Depuis 1999 et sa création dans le Colorado, NIGHTBRINGER n'a cessé de grandir, de croître dans les tréfonds d'une noirceur si BM qu'on en viendrait presque à sentir des effluves d'EMPEROR...

Si les Américains et le Black ne semblaient pas forcément faire ni bon ménage, ni faire partie des références, force est de reconnaitre que depuis quelques années maintenant, la tendance s'inverse, notamment grâce à WITTR dans sa forme la plus accessible et désormais avec NIGHTBRINGER. Car le combo frappe un gros coup. Un sombre coup. D'une noirceur et d'une lourdeur oppressante. Dès "Rite Of The Slaying Tongue", on est empreint des bases raw/roots des idoles précédemment cités mais également de la violence d'un MARDUK.
Le chant est puissant, rageur et possédé. Les murs de grattes tantôt acoustiques ne sont que de timides et frêles baguettes qui masquent les ténébreuses forêts qui se révèlent par la suite. Les compositions, complexes et riches, d'une moyenne de 6/7 minutes s'enchaînent comme des perles, portées par une batterie certes un poil (de cul) trop présente.
La guitare lead est enivrante ("Eater Of The Black Lead"), les tempi doomesques ravageurs et le bloc dévastateur ("Lucifer Trismegistus"), ce qui n'aura de cesse de vous porter vers des territoires hantés et peuplés des créatures avides de noirceur.

Avec cette galette, NIGHTBRINGER jaillit de l'underground, émerge avec force et puissance des ténèbres pour nous déverser un flot de Trve BM occulte qui fait un bien fou par où il passe.

Point d'orgue de la furie : "Via Tortuosa" qui propose une telle richesse d'ambiance qu'on en redemande systématiquement.