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NE OBLIVISCARIS - Sarabande To Nihil (2015)
Par WËN le 19 Décembre 2024          Consultée 293 fois

Préambule : En 2017, alors que nous nous attablions à la chronique du mitigé "Urn", nous nous engagions à ne pas passer sous silence les deux EPs de NE OBLIVISCARIS qui accompagnèrent en leur temps la sortie de son prédécesseur ("Citadel", 2014). Patience étant mère de toutes les vertus - et ce prolixe mois de Décembre réservé à satisfaire vos recommandations postées via notre Boite À Demandes étant l'occasion parfaite pour en parler - nous y voilà ! Hô, hô, hô !

Initialement destiné aux seuls donateurs de la campagne de crowdfunding dudit "Citadel", le diptyque "Hiraeth"/"Sarabande To Nihil" figurait (scindé en deux lots distincts) parmi la liste des contreparties proposées. Limités à 300 exemplaires CD chacun et depuis longtemps sold-out, ils n'eurent droit qu'à une version digitale (destinée cette fois aux Ne Obluminati, souscripteurs au Patreon des Australiens) comme toute et seule réédition officielle. En voilà, un fait bien regrettable pour les amateurs du combo de Melbourne étant donné le contenu proposé ! NE OBservez plutôt, "Hiraeth" - nous en avons parlé - dévoilait, le premier trio de compos jamais écrites par le groupe (2003/2004), tandis que ce présent "Sarabande To Nihil" proposait une poignée de titres de l'ère "Portal Of I" (2012) ayant dû finalement être écartés de l'album (faute de place).

Les connaisseurs le reconnaitront volontiers, mentionner la 'faute de place' au moment d'évoquer de quelconques titres supplémentaires, n'a rien d'usurpé, tant le LP initial de NE OBLIVISCARIS est déjà bourré à ras-le-bush (qu'il a d'ailleurs fort austral), avec ces sept pièces musicales avoisinant les 72 minutes qui le composent. Soyons pragmatiques, étant donné la densité latente du bousin, en fourguer encore davantage n'aurait eu d'autre effet que de frôler la faute de gout (personne ne voulant se manger un "Portal Of I" indigérable de 100 minutes) ! Cependant, les deux bonnes nouvelles à propos de cette prise de recul salvatrice ce sont, déjà, que quand y en a plus, y en a encore … et qu'à devoir attendre deux-trois ans pour explorer ces bonus, nous nous retrouvons ainsi dans les meilleures dispositions au moment d'en profiter ; mais aussi d'être rassurés quant au contenu de cet EP, tant ce trio de compositions ne pourrait être réduit à des 'chutes studio'. En effet, le groupe a replanifié un passage aux Pony Studios, pour réenregistrer ces trois morceaux écartés de la session d'époque et qu'un "Upon The Tongue Of Eloquence" aurait pu, dites-vous bien, prendre la place de presque n'importe quel autre titre retenu sur le contenu final de "Portal Of I" (en se doutant bien que des "And Plague Flowers The Kaleidoscope", "Forget Not", ou "Xenoflux" aient effectivement pu avoir leur place attitrée).

À partir de là, l'exercice de la chronique trouve ici sa limite. Vous avez lu ma kro-express de "Portal Of I" ? L'essentiel y est dit. C'est la même épopée, dramatiquement aérienne, qui se déroule là, en 23 minutes. D'entrée, "Upon The Tongue Of Eloquence" à l'appui, cette epicness pied au plancher vous coulera à travers les veines : le riff est catchy (oui, cette intro, c'est le pont de "Gothic" de PARADISE LOST), le violon déjà sirupeusement diabolique, le chant indomptable et la double pédale jamais tendre … pour laisser place à un long pont instrumental noyé dans une redoutable emphase. Les lignes de basses claquent comme on aime ("When The Black Hands Dance" en son dernier tiers, leurs déhanchements lascifs et leurs harmoniques sur "Upon The Tongue Of Eloquence") ou savent prendre le pas sur les guitares pour imprégner la partition de leur propres groove (comme on aime aussi, cf. "All The Scarlet Tears" tout du long).

Contrairement à son jumeau d'EP qu'est "Hiraeth", le style est déjà bien plus mûr ici, ne laissant que peu de place à la divagation propre aux jeunes années. À ce relativement court "All The Scarlet Tears" près, plus Death-mélo dans l'âme que tout ce que pouvait jouer le groupe au début des années 2010 et qui s'avère néanmoins réellement (très) efficace, NEO fait (déjà) ici du NEO. Actualisation du propos due au réenregistrement oblige, la prod plus léchée est évidemment plus proche de celle de "Citadel", et le côté parfois plus mièvre du chant clair que pourvoyait Tim Charles et qu'on pouvait encore lui reprocher trois ans plus tôt est ici gommé, les progrès et l'assurance du bougre étant réels ("When The Black Hands Dance", "All The Scarlet Tears" où il y imprime son rythme). Cependant, si l'expérience semble s'affirmer ici, il nous faut quand même avouer que malgré les qualités de ce trio de compos, nous voyons plutôt rapidement s'y dessiner aussi leurs propres limites. Moins échevelées que leurs homologues retenues pour l'album, leurs structures sont aussi moins ébouriffantes et, à la longue, assez étonnamment plus prévisibles. Et en ce sens, les compositions de "Hiraeth" tendent, malgré un style encore à affiner, à marquer davantage. Peut être l'absence d'un titre plus imposant se fait-elle aussi sentir (malgré les neuf minutes de deux d'entre eux).

Il ne servira à rien d'épiloguer pendant dix ans supplémentaires. Etant donné la qualité sonore et musicale de l'ensemble, vous comprendrez aisément que ce "Sarabande To Nihil" - comme NE OBLIVISCARIS en général - est à recommander à tous les amateurs de Metal progressif extrême, ou de Metal extrême progressif, mais aura finalement moins de facilité que "Hiraeth" à se détacher de son statut d'EP bonus. Là où son jumeau avait un véritable propos à présenter (les antiquités du groupe) et qu'il pouvait constituer une porte d'entrée dérobée à sa discographie, cette présente sarabande souffre directement de l'ombre des titres de "Portal Of I" qui, heavydemment, s'imposeront logiquement comme références au moment de découvrir cette période des 'early 2010'. Donc, même si NE OBLIVISCARIS frappe ici avec classe et maestria logiquement là où on l'attendait, notre préférence ira donc à "Hiraeth" qui nous rassasiera davantage en se permettant d'être finalement plus surprenant et pertinent (ce qui ne change rien au fait que "Sarabande To Nihil" ou au moins "Upon The Tongue Of Eloquence" mérite absolument son écoute). Mais finalement, tout comme "Hiraeth", la question ne sera pas tant de savoir si cet EP vaut le coup ou pas (nous tenons là aussi à vous rassurer, c'est le cas) … Non, vous l'voyez, vous l'prenez ! Et vous m'l'offrez, allez, c'est Noël après tout ! A vot' bon cœur !!

Note réelle : 3,5/5 arrondie à l'inférieure afin de pouvoir visuellement le comparer à "Hiraeth".

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- Tim Charles (chant, violon)
- Xenoyr (chant)
- Benjamin Baret (guitare)
- Matt Klavins (guitare)
- Daniel Presland (batterie)
- Brendan Brown (basse)


1. Upon The Tongue Of Eloquence
2. When The Black Hands Dance
3. All The Scarlet Tears



             



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