouterai Helloween avec l'excellent "The Time Of The Oath" (-- http://en.wikipedia.org/wiki/The_Time_of_the_Oath ) et le groupe Nostradameus avec au moins son premier album "Words Of Nostradameus" aux titres évocateurs...

Je pense même qu'il doit y en avoir d'autres tant "l'imagerie" du bonhomme colle à la musique Metal.

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Revenons à cet album donc. Je n'ai pas grand chose à rajouter à tout ce qui a été dit.

On a affaire à un concept très très bien ficelé, presque trop dans le sens où chaque intervention de n'importe quel instrument ne prend son sens qu'à travers l'histoire qui nous est comptée. Ainsi il ne faut pas forcément chercher le riff qui tue, le solo dantesque (bien que l'album fourmille de passages de tout premier choix !) car tout est imbriqué avec intelligence et maestria. On sent l'expérience du groupe! Evidemment le premier mot qui vient à l'esprit et homogénéité. Mais, après une bonne dizaine d'écoutes, je ne lui reprocherai pas de remplissage.

Le chant de Rob est "habité" par son personnage, c'est assez saisissant et il exploite à merveille sa voix de quinquagénaire avancé. L'alchimie entre le Heavy Metal traditionnel du groupe et les orchestrations est finement agencée. On pourrait reprocher aux premières écoutes une trop grande importance de ce travail orchestral, mais au final, cela m'apparaît plus comme un trompe l'œil (ou plutôt l'oreille ;) ), le travail des guitares étant plus recherché, plus fin qu'à l'habitude (chez Judas Priest) pour se fondre au mieux au concept. Ainsi, après plusieurs écoutes, on commence à discerner moult plans, thèmes, soli parcimonieusement réparti sur la grosse centaine de minutes qui nous est proposée.

Pour finir, j'étais assez inquiet avant ("Angel Of Retribution" ne m'avait qu'à moitié convaincu et pas parce que j'attendais un "Painkiller" 2 ou un "Screaming For Vengeance" 2 mais pour son contenu que je trouvais parfois trop prévisible/clichesque dans le Heavy), et bien là je suis très agréablement surpris. C'est album fait preuve de classe tout simplement. Judas Priest surprend encore son monde et le fait avec réussite. Je ne peux qu'applaudir.

Pour conclure je ferai un anti-rapprochement avec une autre "légende" du Heavy Metal. Avec "Nostradamus", Judas Priest a magnifiquement réussi là où Manowar s'est piteusement raté avec "Gods Of War".


Ma note: 4/5 car la principale qualité de l'album est aussi son péché mignon: tellement homogène qu'aucun véritable hymne ne ressort de cette galette (ce qu'avait merveilleusement réussi Orphaned Land sur "Mabool" avec un album-concept à la fois extrêmement riche et fluide en même temps et composé de très nombreux hymnes tels 'Ocean Land', 'The Kiss Of Babylon', 'Halo Dies', 'Nora El Nora' ...)

le 12 Juillet 2008 par RICHTERXXX

Cher Louvoir, j'ai également été étonné par la qualité de ce Nostradamus, qui a la première écoute m'avait laissé plus que dubitatif. Mais comme il ne faut pas vendre la peau de l'ours (...), je relance le disque, l'écoute du début à la fin, et la mayonnaise prend merveilleusement bien !!! Cet album est bon !!! Il a du charme, il a ce qu'il faut de magie et plein d'atmosphères. Il s'écoute comme du petit lait, et n'est pas répétitif ! Fan de Maiden devant l'éternel, il faut reconnaître une prise de risque au Priest, prise de risque qui paye !!! Tout comme toi, je connais mal le Priest, sauf le Painkiller. Ce Nostradamus m'a donné envie de vraiment connaître la discographie du Prêtre, mais comme je suis fan de heavy "traditionnel", à n'en point douter que j'en sortirais pas indemne.
Pour revenir à Nostradamus, c'est du tout bon!!! Je l'ai pas encore assez écouté pour donner une note finale et définitive, mais ce sera plus que positif...

le 12 Juillet 2008 par LOUVOIR


Croyez le ou non : Nostradamus est le premier album de Judas Priest que j'écoute dans sa totalité. Il n'est jamais trop tard non ? Je n'ai jamais vraiment été fan de heavy metal "traditionnel", là est sans doute l'explication.

En tout cas, j'ai beaucoup apprécié cet album. Sombre, puissant, épique par moments, j'irais même jusqu'à le qualifier d'original. La voix de Rob Halford est vraiment exceptionnelle. Les guitaristes assurent. La section rythme est blindée. On sent qu'on a affaire à des professionnels.

En tout cas, pour un groupe à la si longue carrière, et si reconnu dans le petit monde du heavy, sortir un album aussi parfait et tant en rupture par rapport à leurs précédentes releases (paraît-il !^^).

Je vais de ce pas découvrir les débuts du groupe, même si je ne m'attend pas à retrouver tout ce que j'ai apprécié dans ce disque.

le 11 Juillet 2008 par QUADRA


En un mot : exceptionnel, grandissime, géant mais dérangeant ! Tant pis pour ceux qui n'aiment pas. Au moins, eux, Judas Priest, ils prennent des risques et ne contentent pas de reproduire le même schéma pendant 30 ans.













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