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DEATH MÉLO / PROG  |  STUDIO

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- Style : Countless Skies
- Membre : Katatonia, Grand Cadaver

IN MOURNING - Monolith (2010)
Par MEFISTO le 13 Avril 2010          Consultée 6628 fois

Le Death Mélo ne se résume plus à quelques groupes et leur son si caractéristique à base de guitares tranchantes et clavier guimauve. Les formations qui n'osent plus sortir du format 3:00-4:00, vite fait bien fait, efficace-un riff-une mélodie-un tube-un growl-une tirade claire-et hop, emballé, ne durent désormais pas. Ça prend un truc en plus aujourd'hui, à moins que l'on ait été élevé au rang de superstar intouchable d'un genre et que l'encensoir nous boucane à chaque sortie, réussie ou mauvaise. Ce truc en plus, ambiant et progressif, IN MOURNING le possède et en assaisonne son excellent deuxième album, "Monolith", après cinq démos en six ans et un premier skeud fort remarqué qui penchait davantage vers le gothique.

IN MOURNING est la coqueluche de l'heure en Death Mélo suédois. Oh que si, il tombe dans les bonnes grâces des amateurs et critiques depuis janvier, dépassant de plusieurs longueurs DARK TRANQUILLITY, son aîné. Huit morceaux pour près d'une heure de musique, huit titres différenciables instantanément, huit briques fouillées formant un mur solide contre le cynisme et la lassitude de fans laissés pour compte par les géants suédois. Quand ça ne fonctionne pas d'un côté, on regarde de l'autre. IN MOURNING est cet autre côté, reluisant, puissant, inspiré comme tout jeune poulain ayant sa dose de talent doit l'être. Et il est le futur du Death Mélo en Suède, rien que ça.

Pourtant, il présente tous les archétypes du style : grosse batterie claquante, riffs cinglants immanquables et ouatés (l'influence de leurs débuts gothiques est palpable), chanteur variant les couleurs, clavier en renfort seulement de la mélodicité inouïe des grattes, belle grosse basse bien mixée ne prenant pas tout le terrain, on est dans le Death Mélo pur laine. Ajoutez à cela un penchant pour le catchy et, à l'inverse, les passages aériens pondérés, le tout étiré sur une moyenne de 7 minutes par titre (sans longueurs, je vous l'assure). C'est simple, IN MOURNING sait jongler avec les éléments sans s'échapper une machette sur le pied !

Les Suédois n'ont pas leur pareil pour charmer les néophytes nourris par SCAR SYMMETRY, comme les vétérans ayant tété IN FLAMES trop longtemps. Il est aussi capable de dénicher la plèbe death/prog', constamment à la recherche d'une évolution dans le contenu et la présentation, ces mêmes mordus d'OPETH (écoutez "The Smoke" ou Pale Eye Revelation" pour vous en convaincre). Il s'éloigne toutefois des rebelles ARCH ENEMY et SOILWORK ou de l'overdosé THE ARCANE ORDER. Peut-être un peu d'INSOMNIUM plane-t-il, mais nous en sommes quand même loin.

IN MOUNING a pensé à tout, en balançant à merveille le meilleur du Death et du Prog', en prenant bien soin de ne pas oublier ses doigts dans son nez élitiste. Il est capable de foutre le bordel en gueulant et en détruisant à coups de grattes un confort qu'il a tenté de bâtir sur le morceau précédent. "A Shade Of Silence", par exemple, plus direct, viendra habilement se glisser entre deux bombes OPETHiennes (période 1999-2005), trahissant son amour pour la défonce. Il coupe ainsi le cordon à plusieurs reprises avec la légende Death/Prog', bien que son ombre plane à tout moment ou que son attirance pour les longues « chevauchées marécageuses » ne se démente pas ("The Final Solution (Entering The Black Lodge)"). Le groupe assume également son ultra modernité sur des plages telles que "For You To Know" et "The Poet And The Painter Of Souls", à mi-chemin entre les gènes supérieurs de DT et de "vous savez qui".

Il serait toutefois idiot de comparer strictement IN MOUNING avec ses congénères, car la mélancolie et la vigueur s'échappant de son "Monolith" lui confère une identité propre, un caractère qui s'affinera sur ses prochains albums, impossible d'en douter.

Oui, IN MOURNING est déjà un monolithe. Ne lui reste plus qu'à se développer un talent pour la sculpture.

Superbe.

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   (2 chroniques)



- Tobias Netzell (guitare, chant)
- Bjorn Pettersson (guitare)
- Tim Nedergard (guitare)
- Pierre Stam (basse)
- Christian Netzell (batterie)


1. For You To Know
2. Debris
3. The Poet And The Painter Of Souls
4. The Smoke
5. A Shade Of Plague
6. With You Came Silence
7. Pale Eye Revelation
8. The Final Solution (entering The Black Lodge)



             



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