EQUILIBRIUM ne se réfrène pas. Il dégueule sur les bords ses gros claviers qui font suffoquer le trve beumeu. Il s'étend de tout son long, dépasse de plus en plus souvent les 6 minutes, et prouve même qu'il peut nous garder en éveil pendant plus d'un quart d'heure.
EQUILIBRIUM sonne toujours juvénile, mais il est dans la cour des grands, qu'on le veuille ou non.

Tour à tour, le gros blast épique, les tadadam à deux francs qui sont toujours, malgré tout, absolument énorme dans nos oreilles, les bidouillages trollesques qui défrisent FINNTROLL à la brosse pour péthaure, les badinages de hobbits poilus qui se passent l'anneau à la bite pour mieux éjaculer toutes les senteurs du metal folklo-synthétique qu'EQUILIBRIUM pousse à ses limites.

Ah et puis ces claviers Ushuaïa nature, sans doute ma limite chez EQUILIBRIUM (non vraiment "Unbesiegt", c'est le facepalm complet), ou les quelques excentricités trolliques ("Heimwärts"), que, derrière un chant black d'un sérieux pénible, on n'arrive pas à ressentir comme totalement voulues.

Alors bon, on dira ce qu'on veut, c'est forcément trop long, et c'est plutôt dur de tenir jusqu'au bout, "Sagas" manquant d'un variété évidente, jamais vraiment sélectif sur quoi que ce soit, fonçant dans le lard bêtement mais efficacement. Mais j'insiste, ce n'est pas que la boulimie des claviers qui rend la galette un poil indigeste, mais surtout, oui, SURTOUT, le manque de charisme évident d'un chanteur trop limité.

Mais bon quand même, EQUILIBRIUM est bien, dans l'école Allemande, une véritable curiosité.