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NE OBLIVISCARIS - Portal Of I (2012)
Par WëN le 13 Mai 2018          Consultée 2722 fois

Lorsqu'un disque peut se targuer haut la paluche de vous avoir collé l'une de vos plus grosses mandales musicales de ces cinq dernières années, inutile de prendre des pincettes et d'y aller dans la demi-mesure lorsque le moment vient d'en coucher quelques lignes à son propos. Surtout que la demi-mesure en question n'a que peu de place, dans l'univers bigarré et tout en nuances des Aussies de NE OBLIVISCARIS.

Déjà, petite clarification par rapport à tout ce que j'ai pu lire ici et là à l'époque, NEO (pour les intimes) n'a à mon sens, jamais joué de Black Metal au sens propre, même s'il sait en emprunter quelques accélérations (si cela peut permettre aux plus réfractaires à l'extrême de jeter une oreille à ce fantastique premier album du sextet, ce serait bête qu'une étiquette erronée n'en vienne à les en dissuader). Trop flamboyant, trop lumineux. Le credo de la formation c’est le Metal progressif, extrême, certes, mais avant tout progressif. À partir de là, et en ne se fermant aucune porte, une infinité de possibilités s’offre à lui, et c’est bien là que réside toute la richesse de sa partition. Sacrément technique, mais jamais au détriment de la mélodie à fleur de peau et du riff qui bute et qui sur-bute, le groupe brasse ses multiples influences en un immense melting-pot mêlant avec une habileté déconcertante, Death et Black (mélodiques), breaks acoustiques, ici du Jazz, là une once de musique latino, etc.

Tenez, concentrons-nous sur le premier titre, qui pose d’emblée la formule sur la table, à côté de ses grosses testicouilles progressives, pour un résultat impressionnant de maîtrise : départ à cent à l’heure par un riff typiquement blackouille plaqué sur une batterie aux blasts tentaculaires qui rigole bien en alternant ses plans jazzy, tandis qu'en façade ça vous tisse et vous tisse du riff OPETHien qui poutre comme pas permis, hop, mini break, décélération et bim aller-retour dans les gencives en repartant de plus belle après un passage acoustique intime et ambiant de quelques minutes magnifié par le violon (qui fait partie intégrante du line-up de NEO). Les mélodies arrivent à la pelle, le violon virevolte ente les salves de chant où la dualité entre les vocalises extrêmes de Xenoyr et le chant clair de Tim Charles (aussi en charge du violon) joue une part prépondérante dans la zique du combo. En effet, leurs parties respectives ne se contentent pas de s’alterner mais souvent se chevauchent (pour des textes différents) jusqu’à, parfois, finir par se compléter lors d’une déclamation commune. Mini-ombre au tableau - et c’est bien le seul reproche que je saurai faire à ce disque - le timbre parfois nasillard en fin de phrasé, voire un peu maniéré de Charles, pourra par moment faire tiquer.

Ça va donc vite, souvent très très vite, jusqu’à ces gros moments de pure émotion sur les parties calmes (le break de "Xenoflux", l’intro de "Forget Not") où le groupe sait nous déballer arpèges, harmoniques et soli de circonstance. Et cette basse, quand elle décide de rentrer dans la danse. Damned de damned, cette basse ! Pas de répit, donc, on aime surprendre chez NE OBLIVISCARIS, on jazzotte pour le plaisir, on pizzicatotte pour la beauté du geste, et en enfile de la grosse maille saturée comme il faut entre deux tourtes au kangourou et un confit de truite.

Voilà, déclinez ça sur sept titres qui arrivent sans peine à se renouveler et profitez ! "Portal Of I" sait nous proposer un lot de compos imparables de bout en bout. C’est bien simple, chaque morceau surpasse son prédécesseur, allongeant baffe après baffe, sans ne jamais s’essouffler (pas de ventre mou, pas de perte de régime) et ce malgré les 70 minutes gonflées à bloc, ce qui n’est pas un mince exploit : "Tapestry Of The Starless Abstract", "And Plague Flowers The Kaleidoscope", "Forget Not" ("Ne Obliviscaris" en latin), le final de "Xenoflux", on les sent les 7-9 années de composition… Bref, je ne vais pas pouvoir tout vous passer en revue, ce skeud est fou et jouissif. La preuve, on vient de s’en prendre plein la tronche pendant plus d’une heure et c’est avec un petit pincement au cœur qu’on ne manquera à chaque fois d’accueillir les ultimes déchaînements de "Of Petrichor Weaves Black Noise", marquant la fin brutale du disque, alors qu’on redescend à peine les pieds sur terre.

Magnifié par un artwork à la hauteur de la musique proposée, je ne sais pas quoi vous dire d’autre, bordel ! Ah si, filez fissa m’écouter ça !

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- Xenoyr (chant)
- Tim Charles (chant clair, violon)
- Matt Klavins (guitare)
- Cygnus (basse)
- Benjamin Baret (guitare)
- Dan Presland (batterie)


1. Tapestry Of The Starless Abstract
2. Xenoflux
3. Of The Leper Butterflies
4. Forget Not
5. And Plague Flowers The Kaleidoscope
6. As Icicles Fall
7. Of Petrichor Weaves Black Noise



             



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