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- Style : Deadfuck
- Membre : Malevolent Creation

CEPHALIC CARNAGE - Exploiting Dysfunctions (2000)
Par DARK MORUE le 23 Août 2011          Consultée 2580 fois

Bon. Euh... Non. Enfin si. Mais... mais M**** !
CEPHALIC CARNAGE est un groupe de déchirés, voilà. Et ils nous sortent un pur album de déchirés là. C'est n'importe quoi, effectué n'importe comment, et au final on ne sait même pas ce qu'on en pense. Ce qui explique que je sois incapable de trouver une intro digne de ce nom. Qu'ils sont emmerdants ceux là...

Donc vous voyez cette pochette ? Elle est à la famille modèle américaine ce que la musique enfouie quelques millimètres en dessous est au grind. On le tord, on surpasse la logique, on fusionne et on fait copuler tout avec n'importe quoi sans tenter d'être cohérent. Ou alors la cohérence on la trouve dans des putains de paradis artificiels. Et ça donne un enfant difforme qui finira en labo étudié par un horde de Dr Maboul aux longs cheveux gras. Si je vous dit qu'une feuille de papier à rouler longue comme le bras se trouvait logée au milieu du livret de mon exemplaire, vous voyez mieux ce dont je veux parler ?

Aller, travaux pratiques pour illustrer. On prend le premier titre, "Hybrid". Claquements secs, basse qui remue la soupe, explosion grind/death furieuse, puis on embraye sur du planant enfumé sans transition aucune, avant de revenir à du bon gros fornicage au death burné et hystérique totalement too much. Un solo improbable et jouissif, breaks à la basse, puis un nouveau passage atmosphérique qui sent bon les vapeurs d'herbes non-aromatiques. Je parle pas de gazon bien évidement. Dernier éclatement et on rembale.
Pof, on se rend donc compte que l’irréductible combo a bien perdu en maturité. Maintenant ils se déchaînent enfin, plus question de tenter de jouer les enfants sages, rôle dans lequel ils n'étaient de toute façon pas crédible. Le chant de Lenzig gagne en puissance et en gutturalité alternée aux cris déchirants, la prod est à la hauteur, les tempos fluctuent dans une fourchette encore plus large : globalement totalement furieux mais bourré ras la gueule de breaks cumulant les non-sens. On note même un démarrage carrément pesant et lent pour "The Ballad Of Moon", influence Dooooooooom intégrée. Et c'est pas la seule croyez moi. On se ramasse des plans funky, jazzy, électro insupportables ("Rehab"), planant et à l'atmosphère tellement enfumée qu'elle en devient irrespirable ("Hybrid", "Observer Of The Obliteration Of Planet Earth") et des riffs totalement improbables et déjantés fusent de partout. On a même un démarrage quasi-black pour "Of Smoke", avec blast sur trémolo kifépeur étouétou. Le voilà enfin, leur Rocky Mountain Hydrogrind ! Fusion du Grind et de la Marijuana ! Album de drogués fait par des drogués et pour des drogués.

Et même si on a quelques moments un minimum les pieds sur terre ("Cryptosporidium" en tête, qui démontre par A+B l'excellence du niveau technique et à quel point John est un tueur de toms), ils font figure de bouée de sauvetage jaune avec une tête de canard devant un Tsunami de 18 mètres. Le foutoir prime. Déjà formellement. 15 morceaux référencés dont un qui n'existe pas. Au total 66 avec "je sais pas combien" de plages vides remplies de silences de durée variable. Cumulé au long néant à la fin d'un titre éponyme bordélique au possible qui se termine en larsens presque Drone... Et tout ça pour quoi ? Rien. Stoppez la lecture au milieu de la piste 15 et gardez votre temps pour autre chose.
Ensuite sur le plan purement auditif. Environ 50 riffs par morceaux, morceaux dont les durées varient de 5 minutes à 11 secondes sans transition, des styles autres balancés là comme ça au détour d'un gros blast, un tempo qui s'étire comme un gros chewing-gum juste pour le recompacter après et continuer de le mâcher, des voix schyzophréniques, des guitares tordues dont on peut sentir les lignes de coke étendues sur les cordes partir en fumée dés que le junky furieux tentant d'en jouer y mets un grand coup de médiator...

"Exploiting Dysfunction" est un sujet de laboratoire. Le groupe lui-même a bien compris que cet affreux jojo devait rester unique dans son genre et décida de mettre en suspens la reproduction consanguine pour la progéniture future. Beaucoup de fans regrettent cette période, mais il faut pas se leurrer, des non-albums de ce genre il ne doit y en avoir qu'un. On se consolera donc très facilement avec un "Lucid Interval" qui reprend la même recette en plus musical, et un "Anomalies" d'anthologie mais radicalement différent.

Aïe, c'est qu'on est obligé de mettre une note sur ce webzine en plus... Faites comme si il y en avait pas, considérez ce 3 comme la moyenne du 0/5 que les amateurs de musique musicale colleront et du 6/5 que les furieux la bave aux lèvres et le nez en sang lui enverront à la gueule aussi fort que leurs moignons pourront le permettre.

WoOo0oOh y3aH : Voilà l'album qui a fait de CEPHALIC CARNAGE un groupe culte. Pour oreilles averties exclusivement.

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   DARK MORUE

 
  N/A



- Lenzig (vocaux)
- John (batterie)
- Zac (guitare)
- Steve (guitare)
- Jawsh (basse, chœurs)


1. Hybrid
2. Driven To Insanity
3. Rehab
4. Observer To The Obliteration Of Planet Earth
5. On Six
6. Gracias
7. Cryptosporidium
8. The Ballad Of Moon
9. ' Of Smoke
10. Warm Hand On A Cold Night (a Tale Of Onesomes)
11. Invertus Indica (the Marijuana Convictions)
12. Molestandos Plantas Muertos!
13. Eradicate Authority
14. Paralyzed By Fear
15. Exploiting Dysfunctions
16. Redundant (bonus)



             



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