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- Style : Deadfuck
- Membre : Malevolent Creation

CEPHALIC CARNAGE - Xenosapien (2007)
Par DARK MORUE le 21 Septembre 2011          Consultée 2453 fois

"Anomalies" aura marqué un tournant dans la carrière du groupe, c'est un fait. Toujours totalement à part dans le paysage musical, les Coloradiens (Coloradeux ? Coloradeurs ? Coloradois ?) tentent désormais de jouer de la musique. Et sur "Xenosapien", ils en jouent même plusieurs.

Oui, c'est surprenant au premier abord. Quand déboule "Endless Cycle Of Violence", on se mange une énorme claque. Plutôt dans la lignée de l'album précédent, mais avec un feeling épique et impérieux, des riffs en béton, un refrain ultra accrocheur. Bref, une tuerie malgré un côté sérieux et sage qui surprend de la part de CEPHALIC CARNAGE. On embraye sur "Divination & Volition" et là on capte pas. Même effet avec les morceaux suivants.
Ce qu'on comprend par contre, c'est l'objectif du groupe. C'est assez clair : ils ont tenté de produire l'album le plus varié possible sans se trahir. En résulte une musique surprenante, avec des morceaux tout à fait cohérents et complets, mais en décalage total avec les pistes les encadrant.

J'ai hésité à esquisser un audacieux et surtout très chiant track-by-track, qui serait tout à fait approprié mais inintéressant au possible. Parce que bon, si je vous dis qu'après un titre presque BEHEMOTH on nous sert du DILLINGER ESCAPE PLAN qui finit par se barrer en Sludge gras (ce riff final, comment il tue mon dieu) pour enchaîner sur un titre Grind plus typique avant que "Touched By An Angel" nous couvre de ténèbres et nous envoie dans des contrées Black/Death surprenantes et excellemment négociées ? Voilà qui donne un petit aperçu de ce musée des horreurs.

Le penchant chaotique est une fois de plus mis de côté au profit d'une schyzophrénie plus carrée que jamais. Si, si, c'est bien ce que je voulais dire. Car si, de très loin, on est musicalement assez proche d'"Anomalies" (mais alors vraiment de très très loin hein, avec une lunette astronomique obligatoire si on veut discerner les contours), les furieux drogués de Denver ne se posent plus aucune limite. Le morceau plus atmosphérique est maintenant planté en plein milieu et est renforcé par le saxophone de Bruce Lamont (YAKUZA), les traditionnels guests invisibles sont plus invisibles que jamais vu que Lenzig Leal est d'une polyvalence absolument incroyable, le livret qui se déplie dans tous les sens possibles nous prouve qu'ils doivent toujours craindre la brigade des stups...
Et la musique se fait plurielle, nous arrachant le fil conducteur des mains.

Mais c'est peut-être là qu'est le gros point noir de l'album, en jumeau maléfique de sa plus grande qualité et originalité. Parce que, outre le fait qu'on a parfois l'impression d'écouter la dernière compilation Rock Hard plutôt qu'un vrai album, l'inégalité des genres entraîne celle de la qualité. Si "Endless Cycle Of Violence" est sûrement le morceau le plus solide que le groupe ai jamais composé, si "Divination & Volition" nous vrille les neurones tout en dissonances avant de nous plaquer au sol, "G.lobal O.verhaul D.evice" est une délicieuse pièce planante et sombre, "Let Them Hate so Long as They Fear" arrache façon NAPALM DEATH et "Megacosm Of The Aquaphobics" pousse loin le niveau technique, pratiquement tous les titres que je ne viens pas de citer passent sans qu'on s'en rende compte, à part peut-être "Of Vicissitude" qui semble récapituler tout l'album en version accélérée.
A noter également un titre bonus d'une bonne demi-quinzaine de minutes, qui semble reprendre la direction de leur EP "Halls Of Amenti" : un unique riff gras et lent, sur lequel de nombreux hurlements provenant de personnes diverses et variées viennent se greffer, dans une veine Death/Doom monolithique et mono-riffique.

Donc, cet album suit les grandes lignes de son génial grand frère, mais fonce tête baissée dans des recoins inattendus avec une classe incroyable, pour aboutir au final sur du Death-Grind-Doom-Sludge-Black-Math-HardCore pas si surprenant que ça quand on sait de quoi ils sont capables, mais fortement recommandable malgré tout. Et puis y'a "Endless Cycle Of Violence" et "G.lobal O.verhaul D.evice" dedans, merde.

?=$!:??# : pas le meilleur, mais une œuvre solide et atypique qui ne laisse pas de doute s'installer quand à la place d'outsider du combo au sein du paysage Metal actuel...

3,5/5.

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- Leonard 'lenzig' Leal (chant)
- Zac Joe (guitare)
- John Merryman (batterie)
- Steve Goldberg (guitare)
- Nick Schendzielos (basse, chœurs)


1. Endless Cycle Of Violence
2. Divination & Volition
3. Molting
4. Touched By An Angel
5. Vaporized
6. Heptarchy
7. G.lobal V.erhaul D.evice
8. Let Them Hate So Long As They Fear
9. The Omega Point
10. Megacosm Of The Aquaphobics
11. Ov Vicissitude
12. [bonus Track]



             



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