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2012 Vápna Lækjar Eldr

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2023 Hermalausaz
 

- Style : Moonsorrow
- Membre : Carpe Noctem
 

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ÁRSTÍÐIR LÍFSINS - Vápna Lækjar Eldr (2012)
Par VOLTHORD le 28 Septembre 2012          Consultée 4848 fois

Dans une mer Black Metal pleine d’ordures ménagères, de mauvais sentiments sacrifiés au culte du bouc, d’atmosphères ratées et de corpsepaint défraîchi par une tempête de kitscherie ; entre deux épines dorsales ramollies par les coups de couteaux et deux épines de sapins plantés dans l’arrière train, coule parfois la sève d’une rage pure et organique, viscérale, sempiternelle, sans âge, sans plein d’autres trucs aussi, mais je vous laisse regarder vous-même le dico des synonymes.

Bref, pour faire court, il y a parfois des trucs géniaux qui se font dans le black metal, même si l’heure de la musique "FLT" ("fais le tonself", DIY pour les anglicistes) aura gonflé les hordes de hurleurs à la lune en saturant le genre de groupes moins novateurs les uns que les autres.

Et lorsque le fameux jus dont je vous parlais plus haut (oui, ce n’est pas le bon paragraphe pour commencer cette chronique) touche les côtes Islandaises et son passé pesant de mythes fantasmés et de paysages romantiques et moroses, et bien cela donne ÁRSTÍðIR LÍFSINS.
Un juste milieu entre un black metal haineux et replié sur lui-même, plutôt lent du rythme et lourd du riff, et des atmosphères au naturalisme froid, touchant et d’une limpidité émotionnelle étonnante au point d’en être pathogène. Bref, je ne crois pas avoir souvent entendu un album de Black Viking autant porté vers l’obscurité totale et le pessimisme sonore débridé. Avis donc aux dramaturges !

Ça sent parfois le suicide, au point de trouver le rendu final plutôt étrange : le concept de l’album est sensé convoquer de grandes batailles épiques éclatant entre des paysages rêveurs quoiqu’orageux. Au final, on se retrouve dans une sorte embardée émotionnelle dont la seule alternative semble une mort digne mais douloureuse ou une fin simplement pathétique − des violons graves et solennels et des chants virils mais désincarnés sont constamment là pour nous le rappeler. L’élément folklorique semble vivre en deçà d’une colère matérialisée dans un black metal coriace (excellemment maîtrisé malgré une riffistique parfois peu originale), il aère les compositions autant qu'il leur donne une touche poétique. Si on part le fer au poing, on en finit mitigé entre un sentiment de désarroi et d’émerveillement. Une émotion bizarre.

Ce second opus de ce groupe au nom imprononçable est une sorte de peste sonore aussi poisseuse qu’épique, et qui plus est s’étend de tout son long – toutes les pistes vont au-delà de la huitième minutes (on va jusqu’au quart d’heure pour la quatrième piste absolument excellente). Il faut alors se perdre un peu dans des compositions complexes, un peu comme un vieux viking affamé qui chercherait des vieux bouts de viande dans les recoins de sa barbe. Et cette viande se serait tellement bonifiée avec le temps qu’elle en deviendrait d’autant plus succulente qu’à la première digestion.

On aura énormément de mal à adopter les dernières pistes de l’album (qui dure 70 minutes !), qui paraissent assez répétitives et proposent peu de nouveauté (surtout dans la partie black et en particulier sur la partie rythmique), même si elles contiennent toujours de très grands moments. On continuera quand même de s’extasier des quatre premières pistes irréprochables et de nombreux passages atmosphériques merveilleux et fédérateurs (cet interlude tribal de la piste 7, cette fin de la 8e piste).

Avec "Vápna Lækjar Eldr", ÁRSTÍðIR LÍFSINS se fait aussi intelligent qu’un MOONSORROW, aussi noir qu’un THYRFING, aussi atmosphérique et prenant qu’un VOLUSPAA, aussi varié qu’un MYRKGRAV. Il touche en plein cœur de ce versant plus noir du black viking qui a visiblement encore beaucoup à nous faire vivre.

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- Stefán (guitare, basse, chant, chœurs)
- Árni (batterie, contrebasse viole, chœurs)
- Georg (chœurs)
- Marsél (chœurs)
- Sveinn (piano, claviers, samples)
- Kristófr (percussion, chœurs)
- Tómas (chœurs)
- Teresa (chant féminin)
- Kristín (orgue)


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