GODSMACK j'en avais vaguement entendu parler mais n'y avais pas prêté attention. Il faut dire qu'à l'époque il s'inscrivait pour moi dans toute la mouvance Neo et Post-Grunge US que je ne goûtais guère. Et il aura fallu cette chronique de Canard en 2010 pour que je me penche enfin sur la musique de ce combo. Après tout, album en sélection du site, pochette attirante et beau digipack incluant un making of de Sully Erna et ses sbires en studio, tout était réuni pour que ça me plaise.

Et bien gagné ! Avec cette mixture de Post Grunge, de riffs parfois Neo mais surtout Heavy Rock, associés à un sens du groove omniprésent, GODSMACK m'a séduit avec "The Oracle". Il est l'album idéal pour ceux qui ont kiffé quand METALLICA a sorti "Load" tant on est proche de cet univers : issu du Metal et qui cherche à remettre le Rock au fondement de sa musique ; le tout avec une approche très américaine, que ce soit au niveau de la production, pas fine pour un sou, mais qui fait sonner la moindre note au maximum de sa possibilité, que de l'approche, teintée d'alternatif et habitée par ce chant mélodique viril empreint de mélancolie, à mi-chemin entre le James Hetfield le plus mélodique et Chad Kroeger.

Sully Erna, la tête pensante du groupe a habilement composé pour ce nouvel opus, et optimisé le choix de la tracklist, alternant à merveille les morceaux les plus chargés en testostérone ("Saints And Sinners", "War And Peace") avec des morceaux plus groovy aux mélodies entêtantes ("Love-Hate-Sex-Pain", "Crying Like A Bitch"). Parfois de discrets arrangements de claviers et une approche vocale plus rugueuse pourront évoquer le travail de SHINEDOWN. En quelque sorte, GODSMACK parvient à un équilibre quasi parfait : des mélodies hyper accrocheuses, des parties rythmiques endiablées et groovy ("Devil's Swing" avec sa batterie façon Chris Adler), un son résolument moderne mais naturel, une tracklist idéale et un numéro de funambule entre le Rock/Metal commercial à la STONE SOUR et le Heavy Rock plus authentique des nineties.