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NIGHTBRINGER - Terra Damnata (2017)
Par MEFISTO le 21 Avril 2017          Consultée 2900 fois

Les rois américains du Black Impérial et ésotérique déboulent vers nous avec leur cinquième album en ce début de deuxième trimestre 2017. Un disque que j'attendais en me languissant comme le passereau guette le printemps (vous pouvez utiliser cette phrase poétique gratuitement, je vous la partage…).

NIGHTBRINGER est rapidement devenu culte dans le cœur des connaisseurs de Black underground. Il est si souverain qu'il commande le respect d'une frange d'initiés qui ne jurent que par le raw Black et il rallie autant de néophytes ou de jeunes blancs becs nourris au Black Mélo/Sympho en raison de ses ambiances dantesques. Tel un EMPEROR qui en jette autant 20 ans après ses meilleurs albums, tel un INQUISITION qui s'est frayé un chemin grâce à sa facture unique, NIGHTBRINGER s'est rapidement imposé comme une fusion des métaux les plus étincelants et solides. Querelleur, occulte, transcendant, à la limite du spirituel (LA source d'inspiration du groupe), intimidant, démoniaque à souhait, le quintette ne cesse de repousser les limites en nourrissant le mastodonte qu'il garde ligoté dans ses tripes.

Le résultat n'est guère surprenant. Gavée comme une truie aussi grasse que ce Black infernal, la créature est aussi envahissante que sur les derniers albums de NIGHTBRINGER. On a droit à un Black Impérial mirifique auquel nous sommes habitués, de la descente de manche la plus adroite et sèche possible, à une collection de trémolos mélodiques qui foutent les jetons (la marque de commerce des Américains) et qui semblent nous parler dans leur propre langage, à des trouées atmos permettant d'appesantir le régime de douleur imposé par le groupe. À ce sujet d'ailleurs, NIGHTBRINGER n'a pas lésiné sur les gimmicks et les passages instrumentaux, comme sur "Ego Dominus Tuus", notamment avant le débridement final. Ça me rappelle SHINING cette habitude, dis donc… Or, ce n'est pas un gage de réussite, car cela brise le rythme plus qu'autre chose.

C'est aussi le cas sur "Terra Damnata", qui jouit pourtant d'une tracklist généralement bien équilibrée. Je la trouve simplement plus hétérogène, on respire davantage à travers ces bourrasques pestilentielles que les guitares possédées des Américains déclenchent. Ce son, mes aïeux, ce son ! Non seulement est-il unique dans la forme, mais il crée un univers si instable qu'on ne peut que se laisser guider par ces Virgile en puissance. Et cette fois, je le répète, la marche vers le centre de la Terre est moins ardue, car NIGHTBRINGER a prévu des escales ; des refuges pas très reposants, mais quand même, le fan se trouvera moins bousculé, peut-être un peu plus enveloppé.

C'est bien pour cela que l'indomptable "Ego Dominus Tuus" demeure pour moi leur disque le plus réussi. Il y a un truc qui me dérange sur "Terra Damnata" et me laisse sur ma faim. Est-ce que NIGHTBRINGER est devenu trop confortable ? En tout cas, s'il nous brasse la cage une fois de plus, c'est avec plus de ménagement, contrairement à son dernier effort. Certes, il est plus balèze que "Hierophany", mais n'arrive pas à entièrement calquer "Ego". Quand on s'appelle NIGHTBRINGER, c'est au millième près que ça se joue et ça fait inévitablement un monde de différence. Je ne peux m'empêcher de penser que le boulot a été bâclé en seconde moitié...

Mais... Les trémolos sont là, les ambiances angoissantes et le synthé en contrebas de cette montagne de souffrance aussi. Que vouloir de plus ? Des morceaux comme "The Lamp Of Inverse Light" (enregistrée dans une caverne en Allemagne), que l'on aurait pu remplacer, comme sur "Ego", par la pièce qui aurait propulsé le groupe dans l'univers des 5 étoiles ? Sûrement ! Car si on ferme les yeux sur les autres menus défauts de NIGHTBRINGER, on récolte largement à manger.

Et puis bon, que vous aimiez les longues instrus ou non, "Terra Damnata" demeure un album imbibé de symboles, de magie noire et de réflexions profondes sur l'existence. Ça s'entend, ça se ressent et ça s'attrape !

Le reste, c'est de la subjectivité crasse.

Petit 4 pour les Américains cette fois.

Podium : (or) "Midnight's Crown" – "Of The Key And Crossed Bones", (argent) "Serpent Sun", (bronze) "As Wolves Amongst Ruins".

Indice de violence : 3,5/5.

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   MEFISTO

 
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- Naas Alcameth (guitare, chant)
- -//- (basse)
- Ophis (guitare)
- Ar-ra'd Al-iblis (chant)
- Menthor (batterie)


1. As Wolves Amongst Ruins
2. Misrule
3. Midnight's Crown
4. Of The Key And Crossed Bones
5. Let Silence Be His Sacred Name
6. Inheritor Of A Dying World
7. The Lamp Of Inverse Light
8. Serpent Sun



             



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