Avec la montée surprenante de la notoriété d'ALCEST, c'est une multitude de groupes qui a vu le jour, qu'on a pu qualifier de Shoegaze Black Metal, et d'ALCEST-like. Des groupes qui n'auraient soit-disant jamais égalé le monstre de Neige. Mais vint le moment où "Les Voyages De l'Âme" éclot et devint aussi fade que ceux que les Français ont influencés.

Pas que cet album soit dépourvu de qualités. Il est d'une grande beauté, comme le groupe l'a toujours été. J'ai d'ailleurs longtemps été sous le charme. Mais une fois l'effet passé, ne restent que des couleurs pâles et froides. On regrette la douce chaleur lumineuse spécifique à ALCEST.

Les passages où Neige reprend son chant Black singulier sont très rares. On ne retrouve ni l'atmosphère contrastée d'"Ecailles De Lune", ni la tendresse de "Souvenirs D'un Autre Monde". Avec le recul, le seul morceau qui m'aura emballée c'est "Là Où Naissent Les Couleurs Nouvelles" qui me rappellent en de nombreux points les éléments qui me plaisaient sur le précédent opus : une grande sensibilité, un jeu de chant clair mêlé au chant Black, entre douceur et moments où les musiciens ne peuvent même pas cacher leurs influences Black.

Finalement, même la pochette que je trouvais belle à première vue ne me semble pas aussi représentative du monde d'ALCEST que celle d'"Ecailles De Lune" par exemple. L'album ne m'a pas fait voyager, ni rêver comme je l'aurais espéré. Tout de même, il reste un bon effort dans la composition qui reste de qualité. Je n'ai qu'un amer goût de déception après avoir trop consommé un album qui ne me paraissait savoureux que parce que j'avais faim.